Les études sur la concentration en Iode dans l'eau douce ne sont pas légion à Fukushima. À ce jour, deux études ont été réalisées. La dernière en date du 5 septembre 2013 a été publiée le 30 mai dernier dans le Journal of Radioanalytical and Nuclear Chemistry (JRNC).
Shigeru Bamba, Kosei E. Yamaguchi et Hikaru Amano du département de chimie de l'Université de Toho au Japon ont déterminé le ration Iode-129/Iode-127 à partir de différents échantillons prélevés à proximité de Fukushima (Cf. carte ci-dessous) avant et après la catastrophe.
Comme on pouvait s'y attendre, la concentration en Iode a augmenté après la catastrophe. Cependant, l'augmentation a été plus importante dans les eaux prélevées dans les mares, lacs que dans les eaux de rivières notamment à cause du renouvellement plus lent du milieu des eaux dormantes.
La seconde étude portant sur la concentration en Iode-129 sur les eaux douces [Matsuzaki et al, 2013 in Proceeding of the 15th Japanese Symposium on accelerator mass spectrometry : 66-69 (en Japonais)] révèle là aussi une augmentation puis une baisse de la concentration en Iode-129, mais les connaissances sur la migration dans l'environnement de l'Iode ne sont pas suffisantes.
Source :
Determination of Iode-129/Iode127 in environmental water before and after the 2011 Fukushima Daiichi nuclear power plant accident with a solid extraction disk, Shigeru Bamba, Kosei E. Yamaguchi, Hikaru Amano, Akadémiai kiado, Budapest, Hungary 2014.