B’jour à tutti. Le dernier fusible du Roi a sauté. Alors que le premier majordome du Royaume (durant vingt sept jours), Sébastien Lecornu, venait de remettre sa démission au Roi, l’Archiduchesse Brigitte se serait exclamée de fureur « mais enfin Sire, on ne pourra donc jamais déjeuner en paix ». Cri du coeur que pourrait réactualiser Stephan Eicher, auteur interprète de la chanson du même nom. Car à l’évidence, après avoir utilisé tous les fusibles possibles depuis la dissolution de l’Assemblée Nationale en 2024, Emmanuel Jupiter est dans l’impasse totale. Ou du moins l’a-t-il résolument cherchée, refusant d’admettre qu’il n’a plus la main sur son Royaume, et que son absolutisme conduit à l’échec (surtout pour « ceusses qui ne sont rien »), tel qu’il l’a exprimé à maintes reprises. Nombre d’observateurs s’inquiète désormais de sa santé mentale, thème d’ailleurs inscrit comme priorité nationale. A moins que le susdit, dans les hauteurs de son Olympe, considère qu’il lui suffirait de traverser la rue pour trouver une bonne âme pour répondre à ses angoisses et ses calculs cyniques ou la représentation de sa personne ne souffre, selon lui, d’aucun esprit critique. Sans doute est-ce ici le point culminant de sa pathologie, dans la mesure ou même parmi ses courtisans et courtisanes, l’on s’inquiète qu’il ne pète complètement les plombs. Ce qui, après ceux de ses fusibles, nous amènerait à une situation pour le moins explosive. Le champ de ruines qu’il a sciemment instruit, nous propulse dans les cimes vertigineuses d’une période politique ou tout peut se passer, dans le meilleur comme dans le pire. Alors les pronostics vont bon train (privatisé hein, il est privatisé le train je le rappelle). Que va-t-il faire ? En remettre une couche avec des pointures perdantes des précédentes législatives ? Il a épuisé le stock. Quémander Jordan Bardella (sa patronne prise en flagrant délit de corruption à l’échelle européenne, dépose des cierges tous les jours pour qu’on l’oublie, et surtout pas qu’il y ait une présidentielle anticipée, elle ne pourrait pas y participer) pour construire un gouvernement uni droites et extrême droite. D’après des plumes autorisées, il paraîtrait qu’il y pense depuis longtemps. Là, le Rassemblement National lui ferme la porte, parce qu’il est persuadé de l’emporter si nouvelle dissolution de l’Assemblée Nationale.
Dans la gauche sociale et écologique, qui aurait pourtant l’opportunité de rafler la mise, c’est le brouhaha. Les leaders de la nouvelle nouvelle Gauche auto-proclamée, c’est-à-dire le PS, le PC et les Ecologistes, excluent tous rapports avec la France Insoumise. Ici l’on ne parle pas de fusibles, mais de transformateur. Ce machin qui fournit l’énergie commune nécessaire pour qu’on ait le jus à la maison. Un bien fondamental, dont le fournisseur historique (EDF) a lui aussi été privatisée en partie (société anonyme à capitaux publics, ne riez pas), tout comme le gaz qui, lui, est comme le train, privatisé depuis longtemps avec un nouveau logo, Engie (une vague référence aux Rolling Stones je suppose). Marine Tondelier, secrétaire générale des écologistes, vient de répondre aujourd'hui par la négative à la proposition de ce diable de Mélenchon, qui proposait à « l’arc de Gauche » de se réunir cet après-midi (6 octobre). Comme l’a fait du reste ce parti à chaque fois que la France Insoumise lui a tendu la main (aux élections européennes de 2024, LFI leur proposait la tête de liste.. d’une liste commune, refus). La direction du PC a tenu conclave au même moment et on ne sait pas à cette heure ce qu’il aura décidé. Le PS quant à lui, ben comme d’habitude, n’a pas grand chose à dire d’autre que « c’est nous qu’on a gouverné ». Ce que je constate, dans cette gauche sociale et écologique, qu’à part la France Insoumise, les autres ne semblent guère se soucier de leur électorat. C’est la course au chacun pour soi qui détonne, et le mot est faible avec le programme de la France Insoumise, « l’Avenir en commun ». On peut penser ce que l’on veut de son leader, de ses militants et militantes, mais ce programme existe (il n’est pas parfait, mais quel programme l’a été ?) et LFI n’en a jamais démordu. Du reste, il n’est guère différent de celui du PC, à part la question sur le nucléaire. Quant à celui des écologistes, et bien il va bien au de la de ce que nous proposent les Verts qui n’ont toujours pas tranchés entre écologie exclusive, écologie au rabais face au néolibéralisme, écologie associée au social, positionnement vis à vis de la commission ultra libérale européenne, etc… Dans ce méli mélo, voire mélodrame instruit notamment par le peu qu’il reste de médias mainstream non détenus par des milliardaires, la lutte fait rage. Qui n’a que très peu à voir avec les luttes en général, parce qu’il est souvent question de personnes et pas de programmes ? C’est pourtant le BA BA de la politique ce me semble. Ou il est autorisé, que dis-je indispensable de s’empailler mais pour de vrai, sur ce sujet, afin d’en extraire, ou tenter d’extraire ce qui nous est commun. Oui, j’insiste sur le commun. A soixante six balais, ayant milité à la fois avec des communistes, des écologistes, des insoumis (et bien d’autres sphères, syndicale, associative notamment dans le mouvement altermondialiste, et j’en passe, je ne suis pas en train de décliner mon CV pour trouver un job, je suis à la retraite), si j’avais un conseil en toute humilité à adresser aux ténors et autres cantatrices de ce trio, comme leurs médias associés, qu’il est fort possible qu’aux planchers des vaches où je me trouve, nombre de ruminants (dans tous les sens du terme), aient déjà et ce depuis des lustres admis qu’il pouvait être à la fois communiste, insoumis et écologiste. Une hérésie, j’en conviens, parce qu’elle démontrerait, en dehors du foin qu’on nous abreuve en permanence dans nos mangeoires, de la droite, de l’extrême droite, du centre, de l’extrême centre jusqu’aux fermes des résistances à l’agriculture intensive du chacun pour soi, qu’ils oublient ou aient oubliés que sans nous, ils ne sont rien. Je dis ça…
Bien à vous tutti.