Il y eut la période jupiterienne, celle du Macron fraichement élu bousculant tout, ignorant les syndicats, méprisant le peuple ("ceux qui ne sont rien") et menant ses réformes tambour battant sans réelle opposition.
Puis vint le temps d'une contestation forte et d'une forme inédite. Si Macron en fut ébranlé, il restait à la manœuvre, choisissant les miettes de redistribution qu'il concédait et initiant un grand débat, qui avait l'allure d'un nouvel exercice démocratique mais qui avait pour principal objet de le mettre en scène à travers une France choisie.
Ces voeux 2020 marquent le début d'une nouvelle (et dernière?) période, celle de l'impuissance. Nous vimes en ce mardi soir, notre Jupiter, mal à l'aise, ne sachant que faire de ces mains. Cette attitude crispée traduisait son impuissance devant la situation actuelle.
Certes, il a clamé haut et fort que la réforme des retraites irait à son terme, mais tout en chargeant le gouvernement de négocier une issue rapide, plaçant par la même Edouard Philippe en position de fusible. Oui Mesdames et messieurs, celui qui tenait pour quantité négligeable les syndicats appelle maintenant son gouvernement à négocier avec eux.
Plus significatif encore, Macron n'a montré aucun cap pour le reste de son mandat, s'en remettant aux conclusions de la convention citoyenne sur le climat pour définir un éventuel cap. Quel changement! Macron s'en remet à un échantillon de ceux qui ne sont rien pour définir le cap à venir. Alors bien sur, je ne suis pas naïf et nous verrons comment les conclusions de cette convention seront prises en compte, mais il n'en reste pas moins que le premier de cordée suit maintenant la cordée.
La manifestation du rejet du carcan dans lequel nous vivons et dont Macron est la représentation doit continuer à s'exprimer sous toutes les formes possibles. Maintenons et accentuons la pression.
Que cette année 2020 soit libératrice!