Je ne suis pas tout à fait sûr de me reconnaître dans cette liste à la Prévert.
J'ai 62 ans.
J'exerce la profession d'informaticien, en tant que consultant indépendant.
Je me suis toujours reconnu dans les valeurs humanistes de la gauche, car je suis profondément tourné
vers l'humain.
J'exècre par ailleurs toute forme de violence.
Je ne me sens pas d'extrême gauche, laquelle est plutôt d'inspiration révolutionnaire, mais de gauche radicale,
dans la mesure où les indispensables ruptures sociétales, vis à vis de la course effrénée au libéralisme débridée,
ne pourront pas advenir sans une certaine radicalité.
Je souhaite que les écarts de niveaux de vie se réduisent, au sein de la société française, pour introduire
davantage de solidarité et de cohésion sociale.
Je souhaite que la politique reprenne ses droits et cesse de n'être guidée que par une vision comptable,
décorrélée des besoin réels de la société.
Je souhaite que l'économie française cesse de vivre sous perfusion constante de l'état, qu'elle cesse de
le préempter lorsqu'elle tousse et réclamer son intervention lorsque tout va bien.
Je soutiens activement le peuple palestinien, décimé méthodiquement depuis huit mois par l'armée
israélienne, sur ordre du gouvernement israélien d'extrême droite.
Je soutiens le peuple israélien, lequel a subi un crime de masse le 7 octobre 2023 de la part du Hamas qui,
factuellement, a renforcé ce jour-là son statut d'organisation terroriste.
Je ne suis donc pas antisémite.
Je souhaite que l'expansionnisme territorial israélien, effectué factuellement au détriment du territoire
palestinien, cesse, et qu'advienne enfin une solution politique équilibrée à deux états.
Toujours au nom de l'humanisme, je souhaite la meilleure intégration possible, en France, des personnes
étrangères en situation régulière. De ce fait, sans naïveté particulière, je ne perçois pas l'immigration comme
un problème mais plutôt comme une chance, socialement, culturellement, économiquement.
Si vivre avec son temps et accepter les incontournables évolutions sociétales, marqueurs de modernité plutôt
que de décadence, correspond à l'étiquette discriminatoire et absconce de "wokisme", alors je revendique
volontiers cette appellation, faute de mieux.
Je pourrais poursuivre ma présentation pour de nombreuses autres thématiques et je présume qu'une majorité
du peuple de gauche s'y reconnait aussi, en partie sinon totalement.
Il en ressort que le peuple de gauche est à des années lumière des postures et des caricatures dont la macronie,
relayée par les média convertis et complaisants, abreuvent en permanence la société française.
Aux ordres de l'économie, mais plombée par une absence de projet de société, elle n'a pour seule ambition que
générer un maximum de confusion et de désarroi, dont elle espère cyniquement quelques maigres retombées
politiques qui ne suffiront pourtant pas à la disqualifier définitivement.