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Billet de blog 25 juillet 2015

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La Fontaine : deux jouvences

« Maître Corbeau, sur un arbre perché… » « La cigale ayant chanté tout l’été… » Qui ne connaît pas les mots qui complètent ces vers ? Les fables de la Fontaine, apprises par cœur sur les bancs de l’école sont, pour beaucoup d’entre nous, synonymes de récitation. Quoique depuis notre passage au cours élémentaire, elles se soient offertes un petit lifting, et plus particulièrement sur les planches. Le festival d’Avignon nous invite à redécouvrir ces textes qui ont bercé notre enfance. Deux troupes ont choisi de les revisiter, chacune à leur façon, nous offrant ainsi à déguster deux savoureuses madeleines. « Et bien dansons maintenant ! » (Voir les vidéos)

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« Maître Corbeau, sur un arbre perché… » « La cigale ayant chanté tout l’été… » Qui ne connaît pas les mots qui complètent ces vers ? Les fables de la Fontaine, apprises par cœur sur les bancs de l’école sont, pour beaucoup d’entre nous, synonymes de récitation. Quoique depuis notre passage au cours élémentaire, elles se soient offertes un petit lifting, et plus particulièrement sur les planches. Le festival d’Avignon nous invite à redécouvrir ces textes qui ont bercé notre enfance. Deux troupes ont choisi de les revisiter, chacune à leur façon, nous offrant ainsi à déguster deux savoureuses madeleines. « Et bien dansons maintenant ! » (Voir les vidéos)

Le tandem de jeunes comédiens que compose la compagnie Affable, se livre à un duel verbal au cours duquel les armes sont tirées des volumes d’illustres maîtreses poésie. Il n’est question que de fables, mais celles de la Fontaine, si elles ont la préférence de nos compères, n’y ont pas l’exclusivité. On n’y croise également celle d’Anouilh, de Ionesco, de Victor Hugo… Ou encore de Booba ! Le rappeur aux « punchlines » assassines n’aurait en effet rien inventé. L’art de manier le verbe ne date pas d’hier. Et en vertu du talent de Valentin Martinie et Florian Spitzer, il a de beaux jours devant lui !

Dans un tout autre registre, Pierre Gorse se désaltère lui aussi à l’eau de La (claire) Fontaine. C’est seul en scène, qu’il égrène les rimes de quinze fables sélectionnées, interprétant tour à tour sa galerie de personnages. Si le texte est fidèle à l’original, les protagonistes et les décors dans lesquels ils évoluent ont été eux, transposés dans notre monde contemporain. Ainsi ils nous semblent étrangement familiers. Le loup se change en mafieux, la brebis en « cagole », le lion devient un juge véreux, le coq un paysan raciste… Entre philosophie et dérision, le comédien nous livre un cocktail qui a de quoi étancher notre soif poétique !

Alors n’hésitez plus et dites « Fontaine, je boirai de ton eau » !

Aurélie Streiff

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