Nous avons la chance d'avoir sur Médiapart un enquêteur hors pair, menant sa propre enquête sur l'affaire KSD qui agite le monde entier. Maurice Suez, dans la grande tradition des Sherlock Holmes, Hercule Poirot ou Nestor Burma, pourrait bien ridiculiser la police new yorkaise.
Dès que l'affaire éclate, Maurice Suez suspecte un coup monté. Habitué des grands palaces internationaux, il connait leur fonctionnement et sait qu'une femme de chambre ne peut entrer dans une suite quand elle est occupée. Que ferait d'ailleurs une femme de chambre dans une chambre, s'interroge-t-il? Il n'hésite guère plus d'un quart d'heure et saute dans le premier avion pour New York.
A peine arrivé à JFK, il apprend que l'accusation a changé l'heure de la prétendue agression de 13h30 à 12 heures. « Damned! » s'écrit-il. « Cette fois-ci cela pue la manipulation. » Il s'assoit dans un taxi qui l'emmène directement au Soritel. Il se précipite à la réception et demande au réceptionniste à quelle heure KSD a fait son check-out en retrouvant l'accent américain de sa jeunesse américaine.
Le réceptionniste lui répond qu'il ne sait, n'étant pas de service la veille. « Voyons, ce doit donc être un check-out à l'initiative de l'hotel, qui a eu lieu entre 12h28 et 12h38 » en déduit Maurice « car bien sur, DSK avait forcément quitté l'hotel à cette heure. » Content des progrès de son enquête, il se dit qu'il est impossible qu'une femme de ménage puisse faire le ménage à 12 heures, ce qui démontre les incohérences de l'accusation. Les vidéos du couloir de la suite devrait permettre de vérifier cela, se dit-il.
« Mais pourquoi monter une telle manipulation en ce moment? » s'interroge-t-il. C'est alors qu'il aperçoit une manchette du Business Times dans le kiosque à journaux de la réception. La dette américaine atteindrait des profondeurs abyssales. « Mais bon sang mais c'est bien sur! » s'exclame-t-il sous le regard étonné du réceptionniste.
De plus, cette femme fait plus d'1m80, elle aurait certainement pu facilement se défendre face au frêle KSD, continue-t-il a réfléchir. Si cela se trouve, c'est elle qui l'a agressé. Non, pour l'instant, rien ne me permet d'affirmer cela, se raisonne-t-il.
Le lendemain, il se rend au commissariat et réussit à convaincre le planton de service de lui montrer la plainte. A sa grande surprise, le rapport ne dit pas que la victime a porté plainte. « Bigre, voilà qui complique l'affaire », se dit-il.
Il retourne ensuite à l'hotel. Ses petites cellules fonctionnent à bloc. « Le rôle du Soritel est quand même bien trouble », se dit-il. « Voilà une direction d'hotel qui avertit la police qu'une agression a eu lieu dans son établissement, qui dit du bien d'une employée. Tout cela ne colle pas. »
Puis il s'interroge sur les propos de cette femme de chambre, Pheolia. Elle dit ne pas connaître KSD et que c'est seulement après coup qu'elle a appris l'importance du personnage accriminé. Il se rend alors dans le vestiaire des femmes de chambre. Il constate, comme il s'y attendait, que la photo de KSD est affichée pour prévenir le personnel de la venue d'un VIP.
De plus, si KSD avait commis l'agression dès 12h00, si la direction avait été prévenue, le personnel de la réception aurait bloqué le départ de KSD. Maurice Suez oublie qu'il a déterminé la veille que le check out avait été fait par l'hotel et que KSD avait quitté l'hotel avant. Cette affaire est si compliquée que lui-même commence à s'embrouiller.
Il rencontre alors un employé du room service qui lui dit qu'était dans la chambre et qu'il avait laissé la porte, KSD étant bien sur parti. Il a laissé entrer en partant Pheolia, lui indiquant que la suite était vide. Il n'en faut pas moins pour Maurice Suez pour élaborer un scénario. Phéolia est entrée dans la chambre à 13 heures alors que KSD était parti, elle se roule dans les serviettes et les draps pour y laisser des traces d'ADN, ressort en criant au viol. La direction de l'hotel est avertie et alerte la police à 13h30.
Nous en sommes là des investigations de Maurice Suez. Ne manquez pas les prochains rebondissements de l'enquête de Maurice Suez.