B’jour à tutti. Je ne voudrais pas être taquin outre mesure, mais là on touche le fond du fond dans notre pays. Le président monarque de notre République vient de nommer son premier grognard, à peine quelques jours après avoir accepté sa démission ? De deux choses l’une, soit il ne sait pas gérer sa Start-Up, on ne reprend pas un élément déficient pour assurer les bénéfices, soit le patron n’y connait rien à la chose. Je commence à douter sérieusement de ses facultés d’entrepreneur à gérer les situations de crise. D’aucun parmi ciels qui étaient ébahis jusqu’alors par ses pensées complexes, sont effarés ou feignent d’être effarés par son one man show qui ne fait plus rire personne. J’ai une pensée sincère mais quelque peu ironique à l’égard de Fabien Roussel, secrétaire général du PC, qui déclarait hier à la sortie de la mascarade de réunion à laquelle l’avait convié le Roi, « qu’il espérait encore qu’il nommerait un premier ministre de gauche ». Ou j’en conclue le concernant, que si l’espoir fait vivre, sa naïveté pour l’occasion relève d’un tel amateurisme qu’on se demande comment il a pu obtenir le titre de « Révélation politique » en 2022. A moins qu’il n’ait pas percuté que ce « César », décerné par des médias qui le chouchoutaient à l’époque juste pour diviser la Gauche, ne lui soit monté au melon, qu’il confonde l’idéal de son parti avec le nombre de fois ou la presse écrite publie sa photo. A sa décharge, on peut relever que son partenaire, Olivier Faure patron du parti Socialiste, est encore mieux loti dans le registre du melon. Celui qui chantait hier et avant hier « je me voyais déjà en haut de l’affiche », s’est fait recalé illico presto par le producteur en chef du pays, qui le considère à peine comme accessoiriste. Seule rescapée de ce radeau de la misère, l’écologiste Marine Tondelier ne se faisait aucune illusion après entretien avec le Roi, quant à une éventuelle barre à gauche de sa part. Seules deux formations politiques tirent leur épingle de ce jeu de massacre, la France Insoumise et le Rassemblement National. Ce dernier n’a rien à dire et rien à faire, si ce n’est d’ores et déjà réserver l’ambulance qui ira cherché le forcené de l’Elysée, Marine Le Pen au volant et Jordan Bardella à ses côtés. Ambulance que leur paiera rubis sur ongle le patronat qui leur a déclaré sa flamme récemment. Quant à la France Insoumise, exclue par le trio PS, PC et Ecologistes, elle peut s’enorgueillir d’avoir eu raison avant tous les autres. Jean-Luc Mélenchon les avait pourtant prévenus, ça ne servait à rien de se rendre au happening organisé par le Roi. Mieux, plutôt qu’ils perdent leur temps, il leur proposa une réunion collective, que le trio refusa net, persuadés qu’ils étaient qu’à eux seuls « on allait voir ce qu’on allait voir ».
Et effectivement on a vu et bien vu comment ils se sont faits rouler dans la farine par le pitre Elyséen. Pitre désormais qualifié de dingue, y compris au sein de sa Cour, qui fait craindre que dans les jours et les semaines qui viennent, il ne pète définitivement un câble, engageant tous ses sujets à couler avec lui. Pour éviter le naufrage général, La France Insoumise a dit et répété qu’il n’y avait pas trente six solutions, à savoir soit le Roi se fait la malle (Carlos Ghosn qui en connaît un rayon sur le sujet, pourrait lui donner des conseils avisés), soit l’Assemblée Nationale décide de le destituer. Je note que la destitution n’était pas même envisagée hier par les socialistes, les écologistes et les communistes ; qui vont être dans l’obligation de choisir rapidement de quel côté du pont ils se situent. Si j’en crois Mathieu Dejean dans son article de ce jour « Laisser vivre ou censurer : le PS tient l’avenir de Sébastien Lecornu entre ses mains », les socialistes gondolent comme à l’accoutumée, assurant à ciels qui les écoutent encore (ils sont de moins en moins nombreux), que juré, craché, primo ils ne sont pas du genre à se compromettre et secundo s’il faut qu’ils sortent les baïonnettes, ils iront à la Bastille les chercher (ne riez pas, un peu de compassion pour eux). Le Roi qui les connaît bien, c’est eux qui l’ont introduit dans la bergerie, sait très bien que sous le verni de leur gauche, ils partagent la même politique néolibérale. Bon heureusement que Médiapart leur consacre du clavier à la ligne, parce que sinon, on n’en entendrait plus parler, tout comme l’autre gendre idéal Raphaël Glucskman qui, avec son énorme boîte à idées « Place Publique », rêve tous les matins en se rasant qu’il prend la place de son modèle, le Roi lui-même. Quant à l’ex de nouveau premier majordome du Royaume, Sébastien Lecornu, il va devoir travailler d’arrache pieds ce week-end pour composer son nouveau gouvernement. Pas sur qu’il y ait du monde pour s’y précipiter. Je serai lui, comme le cercle du Roi se rétrécit, et par mesure d’économie de temps, je puiserai dans ce qu’il y a de meilleures en valeurs sûres. Un certain François Hollande, qui pèse de tout son poids pour que son parti ne vote pas la censure, n’aurait aucun mal à obtenir un maroquin, tout comme Carole Delga, cheftaine scout de la région Occitanie dont on raconte qu’elle passe tous ses week-ends à parcourir les autoroutes de l’hexagone (on se demande bien pour quoi faire), qui ne dédaignerait pas abandonner sa province pour monter à Paris. Avouez qu’avec ces deux-là (il y en a d’autres au PS du reste), Lecornu aurait sa caution de « Gôche » et pourrait envisager de prendre le petit déjeuner demain avec moins de nervosité. D’autant qu’avec le tandem Macron/Hollande il gagnerait des points puisque l’on aurait deux présidents pour le prix d’un. Enfin des économies réelles.
Bon, j’arrête ici mes divagations qui pourraient à mon esprit défendant, donner des idées au Roi, à moins qu’il les reconnaisse à son juste prix, c’est-à-dire dans ce cas que j’accepterais qu’il me les rémunère aux mêmes montants pantagruéliques que ceux qu’il a accordés au cabinet McInsey (si vous voyez ce que je veux dire). Allez Sébastien, « la République t’a Lecornu », tu vas voir ça va bien se passer. Peut-être va-tu battre ton record précédent de passage éphémère à Matignon, ce qui te vaudrait d’entrer au Panthéon du ridicule sans passer par la case départ de ce joyeux Monopoly. Quant au Roi ma foi, bien malin qui peut savoir ce qu’il fera si Sébastien est de nouveau renvoyé à ses chères études. Une source sûre bien informée nous a glissé à l’oreille, lors de notre dernier apéro dans les traboules de Lyon, que de guerre lasse il supprime le Parlement, sorte l’artillerie avec l’article 16 de la Constitution et prenne avec son archiduchesse d’épouse, tous les pouvoirs. En mémoire cela va sans dire au Maréchal Pétain dont il salua la grande valeur soldatesque. On a les références qu’on peut. Quant à nous pauvres K nu, c’est plutôt du côté de La Commune de Paris que pencheraient nos faveurs, mais bon là y’a du boulot.
Allez bien à vous tutti.