Comme si un seul être, à l'aide de ses petits bras musclés, avait le pouvoir de contrôle sur la multiplicité des composantes
et des aléas du fonctionnement politique.
Le résultat de sa phosphoration, un mois et demi plus tard, montre à quel point l'apprenti sorcier est déjanté.
Car nous voici, à l'issue d'une fin de semaine parlementaire rocambolesque, avec une Présidente macroniste et une majorité
du bureau aux couleurs du NFP, augmentée de deux des présidences de commission les plus stratégiques respectivement aux
mains de LFI et LIOT.
Et cela dans un contexte de minorité macroniste et de RN devenu numériquement l'arbitre du vote des futurs projets de loi.
Désormais, quelle que soit la couleur politique du futur gouvernement, les alliances d'opportunité dans l'hémicycle pourront à tout moment
le renverser, obscurcissant l'avenir législatif et menaçant la France d'ingouvernabilité.
Ainsi, sous nos yeux, Macron le visionnaire vient d'ajouter "à l'insu de son plein gré" un nouveau mot à la langue française,
mélange de clarification et d'obscurcissement : la clarobscuration.
Mot désormais associé à la dérive démocratique du macronisme.