Le Syndicat des Producteurs de Programmes Audiovisuels et Musicaux est surpris par les propos du directeur du FCM François Chesnais, relayés sur le blog www.reseauglconnection.com <http://www.reseauglconnection.com> , en réponse à la lettre ouverte de notre syndicat...
Il sous-entend que les producteurs membres du SPPAM sont responsables des tensions et des disfonctionnements au sein de la commission vidéomusiques, occultant les raisons mêmes de ces disfonctionnements. Ce n’est malheureusement pas nouveau.
Nous rappelons tout simplement que les producteurs audiovisuels, en devenant membres du SPPAM, adhèrent à une charte qui les oblige à produire dans la légalité. Nous rappelons aussi que les membres du collège image sont nommés par décret par le CNC et qu’à ce titre, ils doivent veiller au respect de la législation et des conventions collectives. Et ils ont montré qu’ils savaient prendre leurs responsabilités lors des commissions en soulevant les irrégularités et en prenant des décisions courageuses sur certains dossiers au risque de se faire boycotter par les sociétés demandeuses de subventions. Drôle de façon de prendre en otage une commission.
Ce que ne dit pas Monsieur Chesnais, c’est que les budgets de clip ont en fait, en dix ans, été divisés par 4, voire 5. Avec pour conséquence directe la multiplication du travail illicite. Les producteurs phonographiques ont certes intérêt à « regarder de plus en plus à la dépense » à condition de ne pas pousser les producteurs audiovisuels à l’illégalité. Or, la ligne est régulièrement franchie lors des commissions.
Quant au conseil de François Chesnais aux producteurs audiovisuels de diversifier leurs activités, il est paradoxal de constater – et deux études sur le sujet le montrent – que les recettes générées par le clip augmentent et que les perspectives de développement sont indéniables, l’image étant aujourd’hui indissociable de la musique.
Dans sa lettre ouverte, le SPPAM a tenté d’apporter son éclairage sur les raisons et les conséquences de la décision de « rééquilibrer » les collèges de la Commission vidéomusiques. De fait en ne proposant que 3 sièges au collège image pour 9 à la filière musicale, on voit où se situe la neutralité du FCM et les dérives dénoncées par les représentants du collège image ont de grandes chances de ne plus être entendues.
Contrairement à ce qu’affirme François Chesnais, le SPPAM n'a aucune volonté conflictuelle et reste ouvert à toute discussion pour développer et aider le secteur du vidéoclip dans le respect des lois et des droits de chacun. Monsieur Chesnais n’a pas cru devoir répondre au courrier recommandé qui lui a été adressé par les producteurs et auteurs-réalisateurs membre du collège image du FCM. Ceux-ci viennent de nous faire part de leur décision de démissionner de la commission vidéomusiques. Le SPPAM ne peut que regretter qu’ils en soient arrivés à cette extrémité mais force est de constater qu’entre un strapontin et une chaise vide, ils n’avaient pas beaucoup d’alternatives.
Le directoire