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Billet de blog 18 septembre 2025

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Il faut sauver le soldat PS

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Un papier d’environ trois mille signes pour nous expliquer qu’il ne reste au nouveau premier majordome du Royaume, Sébastien Lecornu, qu’un accord avec le PS pour éviter qu’il ne connaisse à son tour le sort réservé à ses prédécesseurs, la porte de sortie. C’est que l’heure est grave pour Emmanuel Jupiter, parce que si son lieutenant préféré échoue, ben il va se retrouver tout seul sur le front. Front qu’il a lui-même créé, entretenu, attisé faut-il le rappeler depuis son premier sacre, jusqu’à nous imposer aujourd’hui « une économie de guerre », dont je note que le journaliste de Médiapart et les pointures qui se sont exprimées dans son article, ont tout simplement oubliée. Parce que s’il y a bien un sujet explosif, c’est celui là, non. Quelque soit le montant des sacrifices demandés à la plèbe dans le futur ex budget, celui qui sera consacré pour préparer la guerre que sont en train de nous concocter nombre de dirigeants sur la planète, est autrement plus conséquent que les 40, 30 ou 25 milliards exigés par les uns ou les autres à l’échelle nationale. Dans ce contexte ou la poudre parle plus que la raison, j’ai cru comprendre que sur le champ de bataille hexagonale, il était urgent de sauver le soldat PS (Médiapart en tête d'ailleurs). Dont on apprend par des proches du Roi que si le premier ministre réussissait à se le mettre dans la poche, tout pourrait continuer comme avant. Les hauts stratèges de la Cour ajoutent que tant qu’à faire, au jour où vont s’ébrouer des manifestations dans tout le pays, récupérer également le syndicat « réformiste », la CFDT, assurerait au chef de l’Etat toute latitude pour affûter les armes qu’il chérit tant. Le film est haletant. D’autant que le maréchal en chef du Medef prévient avant même que les hostilités commencent « si les impôts augmentent, il y aura une grande mobilisation patronale ». Ah ! Ils sont prêts à monter au front à la place de la piétaille, c’est nouveau ça. 

Hors donc tout est suspendu à l’attitude du PS pour le côté politique et de la CFDT pour le côté social, dont on peut constater pour « ceusses » qui ne l’auraient pas déjà remarquer qu’ils tiennent la même position depuis des lustres, à savoir qu’accompagner voire anticiper le néolibéralisme ne leur posent aucun état d’âme. Le plan de bataille est fixé. Sébastien Lecornu « est prêt à de réelles inflexions sociales et fiscales » relate Illyes Ramdani. Comprendre ici que si la CFDT joue le jeu, et elle l’a démontré à de nombreuses reprises auparavant, le poids des chaînes paraîtra un peu moins lourd. Si de surcroît le PS va dans ce sens, l’affaire est pliée. Du moins à condition que les autres forces politiques et sociales du pays, acceptent le deal sans broncher. C’est d’ailleurs le point d’orgue du premier ministre qui déclare « je veux une discussion parlementaire moderne et franche, de très bon niveau avec la gauche non insoumise ». Qu’en termes choisis et élégants ces choses là sont dites. Le « très bon niveau » étant ici à interpréter, on l’aura compris, qu’en dehors du PS et de la CFDT, tous les autres à commencer et surtout par la France Insoumise ne peuvent prétendre prendre le petit déjeuner avec le Roi et son premier majordome, parce qu’ils ne connaissent pas les us et coutumes de la monarchie. L’opération de séduction est toutefois hasardeuse, et témoigne de la fébrilité que montre déjà le premier ministre parce que si sa survie ne dépend que des deux sus-cités, il sait par avance si par bonheur pour lui il arrivait à ses fins, que nombre de sujets du Royaume comprendraient que le PS n’est pas de gauche et la CFDT n’a de réformiste que ce qu’elle négocie en permanence avec le patronat. Exercice périlleux donc si, par mésaventure, les exclus du champ politique et social par lui définit, en venaient à s’unir pour de bon. Là, ce serait la retraite de Waterloo assurée. Qui indisposerait comme jamais notre divin Emmanuel Jupiter, dont les pensées complexes ont omis volontairement qu’en pareil cas, il pourrait bien finir sur l’île de Sainte-Hélène. Ainsi l’entreprise pour séduire le soldat PS par la Macronie d’un côté, et sauver ce qu’il en reste sous les plumes compatissantes des médias qui tentent encore de le faire briller, pourrait se solder par un double échec. Celui du Roi et en même temps celui d’une Gauche qui ne l’est plus depuis longtemps (le PS) et d’un syndicat, la CFDT qui confond depuis sa conversion aux idées néolibérales sous le règne de la Tsariste Nicole Notat, la défense des salarié(e)s avec la prime au moins disant. 

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