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Billet de blog 2 mai 2012

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ITW Camille Helluvah (par Hélène Briand Loublier)

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

ITW Camille Helluvah, un groupe, un talent et une femme engagée... par Hélène Loublier.

Hélène Loublier. Bonjour, Vous faites partie des artistes en émergence. Vous vous produisez souvent à Paris et en Province. On a pu vous entendre sur plusieurs émissions radio. Quelle est l’origine de cette vocation qui fait aujourd’hui que vous vous donnez à fond dans votre métier d’artiste.

Camille Helluvah. Le début de mon adolescence a coïncidé avec l’avènement de la britpop… J’ai découvert Oasis et Blur, ça m’a beaucoup marquée. En 97, pour mes 15 ans, je suis justement allée voir Blur qui passait à Nice. C’était l’événement de l’année, c’était mon premier concert de rock… et à ce moment-là je me suis dit que j’avais envie de faire la même chose. Il faut croire que ça m’est resté. 

HL. Comment décririez-vous votre univers ? Ou puisez-vous votre répertoire déjà très riche ? Y a-t-il des influences venues de votre vécu personnel ? des artistes également qui auraient produit des déclics, des inspirations créatrices ?

CH. C’est difficile de décrire son propre univers… Mais je dirais un univers sous tension. C’est ce que j’essaie de créer dans ma musique : des moments d’équilibre qui peuvent basculer d’un côté ou de l’autre… Ou, au contraire, rester justement sur le fil du rasoir. D’où ce travail sur les montées, les ruptures, sur la nervosité retenue. Quant à savoir si c’est personnel ou pas… J’ai envie de dire que c’est forcément personnel puisqu’on parle de choses qu’on perçoit à travers un filtre qui nous est propre, en revanche, s’il peut y avoir des aspects « autobiographiques », c’est minoritaire, romancé, recréé….. Croire que tout ce que raconte un musicien ou un auteur est autobiographique me semble être une erreur, ça ne rend pas justice au travail créatif.

En ce qui concerne les artistes qui m’inspirent… il y en a beaucoup qui m’inspirent, mais le déclic créatif en tant que tel ne concerne peut-être qu’une poignée d’entre eux. Je citerai, parmi les groupes relativement récents, Interpol. Pour leur tension musicale et leurs mélodies. Sinon il y a Placebo, Venus, PJ Harvey….

HL. Quelles sont vos actualités ? On vous voit sur Twitter, Facebook, sur des blogs, et des sites ? L’artiste que vous êtes va-t-elle à la rencontre du public sur tous les fronts ? La relation avec le public nourrit-elle aujourd’hui votre inspiration… sachant que vous êtes proche de vos fans…

CH. L’actualité, c’est quelques dates de concerts en juin ainsi qu’un remix accompagné d’un clip prévu pour le 28 mai.

La présence sur les réseaux sociaux est évidemment très importante. Aujourd’hui, il existe entre un musicien et les personnes qui l’écoutent une proximité qui n’existait pas avant, il  faut en tenir compte, savoir créer la bonne relation… Et effectivement, on rencontre, réellement ou virtuellement, plus facilement les personnes qui nous écoutent, et pour ma part, je trouve que c’est plutôt agréable.

HL. Quelles sont vos ambitions pour cet univers que vous créez ? Vous avez un groupe très solidaire, un répertoire… qu’aimeriez-vous réaliser dans les prochains mois…

CH. Des concerts et un nouvel album. Avec Bob, mon batteur / bassiste, qui par ailleurs a réalisé mes 2 albums, on veut étoffer le set, rendre le live plus dense… J’ai choisi de n’être que deux sur scène, et tout le challenge vient justement de la manière de rendre une musique, que j’ai voulue plus étoffée sur le deuxième album, sur scène. Garder le côté brut du live tout en remplissant l’espace. Nous travaillons désormais avec une ingénieure du son, et c’est assez excitant. Sinon, je réfléchis au troisième album. De quoi j’aurais envie, quelles directions prendre…. 

HL. Vous avez un passé de presse. Cet univers journalistique nourrit-il votre activité artistique ? Y a-t-il des œuvres qui aujourd’hui rejoignent totalement ce monde du journalisme qui semble toujours si proche de vous ?

CH. La politique et les questions de société m’intéressent énormément, notamment les problématiques féministes ou LGBT, mais pas seulement. J’ai également pas mal travaillé sur les problématiques de l’environnement et des politiques publiques. Il est clair que mes études puis mon travail de journaliste m’ont  sensibilisée à ces questions. Et si ma musique n’est pas exclusivement politique ou contestataire, il y a cependant un aspect politique qui est présent, avec des titres comme Patriarkill et Kids on crash sur le 2° album, ou It’s hard to be Elvis sur le premier.  Alors oui, on peut dire que ça me nourrit. Récemment, j’ai lu Le quai de Ouistreham de Florence Aubenas. Un livre remarquable, qui décrit très bien la violence subie par les travailleurs précaires, les chômeurs, les personnes avec pas ou peu de diplômes, dont la vie est ravagée par la crise, et que par ailleurs, on prive petit à petit de l’accès au service public, le seul moyen de leur donner une existence à peu près décente.  C’est vraiment un livre extrêmement marquant.

HL. Vos prochaines dates ?

CH. Le 1e juin à Saint-Nazaire, à l’Appart,  le 2 juin à Rennes, au Ladyfest. On devrait peut-être également aller faire un tour en Belgique.

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