Nous abordons ici le premier aspect du sujet introduit dans le billet 1.Pendant ce temps la mer monte ou sortir du cadre.
Les partis politiques sont à l'origine une base essentielle d'une véritable démocratie. Permettre d'organiser des personnes qui partagent une même vision de la société, enrichir la réflexion autour de cette vision et mettre en place des stratégies pour que cette vision devienne effective sont des objectifs nobles et souhaitables. Pourtant, les partis politiques sont devenus l'objet au minimum de suspicions et souvent de profonds rejets. Il convient donc de s'interroger sur la nécessité et la prédominance de ce cadre.
Pour toute organisation, dès qu'elle est constituée, sa sauvegarde, son développement ou son succès deviennent des objectifs collatéraux des objectifs premiers de cette organisation. Pour la bonne raison que pérenniser la structure, c'est assurer la poursuite de l'objectif premier.
Cet aspect est renforcé par la nature humaine, puisque chaque individu de l'organisation aura lui-même le désir de pérenniser ou d'améliorer sa propre situation. C'est humain.
Le problème est que la frontière entre pérenniser la structure pour tendre vers l'objectif premier et avoir comme objectif premier de pérenniser la structure est si mince qu'elle est vite allègrement franchie. D'autant plus que la même logique au niveau des individus de la structure s'applique tend à bloquer tout renouvellement de cette structure.
Ceci est particulièrement visible au sein des partis politiques. Ils deviennent ainsi des machines à s'auto-pérenniser qui non seulement oublient leurs objectifs premiers mais aussi bloquent un fonctionnement démocratique sain.
La question se pose donc si l'on est d'accord avec ce constat : faut-il supprimer les partis politiques ?
Pour mémoire