La première femme que j'ai connue, je ne ne l'ai pas reconnue. Et pourtant, elle était belle, radieuse, souriante, charmante. Ses mains douces me prirent amoureusement, pour m'étreindre ensuite dans ses bras. Elle me tenait fermement ; elle m'embrassa . Puis, tout en me regardant tendrement, elle découvrit sa poitrine et me montra son sein. La peau blanche, immaculée, soulignait sa rondeur, magnifique, inoubliable. Autant que je me souvienne, j'en suis resté tout ébaubi. Je le pris entre mes mains tremblantes et me mis à sucer goulûment , avidement, le mamelon, sous les yeux émerveillés de la première femme de ma vie : ma mère .
Je venais de naître. C'était il y a 88 ans . Qui aurait pu dire , à ce moment là, en ce temps là, que j'avais violé son intimité féminine. Car j'étais un homme, un petit bout d'homme. Né du corps d'une femme. Ce qu'il ne faut pas oublier. Quelque soit les circonstances.
Puis j'en connu bien d'autres, qui souriaient en m'aguichant. Les grand' mères, les tantes, les cousines, les voisines. Autant de femmes qui, déjà, suivaient mes premiers pas. Puis, aussi, devenu adolescent, je commençai à remarquer, et à aimer le charme du regard des cousines, et plus particulièrement des voisines. Celles qui avaient mon âge et qui ne quittaient pas leur maman ; sauf pour aller au lycée. Et c'est là, que, en faisant le même chemin, davantage au retour qu'à l'aller, je rencontrai celle qui me fit lui faire " les yeux doux " ; celle qui me répondit et devint ma femme et a dirigé ma vie jusqu'à sa disparition il y a cinq ans.
J'en ai parlé, à ce moment là, dans un billet qui fut apprécié. Des femmes me l'ont dit, je les en remercie à nouveau. Depuis, surtout à la télé, les violences verbales échangées par les jeunes dans certaines émissions , n'ont certes rien à voir avec les propos échangés dans " Scènes de ménages ". Mais, après tout, chacun sa vie, penserons nous, tout en espérant, souhaitant, sans être moraliste, ni juriste, ou simplement biens pensants; mais en rappelant le nombre de films où la brutalité excelle, alors que d'autres savent si bien chanter ..west side story..les lacs de Connemara... et surtout le célèbre roman de Zola, la frénésie qu'évoque le mot Nana.. Ce que dénoncent toutes nos Nanas, à l'heure actuelle , n'est-il pas révoltant .
Salut et Fraternité
ALLEZ SAVOIR