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Billet de blog 19 mai 2012

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DE L’USAGE A NOS AMIS GRECS « dans la panade », QU’IL POURRAIT ETRE FAIT DE NOTRE MODELE « REDUIT » EUROPEEN :

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Chers tous,

L’OMC ? Foutaise ! DMC serait, me semble-t-il, un sigle plus approprié. « D » pour Désorganisation ou Dérégulation, Non ?

La délocalisation de nos productions serait un fait parfaitement inéluctable… Soit, partant donc de ce constat, parait-il imparable, j’ai imaginé très bêtement :

Des échanges commerciaux internationaux soumis à de vraies règles dictées par plus d’équité, de justice voir un meilleur respect des droits du travail internationaux. En voilà un doux rêve qui m’apparait comme l’une des solutions… aptes à permettre d’atténuer l’inexorable marche en avant de cette crise mondiale et ses nombreux effets dévastateurs. Cette mesure semblerait de loin préférable à une tentative de retour à une sorte d’autarcie irréalisable et irresponsable, surtout à contre courant. Citez moi un seul pays capable de s’auto-suffire aujourd’hui mesdames et messieurs les « tentés du repli sur soi »… pour ne pas dire xénophobes, encore que ce ne soit pas impossible. 

L’une des façons de lutter contre les délocalisations et l’hégémonie du profit à outrance qui relègue malheureusement un trop grand nombre d’êtres humains au rang d’esclaves me semble (mise à part la fameuse taxe Tobin qui a semble-t-il fait long feu… A moins que d’autres développements de cette astuce soient en cours d’élaboration) être une forme de mesure « protectionniste » qui n’en est pas réellement une. Allez comme je suis d’une prétention égocentrique sans égale, je veux bien que nous l’appelions taxe du « petit ramoneur »… Mais je vous autorise à la nommer autrement, ne visant pas uniquement à être adulé des foules, emprunt d’un altruisme il est vrai un peu désuet. Quoique… Quelques rentes pour une si riche idée obtiendraient sans conditions de redditions aucune mon aimable agrément.

Mon petit cerveau enfiévré a imaginé une sorte de taxe « provenance » qui permettrait à notre pays de financer la préservation de notre modèle social si envié. Ce n’est pas une mesure à visée xénophobe, mais au contraire humaniste puisqu’elle vise à inciter ces pays amis à améliorer les conditions de vie de leurs propres populations.  

Dans un souci de probité, nous pourrions détaxer, voir subventionner l’importation d’un produit émanent d’un pays au niveau de vie et à la protection sociale supérieures au nôtre. Evidemment, cela pourrait être plus rare mais ce phénomène existe… N’en déplaise à mes compatriotes intimement et orgueilleusement, tout comme moi, persuadés à tort du contraire.

Une telle initiative permettrait en plus de couper l’herbe sous les pieds de tous ces mouvements inquiétants et populistes qui tentent malheureusement quelques électeurs en ces temps difficiles. Ils n’y verraient quant à eux qu’une taxe protectionniste, d’autres plus ouverts, une amélioration de la fameuse et fumeuse TVA sociale, d’autres encore carrément altruistes ou prétendus tels, tout comme moi qui m’en revendique ou le prétends, une amélioration gauchiste humaniste assez équitable. Ce qui bien évidemment tendrait à prouver que nous aurions tous tort et raison à la fois : Quel progrès ce serait et pire folie que l’avouer !

Un exemple concret :

Lorsque nous importons au pays des droits de l’homme, voir en Europe, aux USA, et même en Chine au Congo ou ailleurs un produit manufacturé provenant d’un pays tiers, ou géré par une société domiciliée dans un paradis fiscal aux régimes par trop « allégés », ne serait-il pas possible d’appliquer une taxe ayant pour but de réguler, voir juste réduire, les différences de rémunérations aisément chiffrables par comparaison avec le Revenu Moyen par Habitant du pays importateur et celui de ce pays ami partenaire commercial exportateur. Mieux, nous contribuerions à lutter contre des acteurs tristement moins regardant, y compris sur les droits élémentaires du travail, concernant l’exploitation des enfants par exemple, qui abusent de la dérégulation des marchés et des disparités des lois internationales « régissant » ces mêmes marchés. Ce qu’elles ne font évidemment pas.

Si, dans un pays X le revenu moyen par habitant est de 200 € soit 6 fois inférieur au nôtre à tout le moins, et que nous taxions ce produit (ou une quelconque unité à définir de ce produit) importé à 6 €. Pour un pays Y, le R.M.P.H. (Revenu Moyen Par Habitant) étant de 600 €, soit deux fois moins que pour le nôtre, nous appliquerions une taxe de 2€ visant à contrecarrer une concurrence inégalitaire (qu’impose hélas leur élémentaire mais juste instinct de survie, est-il utile de le préciser) en l’amenant à tendre vers plus d’égalité au regard des droits humains élémentaires de chacun à survivre dans la dignité.

S’il est pour un pays Z de 2400 €, cette taxe à l’importation pourrait être minorée de 2 €, ou même être reversée à ce pays sous une forme quelconque pour tout ou partie. Serait-il idiot d’envisager (pour partie de ces taxes perçues) d’alimenter, grâce à cette collecte fort lucrative, les caisses d’un organisme tel l’aide mondiale aux pays en voie de développement… Voir pondérer cette taxe par un coefficient notant le respect des règles internationales du travail qui ne viserait pas à punir ce pays ami et partenaire mais à l’inciter à respecter le travail de ses ressortissants.

J’avoue avoir choisi pour cette démonstration des chiffres totalement fictifs, le RMPH de notre beau pays ne doit certainement pas être équivalent à 1200 Euros, il est certainement moindre et n’a cessé de décroître au cours de ces dernières années.

Ceci n’est qu’un exemple parfaitement théorique qui reste à étudier plus précisément et à ajuster pour en éviter les effets pervers éventuels, l’enfer étant pavé dit-on de « bonnes intentions ». Cette taxe n’arrêterait pas pour autant le consommateur dans sa démarche que dicte une évidente économie individuelle puisque l’impact pourrait être négligeable sur le prix final de ce produit d’importation. Produit souvent manufacturé que nous sommes en totale incapacité de fabriquer localement à présent au sein de nos pays qui brillent par leurs hypocrisies collectives et par contrecoup individuelles.

Effectivement, nous en interdisons parfaitement légalement la fabrication sur nos territoires dans les mêmes conditions que dans ces pays tiers par un juste et louable souci de respect de la dignité humaine (en privilégiant la non-moins juste conservations de lois dites sociales), tout en la permettant (ou en la favorisant) par la dérégulation du commerce international qui autorise nos propres entreprises ou ressortissants à les produire là-bas au mépris le plus total des droits de ces travailleurs étrangers sur d’autres territoires, lointains, et moins regardant quand à ces principes élémentaires de respect des droits humains. Si ce n’est pas de l’hypocrisie, ce serait pire : Un laxisme parfaitement irresponsable d’une « innocence » sujette à caution, n’est-il pas ?

Inutile de décrire la manne que ces revenus « équitables » procureraient aux caisses de nos pays et à d’autres qui l’adopteraient. Cher amis Grecs, vous n’avez plus guère à perdre à le tenter, non ? Sans compter la formidable incitation et aide que représenterait le reversement d’une part de ces dividendes aux pays en voie de développement qui n’aspirent, je n’en doute pas un instant, à l’émancipation de leurs propres populations et de leurs enfants… Hem.   

Il m’apparait, modeste « petit ramoneur » pour autant bien présomptueux, tout comme à bon nombre de mes semblables, que l’OMC « n’organise » ainsi le commerce international qu’en le dérégulant à outrance. Un choc tel que celui que le monde vient de subir au travers d’une crise mondiale sans précédent. Dont l’un des exemples s’est tout de même avéré assez tristement célèbre pour avoir provoqué la deuxième guerre mondiale, dont il me faut sans doute rappeler ici les horreurs qu’elle provoqua : Shoah, guerre du pacifique, victimes par millions, avènement de l’opposition USA URSS et de la guerre froide, séparant en deux blocs, soit disant idéologiques, par un mur qui n’avait rien de symbolique notre belle planète bleue, etc… Tout cela n’aurait-il servi à rien et l’humanité n’aurait-elle pas progressé d’un iota à l’examen attentif des effets que produisit en ces temps pourtant si récents et bien affreusement bouleversants la crise de 1929 ?

Hier, donc allons-nous les bras croisés, paralysés de conformisme et d’impuissance, continuer à permettre que se reproduisent des catastrophes plus ou moins similaires, comme des conséquences inéluctables d’une crise peu ou prou semblable ? C’est à hurler et j’en appelle à tous les hommes de bonne volonté, dont notre monde ne manque pas, j’en suis persuadé, à s’insurger contre les montées observables (désormais à ceux qui acceptent de les regarder en face sans hypocrisie ni catastrophisme exagéré) des partis xénophobes et hégémoniques qui surgissent partout dans le monde, positivement et avant qu’il ne soit trop tard. Ou faut-il croire, avec un fatalisme d’une non moins éminente folie, que chasser le naturel humain est et reste parfaitement vain et qu’il nous faille à nouveau impuissant, laisser aller librement le cours des évènements sans rien tenter pour en contrecarrer les terribles conséquences que nous avons eu pourtant tout loisir d’étudier et de comprendre au cours de ces 67 dernières années.             

Il ne s’agit pas, par ces taxes, de renoncer au libre échange commercial cher au modèle libéral, mais d’en réguler les effets désastreux sur notre propre économie, le rendant ainsi éminemment plus défendable. Ce modèle capitaliste international du libre échange semblerait inévitable, paraît-il, et, après l’abandon d’un communisme exacerbé tout aussi dévastateur au regard des droits humains, apparaît être adopté par tous ou peu s’en faut (Chine, ancienne URSS, et tant d’autres).

Mais, si nous ne le régulons pas, ce modèle lui aussi risque encore une fois de s’effondrer et d’engendrer un chaos bien plus grand que tous les soubresauts qu’a connu notre planète jusqu’à ce jour. Il n’est pas nécessaire d’être grand devin ni « petit ramoneur » (éclairé ou enfumé ?) pour le prévoir. De nombreux signes avant-coureurs apparaissent tels que la montée en puissance de nombreux nationalismes exacerbés, y compris et surtout chez nous, serions nous encore assez aveugles pour continuer à en nier l’évidence ?     

Nous ne pourrons pas tous travailler dans le domaine des services aux personnes au sein de nos pays tout de morgue développés. Qui d’ailleurs le financerait ? Si nos instances gouvernementales oubliaient leurs responsabilités de régulation et que nous poursuivions cette fuite éperdue vers on ne sait où, sinon un anarchique chaos et les désespoirs, donc les violences, qu’elle amène inéluctablement. Me trompé-je, ou allons-nous vers une paupérisation de la France et de l’occident ? Aurions-nous renoncé au réel et principal objectif du progrès, soit l’amélioration des conditions de la vie humaine ?

Même les mouvements écologistes ne pourraient rien opposer à cette mesure, puisqu’ils commencent à chercher dans cette direction en évoquant l’idée d’une TVA humaniste ou « verte ». (J’ai malheureusement pu observer au cours d’une réunion de présentation d’une association caritative, dont je ne citerai pas le nom, que les breuvages proposés à l’assistance étaient de marques Lypton et coca-cola - Pour économiser les subsides qui leurs sont versés ? C’est dire… - tout en préconisant aux commerçants ou partenaires conviés, dont je faisais partie alors, de diffuser des produits biologiques et provenant de marchés équitables, sic… A moins que je ne sois très mal informé, ces sociétés n’en font pas intrinsèquement et tout à fait vertueusement partie). 

Même si les buts et motivations poursuivis par les uns et les autres sont radicalement différents, l’unanimité qu’une telle mesure susciterait m’apparait assez rare pour être soulignée. Tous nous connaissons la triste propension de l’être humain à vouloir toujours plus… Nos souverainetés nationales en seraient rassurées, nos partenaires commerciaux et voisins y gagneraient en conditions de vie. En plus les flux migratoires qui inquiètent tant y perdraient de leur utilité, vidant un peu de leur substance nauséabonde les discours xénophobes qu’engendre la crainte de « l’étranger ».

Il reste à étudier les mécanismes et données qui permettraient, sans effets pervers économiques graves, puis de parfaire avec une prudente pédagogie la mise en application d’une telle mesure pourquoi pas au sein de l’OMC sous contrôle de L’ONU et de L’OIT (Organisation Internationale du Travail). Ces organisations internationales retrouveraient aussi une vraie crédibilité alors qu’elles en sont privées, pré-pondéré ment soumises qu’elles apparaissent aux lobbys marchands qui influent par trop sur nos représentants politiques avec une logique imparable, mais néanmoins dommageable et cruelle d’insistance. Et là, je ne suis pas compétent.

Pour plus de pédagogie, je vais prendre un exemple concret :

Mon beau-frère est un féru de modélisme, il a offert à mon jeune fils pour partager sa passion avec lui, un petit hélicoptère guidé par ondes infrarouges. Et il vole ! Avec une non moins surprenante précision, sans toutefois y parvenir à l’extérieur d’un local au sein duquel il lui faut (propagation de ces ondes infrarouges) rester à l’abri pour son bon fonctionnement. Cette merveille de technologie m’a totalement subjugué par la somme incroyable d’ingéniosités qui furent réunies pour parfaire sa réalisation et surtout… Par son prix incroyablement attractif : 

32 Euros ! Coûts de fabrication, commercialisation et transport jusqu’à nos frontières inclus ! Composé qui plus est de tout un tas de matériaux ultras légers et finement ouvragés qui plus est ! J’en restais pantois, l’avouer devrait être inutile et pourtant, cette merveille de technologie est tout bonnement sidérante, tout au moins à mes yeux de néophyte quelque peu averti cependant.

-         « Comment les « diables » de commerçants créateurs de ces pays producteurs de produits manufacturés » font-ils ? Me suis-je interrogé, interloqué !

D’où ces interrogations curieuses qui commencèrent à germer dans le petit cerveau enfiévré de votre serviteur imbus de sa modeste (pas si sûr) mais indéniable capacité à gamberger:

-         Comment lutter ?

-         Jusqu’où ce prix éminemment concurrentiel pourrait-il être augmenté sans nous heurter et nous empêcher sans coups férir d’en faire l’achat ?

-         A qui cette augmentation modique nuirait-elle ? Aux pays producteurs, aux pays importateurs, à l’amoureux ébahi de ce genre de produit qui en ferait tout de même, ne vous déplaise, l’achat à peut-être deux fois ce prix ?

Bref, cela ne nuirait à personne ! Un prix de  34 euros, non ?

Et fort de cette spéculation à instaurer puis étendre l’application d’une taxe éminemment profitable au bonheur humain en ces temps où la mondialisation de nos échanges commerciaux ne laissent aucuns répits à ceux qui s’en inquiètent (et ils sont infinitésimalement nombreux, est-il utile de le rappeler ?), je me laissais aller à imaginer de surtaxer ce produit qui n’y perdrait rien à l’être comme tant d’autres. Spéculation parfaitement utopique, je vous l’accorde, mais purement humaniste. Ne visant qu’à permettre (je persiste avec la plus grande insistance) équitablement diffusé auprès des émules du modélisme qui ne souhaitent qu’assouvir leurs soifs de modèles réduits si créatifs et tant ingénieux, puis aux petites mains qui le réalisèrent de s’émanciper de règles d’un travail par trop contraignantes mais indispensables à leur simple survie, aux intermédiaires commerciaux avides de s’enrichir sans trop de contraintes tout en ne les privant d’aucune part de leurs marges mirobolantes, etc…

 Alors que d’autres imbéciles (ou pervers) dans le même temps essaient de nous instaurer une augmentation d’une TVA qu’ils ont le culot incroyable en plus d’affubler du qualificatif de « sociale » au prétexte que d’autres de nos voisins y seraient parvenus sans dommages Co-latéraux, Foutaise !

De quel mal serais-je coupable d’oser simplement imaginer l’instauration d’une telle taxe ne visant qu’à améliorer nos mieux être respectifs y compris sur des produits comme ces chaussures, entre autres, que nous ne sommes de toutes les façons plus capables de produire à de tels tarifs tout en nous « tirant une balle dans le pied » allègrement et au travers d’elles y procédant ?Aussi libérale, gauchiste et protectionniste ou que sais-je encore, qu’une telle idée puisse paraître, humm ? J’attends… Vos objections, tant je crains qu’elles ne soient de parfaite mauvaise foi.   

Pour autant n’hésitez pas à me les communiquer et cordialement merci par avance, je m’efforcerai d’y répondre en toute bonne foi, évidemment pour ma part si peu partisan. Toutefois, si vos commentaires s’avéraient par trop nombreux, je me verrais contraint de réclamer quelques subsides pour cette publicité devenue bien flagrante duplicité.

Cordialement à tous.

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