Les propos tenus, par suite de la dénonciation, par des femmes, de faits qu'elles taisaient, ou qu'elles ont tus depuis longtemps, trop longtemps, interpellent, et appellent, ou va appeler, à modifier, ou à légiférer, différemment. Les relations entre les deux sexes, toujours imparfaites, pour obtenir une égalité réelle, sans incapacité, ni privilège, sont toujours d'actualité.
C'est ancestral. Dans leur opinion, en général, les hommes l'ont prétendu, et certains, selon leur lieu de vie, ville ou campagne, le prétendent toujours; la vocation naturelle des femmes est le mariage et la maternité. Bien tenir son foyer, éduquer les enfants, etc...etc..., sous l'autorité de l'homme. D'ailleurs, le livret de famille délivré au moment du mariage, ne précise-t-il pas " devra être conservé par le Chef de famille ".
Certes, les choses ont changées. Souvenons nous, la mention figurant, sur les livrets d'épargne des femmes, en page de garde : " ...sous la tutelle de leur mari en vertu de l'article ... de la loi du ...". Que de choses ont changées. La femme a su obtenir tous ces changements - même à porter le nom de son choix, et d'avoir des enfants, hors mariage. A l'heure actuelle, la femme s'est libérée de la tutelle de l'homme..sans s'en séparer. Les couples sont concubins, pacsés, et même célibataires. Et, bien sûr, les formalités de déclaration de la naissance d'un enfant existe toujours - heureusement - , mais les textes de la loi ont été adaptés à la Vie d'aujourd'hui.
Or, malgré tous ces changements acquis grâce aux lois que la femme a fait évoluer, il reste un verbe, évidemment très masculin, qu'elle veut supprimer des habitudes séculaires : le verbe lutiner, et ses synonymes, agacer..asticoter..batifoler..chahuter..taquiner..et même, peloter et embrasser.., utilisé, de surcroît, par des hommes du plus haut niveau de l'échelle sociale.
Il faut reconnaître que l'égalité de l'homme et de la femme ne se résume pas à l'homme qui veut séduire, courtiser, aimer faire la cour...et à la femme qui souhaite, ou désire être séduite, courtisée, qu'on lui fasse la cour.
Le problème qui vient d'être soulevé, réel, sera, il n'y a - semble-t-il - plus lieu d'en douter, réglé par la loi, lui aussi. Faut-il le faire par devant les tribunaux ? Certainement, s'agissant des violences qui sont constatées, trop souvent, et rapportées par les associations féminines. Celui évoqué relève - sans aucun doute - d'une éducation à refaire . Comment ? That is the question . La femme d'aujourd'hui doit-elle faire mentir Madame de Staël, laquelle, paraît-il, aurait déclaré : " Un homme peut braver l'opinion, une femme doit s'y soumettre ".
Allez savoir.