A l'approche des élections, emporté par un vent de panique, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan s'attaque désormais aux «écoles turques », connues pour leur excellence dans le monde entier. Il y a un an de cela, le même Erdogan ne tarissait pas d'éloges sur les membres du Hizmet qui se démenaient pour inaugurer ces établissements scolaires. Pourtant à l'heure actuelle, Erdogan menace de fermer ses établissement scolaires qui visent à promouvoir l'éducation pour tous afin de jeter les bases d'une bonne entente, d'un dialogue entre les personnes de culture et de religion différentes. La Gambie, pays d'Afrique de l'Ouest, serait le dernier pays à être dans le collimateur d'Erdogan. En 2010, une école avait été ouverte sur les instances des dirigeants gambiens, désireux de mettre en place un système scolaire performant. Selon certaines rumeurs, le gouvernement turc ferait pression sur les autorités gambiennes.
Le premier ministre rencontre les dirigeants internationaux pour obtenir l'interdiction des écoles à l'étranger. Erdogan a rencontré récemment le président du Pendjab en Inde pour obtenir la fermeture de 20 écoles. Il a également contacté le premier ministre du Kurdistan irakien. Celui-ci lui aurait rétorqué qu'il lui était impossible de se passer de cette valeur ajoutée. Hamid Karzaï et Nawaz Sharif avaient également loué le niveau de l'enseignement dispensé lors du sommet Turquie-Afghanistan-Pakistan.
Remonté contre ce mouvement civil d'inspiration religieuse qu'il tient pour l'initiateur des affaires de corruption qui l'éclaboussent, le Premier ministre turc Erdogan veut mobiliser l'appareil d'Etat pour porter un coup à ses écoles, ouvertes dans plus de 160 pays.