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Billet de blog 11 novembre 2014

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Éloge d'Emmanuel Macron, phare de la gauche moderne

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Tout commence autour d'un café matinal en compagnie de mon PQR. Je ne vous parle pas d'un Plan Q Régulier, mais du choc émotionnel que j'ai subi ce jour-là en parcourant mon exemplaire d'un journal de la presse quotidienne régionale (la PQR donc) de l'ouest de la France dont je tairais le nom. Dans les pages intérieures, ma curiosité m'attire vers ce bel article intitulé:  « Profession réglementée. Macron s'attaque aux prothèses dentaires ». En suivant le fil de mes pensées de grille-pain, je réalisais peu à peu que depuis bien longtemps, chanter les louanges de cet homme politique pas comme les autres était devenu un devoir moral, une impérieuse nécessité pour éclairer mes concitoyens à la lumière de ma résistance électrique. Je vais donc m'efforcer au fil de ce petit papier d'exposer les raisons de ce qui s'apparente à un véritable coup de foudre politique pour ma part.

Emmanuel, si tu me lis, sache que j'espère que tu seras touché par ces lignes et que nous pourrons échanger dans la chaleur d'un lieu plus confidentiel que mon blogue. Je t'invite d'ailleurs à répondre à mes messages sur Tinder car ce n'est pas très gentleman de m'avoir matché sans me donner une chance qu'on puisse mieux se connaître. Tu sais ce qu'on dit, les grille-pains sont nos amis, il faut les aimer aussi.

 

                            « Je vous offre une course beau grille-pain ? Ça vous changera des autocars, mon pauvre. »

Prélude : séance de rattrapage pour les ermites

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore la nouvelle star de notre gouvernement socialiste, Emmanuel Macron est notre ministre de l'économie et des finances depuis l'avènement du deuxième gouvernement dirigé par Manuel Valls (Autre coup de coeur de votre serviteur-toaster). Il s'efforce de combler le vide laissé par son prédécesseur qui n'a rien de commun avec lui si ce n'est son appartenance au parti de Solférino plus connu sous le nom de PS (prononcez Pé-aisse). Nous avons certainement gagné au change puisque Arnaud de Montebourg est depuis retourné à ses chères études pour en apprendre plus sur notre système économique. Un ex-ministre de l'économie qui retourne en école de commerce, ça m'a fait tout bizarre, un peu comme si Katsuni décidait d'aller au planning familial s'informer sur les maladies sexuellement transmissibles ou comme si Pete Doherty lisait une brochure du CROUS sur les dangers de l'addiction aux drogues.

Mais assez parlé du fantasque Montebourg et revenons à nos moutons, pardon, à notre Macron, hohohoho. Comment décrire l'être exceptionnel qu'est Macron à un(e) ignorant(e) qui aurait échappé au déferlement de swagance qui s'abat sur les médias à chaque intervention du jeune ministre ?

Petit selfie peinard avec de la zouz fraîche

Macron, c'est d'abord un physique de premier de la classe, un sourire ultra-bright, une coupe millimétrée, une élégance jamais démentie ; c'est ces reflets dorés dans cette chevelure châtain qui fait taire tous les râleurs prompts à railler les problèmes capillaires des inspecteurs de finance de Bercy. En tant qu'intellectuel éclairé, nous déplorons évidemment cette surexposition obscène du corps et du physique des hommes et femmes politiques, mais cela ne nous empêche pas de le trouver sacrément beau gosse. Macron, c'est l'alliance du sérieux et de l'élégance, qui en fait un véritable gendre idéal, une machine à faire vibrer la ménagère qu'est ta belle-mère, une sorte de croisement entre le minois de Laurent Delahousse et la compétence d'un expert-comptable assermenté, comme le résume cette matrice S.W.A.G. de ma création :

 Laurent Delahousse + un expert-comptable donne environ Emmanuel Macron

«Les sources d'inspiration de la swagance du ministre » copyraïte Zegrillepain novembre 2014

Analyse politique : un briseur de tabous qui réconcilie (enfin) la gauche avec le sérieux

Nous nous penchons aujourd'hui sur l'individu qu'est Emmanuel Macron car il nous paraît être à l'avant-garde du processus de modernisation de la gauche contemporaine. Loin des vieilles lunes des socialo-communistes barbus nous vendant l'illusion d'un grand soir révolutionnaire au cours duquel la prolétature instaurerait son dictariat sur les entreprises (entreprises qui sont les principales pourvoyeuses d'amour et de richesse dans nos sociétés comme l'a brillamment rappelé le premier ministre quand il est intervenu devant le rassemblement des patrons les plus sympas de France).Or, les entreprises sont gentilles, ce qui inclut leurs patrons dans ce tourbillon de gentillesse.

Qui croit encore que les riches n'aimeraient pas les pauvres si ce n'est quelque retardés ? On peut dire qu'Emmanuel Macron est l'enfant issu du beau mariage entre réalisme et socialisme. Grand défenseur de la responsabilité, inspirateur du pacte éponyme qui sauvera la France, on peut déjà prédire que les historiens retiendront de lui l'image d'un ministre à l'action guidée par le bon sens, une valeur traditionnelle que la gauche doit se réapproprier comme le font tous les vrais démocrates. 

 Un beau représentant du bon sens en politique

Les faiseurs d'illusion que sont les rêveurs écologistes et autres populistes proches des pires dictateurs de la planète qui nous parlent de sujets secondaires comme le danger qui planerait sur notre écosystème ou la répartition des richesses économiques peuvent aller se rhabiller. L'animal politique Macron n'hésite pas à briser les tabous de la gauche archaïque et peut enfin nous parler des vrais sujets : tarifs des autoroutes, prothèses dentaires, autocars, coût de l'ouvrier illettré supérieur à celui en vigueur au Bengladesh... Emmanuel fait souffler un vent nouveau sur la politique française quand il ose dénoncer la fabrique industrialisée d'assistés qu'est Pôle Emploi, ce service public zélé n'hésitant pas à tout faire pour contribuer à la lutte pour l'inversion de la courbe du chômage dont la seule tare est d'être encore trop généreux avec des feignants qui devraient travailler plus au lieu de pleurnicher pour grapiller les miettes d'un système social voué à un effondrement inexorable. Le capitalisme, c'est fantastique, et Emmanuel Macron l'aime.

Une analyse politique mesurée, digne d'un énarque-philosophe-ministre

L'homme a évidemment des détracteurs odieux  osant suggérer qu'il y aurait une contradiction entre son passé de collaborateur d'une vénérable institution financière œuvrant pour l'allocation idéale des capitaux à l'échelle de la planète et son travail en tant que membre d'un gouvernement ferme mais juste face aux banques.

Que nenni ! Notre homme répond fermement aux critiques : « Ce que le microcosme me reproche, c'est de ne pas ressembler aux autres » ; Jeune, blanc, hétérosexuel, énarque inspecteur des finances, haut fonctionnaire, pantouflard dans le privé, c'est un personnage qui a toujours su résister à l'attrait de cette épreuve facile et populiste qu'est la confrontation au vote des électeurs, l'homme tranche en effet par sa singularité et son franc-parler rare dans le paysage politique. "Nique les élections, rien ne change à part les saisons" pourrait être la devise du jeune ministre.

En quelques mois, Emmanuel Macron a réussi le tour de force de dissiper toute illusion sur l'orientation politique d'un gouvernement qui s'est fait élire grâce à un mantra témoignant d'une immaturité chronique en politique : le changement. Mégalol.

Il relègue ses camarades de gauche aux oubliettes, au cimetière des éléphants politiques solfériniens irresponsables osant encore prétendre que la politique puisse avoir d'autres dessein que la gestion des affaires économiques courantes, la course à la compétitivité et le combat contre les rentes indues qui perturbent le fonctionnement bien huilé de notre système économique de concurrence pure et parfaite/libre et non faussée/rayez la mention inutile. Macron, c'est l'homme politique de demain : il gère un système économique comme si il était ministre des 60 millions de consommateurs d'un pays ayant perdu sa souveraineté face à des institutions technocratiques, qui a compris la nécessité d'accompagner la transition vers une économie mondialisée laissant tout circuler (sauf bien sûr les zimmigrés), meilleur moyen d'évoluer vers la prospérité éternelle de notre planète aux ressources infinies. Macron, c'est un peu le Michel-Edouard Leclerc de la politique, il lutte contre la vie chère, sauf qu'il embauche pas des caissières d'hypermarchés, mais une armée de crânes d'oeufs au ministère des finances.

Lutter contre les rentes? Une idée d'une modernité troublante qui nous montre que notre ministre sait s'inspirer des idées des penseurs de l'économie contemporaines. Le ministre éphèbe adopte ainsi une posture de modernité responsable, juste et compétitive à la fois, qui contribue à la réconciliation en cours entre le peuple et ses élites éclairées. Emmanuel, ta politique économique avisée nous guide vers le redressement, c'est la seule politique possible (#ThereIsNoAlternive), tu la défends avec ardeur auprès de notre président bien-aimé, d'abord en tant que conseiller à l'Elysée et aujourd'hui à la tête de Bercy, et celle-ci commence déjà à produire ses premiers résultats.

J'espère que ce modeste billet constitue un hommage à la hauteur de ton nouveau statut de phare intellectuel d'une gauche qui a enfin renoncé à la transformation de notre société et sait parler à nos belles entreprises qui font le sel de la vie. Si je devais résumer ton socialisme, je dirais en lolant : Fini les lubbies socialistes, vive les lobbies corporatistes !

Emmanuel, en un mot, camarade, merci d'exister. Vive toi, vive la gauche moderne, et surtout, ne change rien. Tu es le totem de tous les gens sérieux, c'est-à-dire tous les courants politiques compris entre les libéraux sociaux et les sociaux-libéraux, #lesvraissavent.

P.ost-scriptum : Ce n'est pas que je pense à toi tous les matins en me beurrant la tartine grillée, mais si à l'occasion tu veux boire un coup, je suis comme toi un type cool amateur de femmes-cougars et de littérature philosophique. J'espère donc qu'on pourra échanger bientôt. Bisoux sur la fesse droite.

#Tropmignon #Monbébéestministre #T'essiMacronmaisbeau

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