La piste d'un règlement de comptes interne au PKK semble se dessiner dans l'affaire de l'assassinat à Paris des trois militantes du PKK. Les enquêteurs pensent avoir des preuves contre un homme, qui dit appartenir depuis deux ans au PKK (Organisation classée terroriste par l'UE, les Etats-Unis et la Turquie) et chauffeur de l'une des victimes. Le parquet a requis son placement en détention.
Le procureur de Paris, François Molins, n'écarte officiellement aucune piste, mais une source proche du dossier estimait que l'on s'orientait vers un règlement de comptes interne.
Jeudi dernier, les enquêteurs ont placés en garde à vue deux hommes. Seul l'un d'entre eux, Omer Guney, a été présenté à un juge et a été écroué pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "participation à une association de malfaiteurs".
Selon M. Molins, Omer Guney avait été désigné par le PKK comme le chauffeur et l'accompagnateur de Sakine Cansiz. Il a reconnu dans ses premières déclarations avoir accompagné Sakine Cansiz sur le lieu du crime le 9 janvier, mais affirmé avoir quitté les lieux vers 11 h 30. Cette version a cependant été démentie par l'exploitation des images de vidéosurveillance récupérées à proximité.
Trois femmes militantes du PKK (Organisation classée terroriste par l'UE, les Etats-Unis et la Turquie) avaient été découvertes mortes dans la nuit du 9 au 10 janvier dans le 10e arrondissement à Paris.