Pourquoi?
Parce qu'il se défend très bien tout seul.
Le problème serait même qu'il le fasse avec une telle virulence que cela pose quelques questions sur sa cohérence.
Il ne fait pas bon contredire ou afficher des divergences avec M. Mélenchon. Car le ton monte facilement et le bonhomme aurait vite tendance à glisser vers des mises en cause personelles. Quand il s'agit de journalistes connus, l'accusation de larbins du capitalisme financier n'est pas loin. Quand il s'agit d'un stagiaire d'une école de journalisme, le verbe devient encore plus cru. Encore cela est-il cohérent avec son discours de remise en cause des médias.
Mais quand il apostrophe rudement un militant, de la part de quelqu'un qui prétend redonner la parole au peuple, cela questionne quelque peu. Quel type de parole entend-il redonner au peuple? Dans quel espace?
Ce "Dégage" n'est bien sur pas sans rappeler le "Casses-toi, pauv' con" d'un autre célèbre homme politique. De deux choses, ou cette outrance verbale cache une tendance à l'emportement et un manque de maitrise de soi, ou cela montre une conception de la société où un citoyen ordinaire ne saurait être l'égal des élites destinées à piloter nos sociétés.