Le rapport tant attendu sur la mort suspecte de l'ex-président turc Turgut Özal à été publié 20 ans après sa disparition. Il s'agit d'un rapport établit par le conseil de surveillance de l'État à la demande du président actuel Abdullah Gül.
Le rapport dévoile que l'ex-président turc Turgut Özal est bien mort dans des circonstances suspectes et qu'il sera nécessaire d'ouvrir sa tombe pour accéder à la vérité. Selon le rapport plusieurs éléments démontrent qu'il ne s'agit pas d'une mort naturelle car il existe trop d'ambiguïtés et de contradictions. Le rapport souligne notamment le fait que les services d'ambulance ont été volontairement «paralysés» afin qu'aucune intervention médicale ne soit faite à ce moment précis. De plus, les ambulanciers ont perdu énormément de temps sur la route pour enfin l'emmener dans un autre hôpital que prévu et aucun médecin n'a été prévenu de leur arrivée. Selon le rapport, il y avait clairement un manque de volonté de le secourir.
Turgut Ozal, le 8ème président de Turquie d'origine kurde à été le premier à vouloir mettre en application un plan pour mettre fin au problème terroriste du PKK sur son territoire. Turgut Ozal avait également une série de projets pour mener une politique indépendante vis-à-vis de l'Occident au Moyen-Orient. Quelques mois plutôt, des accords avaient été signés avec la Syrie, l'Iran et l'Irak pour mettre fin aux attaques terroristes du PKK en Turquie.
Turgut Özal est mort le 17 avril 1993 d'une crise cardiaque alors qu'il était encore en fonction. Selon plusieurs spécialistes, Turgut Özal a été empoisonné par des pesticides d'usage agricole. Certains experts attirent également l'attention sur le fait qu'une des serveuses travaillant auprès de Turgut Ozal a, le jour de sa mort, quitté la Turquie pour aller s'installer à l'étranger. Alors que les recherchent s'approfondissent, les autorités gouvernementales de l'époque sont également dans le collimateur.