Ce ne sera une surprise pour personne si nous affirmons dans ces lignes que la science est en danger. C’est vrai aux États-Unis où Donald Trump abat la recherche sur le climat notamment. Mais la situation dans ce pays vient de pousser un historien, Mark Bray, à l’exil suite à de sérieuses menaces contre sa famille.
« Heureusement, en France nous sommes à l’abri ! » Vraiment ? Dans cette France qui baisse chaque année le budget alloué aux universités ? Dans cette France où le CNRS se désengage d’unités de recherches, à l’exemple de l’Unité Mixte de Recherche Citères à Tours ? Dans cette France où deux historiennes, membres du Comité de Vigilance face aux Usages publics de l’Histoire ont eu droit à un procès en diffamation pour avoir fait leur travail de critique historique ?
« Heureusement, dans l’Allier nous sommes épargnés ! » Vraiment ? C’est sans compter avec le spectacle « Murmures de la Cité ». Mais si, rappelez-vous, c’était il y a quatre mois, avec des idées d’il y a un siècle, et ça voulait avoir le souffle de l’éternité. Ce spectacle, qui se revendique une « reconstitution historique », a pour ambition de raconter l’Histoire du Bourbonnais dans une perspective nationale, celle d’un « pays éternel guidé par la Providence, qui survit aux tourments » (synopsis du spectacle).
Dans une précédente lettre ouverte, en date du 6 juillet 2025, nous avions alerté sur la teneur pseudo-historique de ce spectacle. Le récit mis en scène convoquait certains moments fondateurs (la Libération), et certaines figures choisies de l’Histoire (Vercingétorix, Jeanne d’Arc, Napoléon) qui auraient permis à la France de résister aux envahisseurs tout en posant nos racines chrétiennes (Clovis par exemple).
Aux yeux des scientifiques que nous sommes, engagé.es dans les disciplines historiques, ces différents éléments posent problème, car ils s’apparentent à une forme de réécriture de l’Histoire, à laquelle nous nous opposons. Au-delà des querelles de spécialistes, certains contenus de ce spectacle sont factuellement faux et ont été depuis longtemps contredits par la recherche. C’est pourquoi nous critiquons les contenus du spectacle proposé par l’association « Murmures de la Cité ».
Si l’on ne veut pas séparer l’Histoire universitaire et la mémoire collective, il faut prendre conscience de la nature de la démarche historique, et discuter les points problématiques du spectacle qui a été présenté. Après la tenue du spectacle et suite aux différentes prises de paroles publiques de son créateur, il nous semble fondamental de rappeler que la reconstitution historique, même au sein d’un spectacle familial, ne peut et ne doit pas faire l’impasse sur la rigueur scientifique. C’est pourquoi, nous proposons ci-dessous un décryptage succinct et partiel – il faudrait une thèse pour aborder tous les aspects – de certains points qui nous semblent particulièrement problématiques :
– Le spectacle présente une vision obsolète de l’Histoire ;
– les grandes figures historiques y sont présentées de manière univoque, en mettant de côté toute leur complexité ;
– le territoire, ici la France, est montré comme unitaire, éternel et devant être défendu contre des invasions ;
– le spectacle relève d’une écriture de l’Histoire à vision unique et orientée ;
– l’Histoire, discipline scientifique, est remplacée par la construction d’un roman national qui reprend les mécanismes du « récit » ;
– cette utilisation du « récit », du « roman », permet aux organisateurs de revendiquer n’être qu’un narratif parmi d’autres ;
– en sous-texte, ce type de spectacle présente une vision xénophobe de l’Histoire.
Tous ces points sont détaillés et argumentés dans la continuité de notre texte.
Ne nous y trompons pas, l’Allier n’est pas le seul territoire où ce type de spectacle souhaite s’enraciner. Et partout, les historien.nes prennent conscience des enjeux, des risques même, qui pèsent sur la perception collective de notre histoire commune. Elles et ils questionnent notre relation au passé et aux visions que nous pouvons en avoir. En atteste par exemple la thématique principale des Rendez-vous de l’Histoire qui vient d’avoir lieu à Blois : « La France en question(s) ».
C’est pourquoi, nous demandons expressément à l’association « Murmures de la Cité » :
– de citer ses sources et de diversifier les points de vue accessibles au travers des productions historiques, afin de restituer la complexité des événements.
– de s’adresser à des spécialistes et de demander à des historien.es expérimenté.es de nourrir l’écriture du spectacle afin de ne pas faire de contre-sens ou de raccourcis / anachronismes.
– de tenir compte de la critique, comme cela se fait en science, et ne pas balayer d’un revers de main les remarques, notamment quand celles-ci proviennent de chercheur.es spécialistes qui ont consacré leur cursus à ces questions.
C’est pourquoi, tant que le spectacle se revendique comme une reconstitution historique mais n’en applique aucun des codes, nous demandons au Centre National du Costume de Scène de ne plus l’accueillir dans ses murs.
C’est pourquoi, tant que les promoteurs du spectacle gardent cette position, nous demandons également à toutes les instances publiques de ne plus attribuer aucune subvention publique directe ou indirecte à ce spectacle.
Pour toutes ces raisons, il nous semble nécessaire d’organiser un échange public et argumenté entre notre collectif et les historien.es et conseiller.es de l’association !
Place au débat, et au débat public, encore !
Pour que l’Histoire remplace l’idéologie (décryptage du spectacle)
Dans ces quelques lignes bien fournies, nous proposons un décryptage du spectacle et des discours qui ont suivi. Que l’on ne se méprenne pas : il n’est pas question pour nous de juger en quoi que ce soit la sincérité de l’engagement des nombreuses et nombreux bénévoles dans cette manifestation, ni de la qualité visuelle, scénique ou scénographique du spectacle proposé. Il s’agit en revanche de (re)dire en quoi cette production ne peut pas se prévaloir d’être une reconstitution historique.
- Une vision passéiste de l’Histoire.
Le spectacle « Murmures de la cité » présente une approche de l’Histoire qui nous ramène 150 ans en arrière, juste après le traumatisme de la guerre franco-prussienne de 1870 et l’annexion de l’Alsace et de la Moselle. L’Histoire alors enseignée dans les écoles françaises s’appuie sur des images simples, des figures de grands personnages érigés au rang de héros, et des récits simplistes – les fameuses images d’Épinal – qui devaient servir à éduquer le peuple pour susciter chez lui l’enthousiasme patriotique propre à préparer les jeunes générations à la revanche contre l’Allemagne.
Ce simulacre d’Histoire, instrumentalisée sciemment à des fins guerrières, a depuis longtemps disparu de nos manuels scolaires, et c’est heureux. Les historien.nes et archéologues, scientifiques, ont montré depuis que l’Histoire ne se construit pas sur un simple enchaînement d’événements représentés par des héros nationaux : d’autres logiques sont à l’œuvre, celles des groupes sociaux, des croyances, de l’économie, du climat…
- Les personnages y sont lus d’une manière univoque et sans nuance, sans complexité.
Que le détail de la reconstitution se soit attaché aux vêtements d’époque, voilà qui est bien, mais que ce détail délaisse l’individu placé dans le vêtement, c’est cela qui est très fâcheux.
Ainsi, pour ne prendre qu’un seul exemple, présenter Vercingétorix, comme le spectacle « Murmures de la Cité » s’est proposé de le faire, comme un résistant réalisant l’union de la Gaule contre l’envahisseur romain tient de la plus totale caricature et frise le contre-sens.
Tout d’abord, l’unité de la Gaule est une illusion : si plus de la moitié des tribus s’opposent effectivement à l’envahisseur, un petit quart des peuples gaulois restent neutres dans l’affrontement (Gaulois des Alpes et Gaulois de l’Aquitaine), et un autre quart est constitué de tribus alliées des Romains qui leur restent fidèles, dont les Éduens, voisins des Arvernes, ainsi que la Narbonnaise (Sud-Est), annexée depuis 121 av J.-C.
Toute la complexité de la situation et du personnage provient du paradoxe de sa position : grand aristocrate, Vercingétorix appartient à l’ancienne famille royale arverne et celle-ci, comme d’autres groupes aristocratiques, est romanisée et entretient des liens personnels et de commerce avec les Romains, et cela bien avant la Conquête des Gaules (58-51 av. J.-C.). Vercingétorix s’appuie en partie sur des liens personnels et des liens de clientélisme pour rassembler autour de lui. Les Arvernes, et de nombreux autres peuples voisins, vivent déjà en partie sous la loi romaine lorsque la guerre des Gaules commence.
Le véritable déclencheur du soulèvement dont Vercingétorix prend la tête au début de l’année 52 av. J.-C., n’est en réalité pas tant l’invasion romaine elle-même, mais plutôt les impôts levés par Rome sur les territoires nouvellement conquis. Non seulement les peuples de ce que nous appelons la Gaule ne rejettent pas la culture romaine (ils font un excellent pinard, ces Romains !) mais il est permis de se demander quels projets nourrissait Vercingétorix en prenant ainsi la tête de la révolte : résistance désintéressée face à la colonisation romaine ? Ou bien, comme son père avant lui, son engagement était-il destiné à servir une ambition politique personnelle une fois qu’il aurait conduit ses hommes à la victoire ?
À la lumière de ces quelques éléments, on voit bien que résumer la guerre des Gaules et la révolte de Vercingétorix à une sorte de choc des cultures, à l’affrontement de deux blocs (une Gaule unie contre l’envahisseur romain), au rejet de la civilisation de l’autre, est complètement trompeur ; et que voir Vercingétorix sous les traits d’un libérateur providentiel serait pour le moins naïf.
- Les changements territoriaux sont présentés comme le résultat d’une invasion qu’il fallait repousser.
Dire cela c’est supposer :
– que les frontières de la France ont toujours été ce qu’elles sont, ce qui est évidemment totalement faux ;
– que ces frontières ont été reconnues comme telles par d’autres ;
– que les habitants de ce territoire se sont toujours reconnus comme Français – ce qui n’est guère le cas avant la guerre de Cent Ans ;
– que les habitants de ce territoire ont considéré les étrangers comme des ennemis.
Or, l’émergence de la France en tant que pays, puis en tant que nation, résulte d’une construction longue, complexe, qui a fluctué. Ce territoire n’a pas été fixé une fois pour toutes, et les limites dites « naturelles » (notamment Rhône et Rhin) ont été longtemps ignorées :
– la Narbonnaise (Sud-Est de la France actuelle) est une province romaine distincte de la Gaule dès 121 avant notre ère et le reste jusqu’à la fin de l’époque romaine ;
– les descendants de Clovis (de 511 à 751), à partir des deux noyaux francs traditionnels (autour de Metz/Reims et autour de Soissons), conquièrent de façon imparfaite le grand Centre-Ouest, la Bourgogne puis la Provence, mais laissent dans l’indépendance la zone basque, la Bretagne et l’intervalle entre Pyrénées et Arles ;
– à partir des petits-fils de Charlemagne (843) jusqu’à la guerre de Cent Ans (1337-1453), l’emprise de référence pour le pouvoir royal se limite au nord par la Meuse et à l’est par la Saône et le Rhône.
– même à la veille de la Révolution française, le Royaume est plus réduit que le pays actuel : Nice et la Savoie, pour ne citer que ces deux exemples, ne font partie de la France que depuis 1860.
La France telle que nous l’envisageons est donc une construction bien récente. Dès lors, y plaquer nos perceptions actuelles ne peut être qu’un anachronisme qui sert l’idée que l’étranger, à nos portes, est un ennemi à combattre.
En ce qui concerne la vision des étrangers, regardons l’exemple précis de la guerre de Cent Ans à laquelle a participé Jeanne d’Arc. Ce conflit est avant tout une guerre de succession : lorsque le roi de France, Charles IV meurt en 1328 sans enfant mâle, le successeur choisi (Philippe VI de Valois) n’est pas le mieux placé, car c’est Édouard III, roi d’Angleterre, qui est le plus proche héritier des capétiens (petit fils du roi Philippe le Bel). Il revendique donc le trône, et se lance à la conquête d’une couronne qu’il estime devoir lui revenir de droit.
Il y a alors une continuité culturelle entre les deux royaumes : la cour d’Angleterre est francophone (depuis Guillaume le Conquérant), les actes publics y sont rédigés en français, et le roi d’Angleterre est aussi de plein droit duc d’Aquitaine et duc de Normandie. D’ailleurs, lorsque les troupes françaises opèrent la reprise en main du duché d’Aquitaine dans les dernières années de la guerre de Cent Ans, plusieurs villes font tout leur possible pour demeurer sous la bannière anglaise, notamment Bordeaux.
À l’inverse, la cohésion du royaume de France est à interroger : la Bourgogne, dont les ducs sont apparentés aux rois de France et qui les ont depuis longtemps reconnus pour leurs souverains, profite de l’affaiblissement du royaume de France pendant le conflit pour essayer de faire sécession, et de se constituer en royaume indépendant.
- Tous les documents et les interventions liées au spectacle « Murmures de la Cité » semblent promouvoir une écriture de l’histoire à vision unique.
Comme preuve manifeste, il y a ce rejet épidermique de tout ce qu’a pu dire le collectif d’archéologues et d’historien.nes, pourtant spécialistes et professionnel.les de l’étude du passé. Le minimum aurait été de dialoguer, ou de répondre par des arguments de raison, et non par la diatribe. Sur le fond, l’Histoire ne se résume pas au fait de raconter des anecdotes sur le passé : c’est une démarche de recherche qui a ses propres procédures, son mode de démonstration (à partir des sources), afin de démêler les multiples causes de chaque événement.
Chaque historien.ne fera la lumière d’une façon qui lui est propre, mais en tenant compte de la cohérence de ses conclusions avec les acquis de ses confrères. Aussi, quand le promoteur du spectacle indique (sur RCF le 2 juillet 2025 : 3’40) que des historiens ont accompagné l’association sans jamais les citer, il n’y a pas de caution historique : on ne peut pas savoir sur quelle base est construit le récit théâtral, et on ignore si son élaboration a intégré les conclusions de divers spécialistes des questions abordées.
- Dans les diverses déclarations, l’Histoire comme science critique ou comme démarche de connaissance est liquidée au profit d’une mécanique du récit.
Elle est même rapprochée du « roman national » (interview le Figaro TV du 18 juin 2025). Contrairement à la science de l’Histoire, qui cherche à éclairer de façon raisonnée les faits, le récit est une lecture subjective des événements, qui résulte d’une volonté de présenter les choses d’une certaine façon, selon un fil conducteur. La science pose des hypothèses et interroge une matière pour éclairer les choses dans toute leur complexité. L’Histoire peut heurter nos croyances, et prouver des faits qui nous paraissent contre-intuitifs.
L’utilisation d’une expression comme « roman national » pose donc problème : faire un roman, c’est vouloir embarquer un public dans une histoire préétablie et répondre à un objectif émotionnel ou idéologique. Et penser ce roman comme national, c’est sous-entendre une cohérence qui n’existait pas au moment des faits.
En parlant sans cesse de fierté, de continuité et de grandeur de la France, on fait l’impasse sur tous les moments où les Gaules et les royaumes qui s’ensuivent se divisent, s’étendent, se rétractent. On oublie d’interroger la façon dont les habitants se voyaient et se pensaient : se disaient-ils déjà Français, ou bien plutôt Angevins, Bourguignons, Bourbonnais, alors même qu’ils ne parlent pas le Français ? Lorsqu’ils se rendent à Paris, même les ducs de Bourbon, pourtant membres de la famille royale, disent aller « en France ». Ainsi, le spectacle établit des raccourcis qui frisent la réécriture.
À l’inverse, proposer une vraie éducation populaire, ce serait offrir à tous les citoyens des éléments de connaissance établis par la science pour nourrir la compréhension des phénomènes de société et des variations de l’identité.
- L’utilisation de ce vocabulaire du « récit » et du « roman » permet au spectacle « Murmures de la Cité » de se présenter comme un narratif parmi d’autres, voire comme le seul narratif populaire.
Donner à ce spectacle la même légitimité qu’une œuvre historique, voire la seule et unique légitimité, à l’exclusion de toute autre, c’est oublier que l’Histoire n’est pas un agencement personnel des événements, mais une réflexion et une analyse des dynamiques entremêlées du passé. Pourrait-on pareillement établir une stricte égalité de discours entre l’astronome et l’astrologue (tous les deux parlent des étoiles) ou, pire, prétendre que l’astrologie représenterait la seule vérité ? Ici, malgré les affirmations du président de l’association selon lesquelles il n’aurait « aucun agenda politique » (interview Ligne droite du 11 juin 2025, 9’15) avec ce spectacle, sa présentation fait passer subrepticement un contenu orienté. Ceci n’est pas équivalent au travail scientifique effectué avec souci d’objectivité et critique des sources.
- Une vision xénophobe de l’Histoire.
Tout le récit développé par le spectacle Murmures de la Cité tend par ailleurs à dépeindre une France – ou ce qui est vu par ce spectacle comme la France – en constant état de siège, assaillie encore et encore par des peuples hostiles voulant sa mort. Cette vision d’un territoire victime de « grandes invasions » a été largement forgée par la IIIe République, lorsque cette dernière préparait la revanche de la guerre de 1870, mais la recherche historique a invalidé cette vision tranchée et manichéenne de l’Histoire. Ainsi, pour parler des mouvements plus ou moins massifs de populations, et des phénomènes de conquêtes intervenus après la chute de l’Empire romain en 476, il y a longtemps que le concept de « grandes invasions » a été complètement abandonné, et remplacé par celui de « grandes migrations ».
Le mouvement n’est pas que celui d’une invasion : l’Empire romain lui-même recrute et utilise les guerriers des peuples germains pour constituer des corps auxiliaires de l’armée, ou pour tenir des territoires ; les chefs et rois germaniques sont eux-mêmes demandeurs d’intégrer le système social romain. Si les mouvements de populations plus ou moins importants qui s’ensuivent entraînent certaines tensions, voire des affrontements armés, cela ne va jamais se conclure par un arrêt brutal de l’envahisseur suivi de son expulsion hors de l’espace impérial, encore moins de ce que nous appelons aujourd’hui la France.
Les choses sont infiniment plus complexes que cela, et ces prétendues « grandes invasions » vont voir une partie plus ou moins importante des nouveaux venus se fixer et se mêler aux populations préexistantes, apportant de nouvelles pratiques culturelles et sociales, contribuant à l’évolution de la langue et de la religion chrétienne, tout en maintenant des structures matérielles délaissées par Rome, etc. C’est un métissage permanent, et qui a fait de nous ce que nous sommes, y compris dans notre génome.
En décrivant une France chrétienne constamment occupée à repousser des peuples étrangers et hostiles, on voit comment un tel spectacle sert une Histoire déformée, manipulée, biaisée et caricaturale, et s’efforce de faire infuser dans les esprits les thèses xénophobes et racistes portées par l’extrême droite, dont le récit est constamment obnubilé par la « submersion migratoire » et la théorie éculée du « grand remplacement ».
Ce long développement, mais qui aurait mérité encore bien des explications, nous conduit vers une conclusion sans appel : le spectacle « Murmures de la cité », qui se revendique de reconstitution historique et qui a pour ambition de présenter une histoire de France nous réunissant autour de valeurs communes, ne respecte ni les méthodes ni les acquis de la recherche historique. Il ne peut donc en aucun cas se prévaloir de présenter une Histoire de France valable et encore moins faire œuvre éducative.
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Et comme nous citons nos sources :
VIDAL-NAQUET P., Les assassins de la mémoire. La Découverte, 2005.
NORA P. (dir.), Les Lieux de mémoire, Gallimard, 3 tomes, 1984-1992.
BEAUNE C., Jeanne d’Arc : vérités et légendes. Perrin, 2008, p. 155 et suivantes.
THEIS L., Clovis : de l’histoire au mythe. CNRS Editions, coll. Biblis, 2021.
BRUNEAUX J.-L., Vercingetorix, Gallimard 2018
GOUDINEAU C., Le dossier Vercingetorix, Actes-sud/Errance, 2001
REDDé M., La Gaule devant César. Ce que révèle l’archéologie, Les Belles Lettres, 2025
Menacé de mort aux Etats-Unis, Mark Bray trouve refuge en Espagne :
Comité de Vigilance face aux usages publics de l’Histoire :
Motion de soutien au CVUH et aux deux collègues abusivement mises en cause
UMR Citeres
Présentation de l’UMR : https://citeres.univ-tours.fr/
Désengagement du CNRS : https://france3-regions.franceinfo.fr/centre-val-de-loire/desengagement-du-cnrs-dans-les-universites-du-centre-val-de-loire-un-signal-d-alarme-d-une-inquietante-gravite-3194382.html
Eléments fondateur de notre argumentaire (en plus du spectacle lui-même) :
Interview RCF : https://www.rcf.fr/actualite/invite-local-0?episode=600310
interview de l’association par le Figaro TV : https://video.lefigaro.fr/figaro/medias/moulins-au-coeur-du-spectacle-attaque-par-la-gauche-la-troupe-en-direct-de-points-de-vue-20250618
dossier de presse de présentation du spectacle : https://www.murmures-de-la-cite.fr/_files/ugd/90e992_d618c9b07f1242458ad58a5f436a5b78.pdf
communiqué de presse du 5 juillet : https://www.murmures-de-la-cite.fr/_files/ugd/90e992_d0139faeff3740de8de6ae12afed6b0c.pdf
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Liste des 201 signataires et soutiens
Signature (132) :
- Ariane Ducher (Archéologue – PhD in Biological and Forensic Anthropology)
- Association pour la Recherche sur l’Age du Fer en Auvergne (ARAFA)
- Guy Alfonso (Archéologue – Inrap)
- Adrien Arles (Archéologue, Arkemine)
- Raphaël Angevin (SRA – DRAC Auvergne-Rhône-Alpes)
- Thierry Argant (Docteur en Histoire – archéozoologue ; Conseiller municipal)
- Marion Arribart (Guide-conférencière)
- Emmanuelle Audry-Brunet (chargée de collections archéologiques)
- Alain Badin de Montjoye (conservateur territorial du patrimoine à la retraite, archéologue dans le service du Patrimoine culturel du département de l'Isère jusqu'en 2014)
- Mickaël Bandiera (Archéologue, céramologue antiquisant – Arkemine)
- Frédéric Barp (Archéologue – Inrap)
- Cécile Batigne (Chargée de recherches CNRS – Laboratoire ArAr, Archéologie et Archéométrie)
- Héloïse Baud (Archéologue)
- Philippe Benoit (Professeur d’histoire géographie, Moulins)
- Carole Bérioux (Chargée de médiation archéologique)
- Amélie Berthon (Docteure en archéologie médiévale – Eveha)
- Romain Bertrand (Directeur de recherche au CERI Sciences Po-CNRS, ancien secrétaire scientifique du Conseil scientifique de refonte du parcours permanent du Musée de l’immigration)
- Bertrand Bonaventure (directeur R&D – Archeodunum)
- Sylvie Bocquet (archéologue, périodes médiévales et modernes, Inrap / UMR 5138-Lyon)
- Roland Boyer – Maîtrise d'Histoire, thème « Histoire du travail et du mouvement ouvrier » sous la direction de Rolande Trempé, Université de Toulouse Le Mirail
- Aële Brihat (Étudiante en Master 2 – Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
- Julien Bruyère (Archéologue – Archeodunum)
- Manon Cabanis (Inrap)
- Galia Calligaro (formatrice en Histoire-Géographie-EMC au CFA interpro 28, Chartres)
- Alexandra Cayre (Archéologue – Archeodunum)
- Franck Chaléat (Archéologue, UMR 5138, ArAr)
- Julie Charmoillaux (SRA – DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, UMR 5648)
- Matthieu Chassaing (Professeur d’Histoire-Géographie, Yzeure, intervenant UCA)
- Pascale Chevalier (Professeur des universités en histoire de l’art et archéologie médiévale, UCA)
- Rémi Collas (Archéologue – Hadès)
- Camille Collomb (Archéologue – Archeodunum)
- Célian Commun (Etudiant en archéologie)
- Catherine Coquery-Vidrovitch (Professeure des universités retraitée, Histoire de l’Afrique, université Paris-Cité)
- Sandrine Costomagno (Archéologue, Directrice de recherche au CNRS)
- Anaïs Daumont-Marx (Archéologue – Archeodunum)
- Hervé Delhoofs
- Jean-Paul Demoule (Institut Universitaire de France & Université de Paris I, Professeur émérite de Protohistoire européenne, Ancien président de l’Inrap, UMR du CNRS 8215 Trajectoires)
- Kevin Dixon (Archéologue – Archeodunum)
- Bertrand Dousteyssier (Archéologue)
- Aurélie Ducreux (Spécialiste du petit mobilier – Archeodunum)
- Mathilde Duriez (Spécialiste de l’archéologie du bâti Moyen Âge/ Époque Moderne – Inrap, UMR 5138 ArAr)
- Nicole Edelman (Historienne)
- Antoine Estienne (Historien de l’art, guide-conférencier du Pays d’Art et d’Histoire de Moulins, membre de l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Clermont-Ferrand)
- Romuald Féret (Professeur et docteur en Histoire, intervenant UCA CHEC)
- Lara Fleury (Archéologue)
- Adrien Fonlupt (Architecte du patrimoine)
- Elise Fovet (Ingénieure de recherche CNRS)
- Angeline Frecon-Jouve (Inrap, UMR 5138 « archéométrie et Archéologie »)
- Charlotte Gaillard (Archéologue, SAVL, UMR 5138 Ara)
- Sébastien Gaime (Inrap, DAST Clermont-Ferrand)
- Fabrice Gauthier (Inrap, UMR Artehis 6298)
- David Geoffroy (Auteur-réalisateur de documentaires d’archéologie)
- Jade Giraud (Doctorante CHEC – Université Clermont Auvergne)
- Sacha Giraud (Archéologie, Master 1 Histoire Civilisation Patrimoine, UCA)
- Lisa Guichard-Kobal (Archéologue antiquisante – Archeodunum)
- Gatien Goyard (Professeur d’histoire géographie, Moulins)
- Juliette Grand (Professeure d’histoire géographie, Bourbon l’Archambault)
- Précillia Haguet (Archéologue – Archéopole)
- Estelle Humbert (Archéologue, Eveha)
- Samantha Heitzmann (Archéologue, UMR 5138, ArAr)
- Magali Heppe (Archéologue – Inrap)
- Nawel Houcini (diplômée en archéologie)
- Christian Ingrao (Directeur de recherche au CNRS, CESPRA UMR CNRS/EHESS)
- Gwenaelle Jaouen (Archéologue – Inrap, UMR 7041 ARSCAN)
- Jean-Baptiste Kowalski (Archéologue – Archeodunum, UMR 5138 ArAr)
- Christophe Landry (Archéologue, ingénieur de recherche, Inrap Auvergne-Rhône-Alpes, UMR 5138 ArAr – Lyon)
- Maud Labalme (Archéologue – Archeodunum)
- Laurence Lautier (Archéologue – Inrap, UMR 7264 Cépam)
- Charlène Lecée (Archéologue – Hadès)
- Florine Lelaurain (Professeure d’histoire géographie, Allier)
- Marie Lelièvre (UCA, laboratoire GEOLAB)
- Monique Le Nézet-Célestin (archéologue Inrap RAA à Lyon-Bron, en retraite depuis 2012)
- Fabien Lesguer ( Docteur en archéologie – CNRS)
- Alice Lemesle (Archéologue, Evéha)
- Ludovic Maçon (Professeur d’histoire géographie, Moulins)
- Amélie Marie (Archéologue – Hadès, UMR 6298)
- Olivier Marlet (Ingénieur de recherche CNRS, Laboratoire Archéologie et Territoires – Tours)
- Emmanuel Marot (Ancien archéologue)
- Benoît Marouzé (Responsable du château de Bourbon l’Archambault)
- Maxence Marques (Archéologue)
- Christine Mennessier-Jouannet (protohistorienne et présidente de l'ARAFA)
- Maya Luz Mercedes (Retraitée de l’Inrap)
- Alexandre Michel (Archéologue, UMR 5138, Arar)
- Pierre-Yves Milcent (Professeur des Universités en Protohistoire européenne, Université de Toulouse Jean Jaurès / UMR 5608 TRACES)
- Anne Moreau (Inrap)
- Julien Muzard (Enseignant, docteur en histoire médiévale, chargé de cours UCA – CHEC)
- Benjamin Oury (Archéologue – Inrap)
- CorinneOpresco (Secrétaire de l’association Silvarchéo)
- Tiphanie Ozenne (Archéologue – Inrap)
- Francis Parinaud (Enseignant d’Histoire-géographie)
- Hélène Pastre (professeur agrégée d'histoire, lycée Blaise Pascal, Clermont Ferrand)
- Maxime Pasquel (Archéologue – Inrap Limoges)
- Alessandro Peinetti (Inrap, UMR 5140 ASM)
- Pauline Pélissier (Doctorante en histoire contemporaine, Idees Le Havre)
- Matthieu Perona (Professeur de Lettres-Histoire, membre de l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Clermont-Ferrand, Président du Club historique mozacois, adjoint au Maire de Mozac)
- Thomas Perrin (Directeur de recherche, CNRS)
- Johan Picot (Historien consultant « Arca Communis », Docteur en histoire, Chercheur associé à l’Institut Ausonius‑ UMR 5607, Directeur d'édition de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Clermont-Fd)
- Maxence Pieters (Centre ardennais de recherche archéologique)
- Patrick Pion (maître de conférence en préhistoire, université de Paris-Nanterre, UMR 8068 « TEMPS » du CNRS)
- Isabelle Pignot (Archéologue – Eveha Clermont-Ferrand)
- Vincent Presumey (Professeur d’histoire, agrégé)
- Olivia Puel (Maîtresse de conférences – Archéologie médiévale, UFR Sciences humaines, Laboratoire ARTEHIS, UMR 6298
- Adrien Quéret-Podesta (Docteur en Histoire du Moyen Âge, Académie Polonaise des Sciences – Institut d’Etudes Slaves, Département d’Histoire).
- Elie Rafowicz
- Christine Redien-lairé (DRAC Auvergne-Rhône-Alpes)
- Solène Robert (Professeure d’Histoire, Moulins)
- Gabriel Rocque (Archéologue, UMR 7324 CITERES)
- Clémence Roger (Archéologue)
- Mafalda Roscio (Maîtresse de Conférences en Protohistoire européenne, Université de Lille)
- Mickaë Rouzic (Inrap, UMR 5199 PACEA)
- Elsa Roux (Inrap, Responsable de recherche archéologique)
- Sylvie Saintot (Inrap)
- Farid Sbay (Journaliste, ex-animateur du patrimoine à la Malcoiffée de 1999 à 2021)
- Antoine Scholtès (Inrap)
- Vincent Serrat (Archéologue – Inrap)
- Ronan Steinmann (Géoarchéologue – Hadès, chercheur associé à l’UMR 6298)
- Gaëlle Tendraïen (Archéologue)
- Eric Thirault (Professeur de Préhistoire, Université Lumière Lyon 2, Directeur de l'UMR 5138 ArAr – Archéologie & Archéométrie
- Cyril Triolaire (Maître de conférences en études théâtrales, UCA, CHEC)
- Olivier Troubat (Docteur en Histoire)
- Laurent Vallée (Archéologue – Archeodunum)
- Alex Vauthier (Ingénieur d’études à la MSH de Clermont-Ferrand)
- Sylvain Venayre (Professeur d’histoire contemporaine, Université Grenoble-Alpes)
- Manon Ver (Archéologue)
- Virginia Verardi (PhD, Conservatrice en chef du Patrimoine, Cheffe du Service Archéologie du Val-de-Marne)
- Lolita Vergracht (Etudiante en master Archéologie et Histoire des Mondes Anciens)
- Jacques Verrier
- Ludovic Viallet (Professeur d’Histoire médiévale à l’UCA, membre du CHEC)
- Clément Viau (Archéologue – Archeodunum, UMR 5199 Pacea)
- Sophie Wahnich (Directrice de recherche CNRS, CVUH, historienne de la période révolutionnaire)
- Julie De Winter (Doctorante en archéologie, Université Clermont Auvergne UCA, Laboratoire Centre d’Histoire « Espaces et Cultures » – UPR 1001 CHEC)
- Eric Yény (Archéologue)
Soutiens (69) :
- Thomas Antignac (Professeur de mathématiques)
- Jean-Gabrie Aubert (Ancien photographe-radiologue du laboratoire Arc'Antique)
- Anna Aubois (Conseillère régionale du groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate de la Région AURA – Puy-de-Dôme)
- Emmanuel Baillia
- Pierre De Battista (Enseignant retraité, ancien directeur médico-social)
- Jean-Claude Beurrier (Retraité du Ministère de la Culture, ex-responsable du Service de Documentation de l’ENSACF)
- Mireille Beziaud
- Sandra Botto (Professeur des écoles)
- Souhila Boudali-Khedim (Conseiller régionale du groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate de la Région AURA – Ardèche)
- Nathalie Bouillet
- Michel Bourdin
- Christophe Bouvier (Conseiller régional du groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate de la Région AURA – Isère et Maire de Chasse-sur-Rhône)
- Cécilia Bry
- Christophe Camarés
- Bernard Catard (Ingénieur)
- JohannCesa (Conseiller régional du groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate de la Région AURA – Loire)
- Michèle Cognet (Enseignante)
- Florine Corbara (professeure des écoles)
- Yann Crombecque (Conseiller régional du groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate de la Région AURA – Métropole de Lyon)
- Mélanie Dajoux (Coordinatrice de projets sur laposeau et la biodiversité)
- Christiane David
- Pierre-Mathieu Daviet (Professeur des écoles, Moulins)
- Étienne Davodeau (Auteur de bande dessinée et co-auteur de La balade nationale)
- Pierre De Battista (enseignant retraité, ancien directeur médico-social)
- Hervé Delfour (Ingénieur retraité fonction publique territoriale)
- Jean-Paul Dufrègne (Président du CD03 de 2008 à 2015 et député de l’Allier de 2017 à 2022)
- Jean-Marc Dumont (Conseiller départemental du groupe de Gauche Démocrate et Citoyenne du CD03, VP du groupe GDC, maire de Tronget, canton de Souvigny)
- Nicole Farizon (Médecin hospitalier)
- Mariel Fontverne
- Pascale Foucault (Conseillère départementale du groupe de Gauche Démocrate et Citoyenne du CD03, Présidente du groupe GDC du CD03, canton d’Yzeure)
- Stéphane Gemmani (Conseiller régional du groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate de la Région AURA – Isère)
- Françoise Gilbert (Présidente du Mrap de l’Allier)
- Isabelle Goubet (Professeur des Écoles, directrice d’école en retraite)
- Marie-Ange Guiseppi (Enseignante retraitée)
- Mireille Jaunard (Retraitée fonction publique)
- Claude Jimenez
- Klaus Jöken (Traducteur d'édition)
- George Kauffmann (Géomètre-Expert foncier D.P.L.G.)
- Jérôme Labonne (Adjoint à Yzeure et élu à Moulins Communauté)
- Élisabeth Lamartine (Ancienne enseignante ministère agriculture)
- Isabelle Lasmayous (Élue à Yzeure, Vice-présidente de Moulins Communauté, déléguée à la Politique de la Ville)
- Lou Le Maître
- Jean-François Lopés (Citoyen du monde, danseur et musicien)
- Dominique Louis (Ancien Directeur de la Culture, du patrimoine, de la jeunesse et des sports du Département de l’Allier)
- Annick Magaud (Enseignante)
- Nadine Marchand
- Isabelle Montarbaud (enseignante retraitée)
- Roxane Murat
- Roselyne Myszka (Institutrice retraitée)
- Jean-Luc Palma (Retraité hospitalier)
- Alain Passat (Militant syndical et politique)
- Nathalie Perchat (Secrétaire générale du groupe des élus de Gauche Démocrate et Citoyenne)
- Pascal Perrin (Maire d’Yzeure, conseiller départemental de l’Allier, conseiller communautaire – enseignant à la retraite)
- Colette Poulette-Chezeau
- Catherine Poulain (Artiste, chanteuse)
- Laëtitia Planche (Militante politique et syndicale)
- Catherine Raynaldy
- Joël Regnault
- Sylvie Rudrauf
- Anne-Claire Rongier
- Bernard Rouault (Président de l’association du château de Bourbon-l’Archambault)
- Pierre Seve (Enseignant retraité)
- Christiane Souib
- Jean-Emmanuel Stamm
- Nelly Tabarly
- Hélène Vilette-Boudot
- Sylvain Vrignaud
- Juliette Werth (Conseillère départementale du groupe de Gauche Démocrate et Citoyenne du CD03, canton de Montluçon 4, élue municipale d’opposition à Montluçon)
- Florence Willaert (Comité de Vigilance face aux usages publics de l’histoire)