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De retour à Beaubreuil, j'ai rendez-vous avec un membre historique de l'un des médias les plus célèbres du quartier, avec le Journal de Beaubreuil...

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J'ai nommé : Pierre, président de la radio Beaub FM !

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Pierre habite dans les pavillons.
Là où chaque rue porte un nom de plante : rue des Cèdres, rue des Saules...

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Pierre est l'une des racines de la radio Beaub FM, son président depuis sa création en 87. Il est animateur bénévole de l'Accordéon Club avec sa compagne, Madeleine : une émission de musette, ponctuée de recettes de cuisine et d'appels d'auditeurs et d'auditrices, chaque dimanche matin depuis plus de 30 ans.

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Pierre et Madeleine n'ont jamais habité dans les tours. Pourtant, très attachés à leur lieu de vie, ils en connaissent tout un morceau d'histoire.

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Dans quelques endroits de la ville de Limoges, on retrouve les vestiges de cet ancêtre de Cora... le Radar Géant. Fresques décaties d'une époque où les publicités s'incrustaient durablement dans le paysage, peinte à la main sur les façades. Comme ici, dans le quartier où j'ai grandi.

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Nous voilà donc dans la cafétéria, à l'étage de ce même centre commercial, aujourd'hui "Cora". Abdel a accepté de quitter la table où il discutait avec d'autres messieurs. J'accompagne Suzanne. C'est une pro pour obtenir des rendez-vous !

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Je retrouve dans le récit de Pierre et d'Abdel ce que j'ai lu dans les archives. Dans ces extraits savoureux d'un autre temps, on y décrit les premiers jours de ce qui est alors "la ZAC". Elle sort de terre au début des années 1970, sur des bois et d'anciennes terres agricoles. Un terrain duquel elle tire son nom : "beau breuil" autrement dit le joli bois, le bosquet, le taillis. Une petite zone forestière où les animaux vivaient à l'ombre de l'humain.

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André Pénaud et M. Toulet, historiens locaux, parlent de ce Beaubreuil rural, dont l'histoire des premières constructions remonterait jusqu'au 12ème siècle, lorsque les frères Guillaume et Chatard de la Motte, des membres de la noblesse, y avaient des droits sur une maison fortifiée. Beaubreuil ressemblera donc à n'importe quel petit bourg de campagne, à une heure de marche des faubourgs de Limoges. On compte quelques fermes, des bosquets et des terres arables entourées de haies, marquant le début de la route d'Ambazac.
La ville acquiert les terres du futur quartier en 1966.

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Les travaux commencent en 1972, à quelques mètres du Beaubreuil rural, avec l'aménagement de l'échangeur de ce qui est encore "la route nationale" : un chantier gigantesque pour l'époque, qui va traîner sur la décennie entière et faire couleur beaucoup d'encre.
En 1974, 2000 appartements, 400 pavillons, le groupe scolaire Jean Montalat et le centre commercial Radar sont sortis de terre. La rentrée des premiers enfants de Beaubreuil-ZAC aura lieu en 1975 au milieu du chantier en cours. Le discours urbaniste et moderniste présenté par les élus et par le maire socialiste de l'époque Louis Longequeue est battu en brèche par ses opposants communistes. Certains s'inquiètent de l'avenir de Beaubreuil : "une ville déshumanisée, coupée de Limoges, aux tours surdimensionnées".
Une féroce lutte pour le récit de cette ville nouvelle divise dirigeants et détracteurs.

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