[Ici au quartier #12] Traces de bâtiments qui respirent

[petit mot : bonjour tout le monde, merci pour votre soutien, votre attention, vos retours, tout au long de cette publication de "Ici au quartier". Ceci est le dernier post de ma série car... le livre "Ici au quartier" est désormais disponible dans toutes les bibliothèques et les librairies ! Il est donc paru le 7 novembre, chez les éditions Ouïe/Dire, qui en ont fait un super objet de 200 pages. Je vous invite donc à découvrir l'intégralité de ce récit en bande-dessinée, dans son format original, en feuilletant le livre directement. N'hésitez pas à contacter vos libraires et bibliothécaires pour faire venir le livre chez vous : ce sera le moyen à d'autres que vous de découvrir ce projet et le travail de mon éditeur. 
Un livre, c'est fait pour vivre alors aussi, n'hésitez pas à suivre l'actualité événementielle du livre (rencontres, dédicaces, concerts dessinés - on vous prépare pas mal de choses) directement sur la page Instagram ou Facebook de la compagnie Ouïe/Dire. 
On est donc au bout de cette publication mais c'est aussi pour moi l'occasion d'ouvrir un nouveau chapitre : j'entame désormais une nouvelle série de posts sur ce blog que je vous laisserai découvrir... très prochainement !! Héhé !! À plus, dans le bus :) ]

Mai 2025.

Bientôt deux ans que j'ai commencé ce récit...

Et il faut maintenant le refermer.

J'ai pourtant la sensation d'avoir à peine commencé à effleurer tout ce qui serait à dire. 

Mais le temps rattrape tout.

Sept saisons de rencontres, de temps passé ensemble.

Et les quartiers ont déjà les deux pieds dans leur futur.

Ma fidèle Clio est au garage depuis des mois.

Je profite des lignes de bus, la 6 et la 10, avant qu'elles ne soient remplacées par le BHNS, le Bus à Haut Niveau de Service.

Je donne mes derniers ateliers à Beaubreuil et au Val. Bientôt on accroche les expos.

Je retourne voir chacune des personnes qui a accepté de me prêter sa voix pour animer cette BD. C'est l'occasion de prendre des nouvelles. On gagne parfois du temps à en perdre un peu.

Et la vie continue un jour après l'autre. 

Beaubreuil toujours animé par les allées et venues des gens qui vont faire leurs courses à Cora, depuis devenu Carrefour.

Par le passage sonore des écoliers.

Par le bruit des chantiers.

Les premiers logements rénovés commencent à apparaître.

Carine et Bolat attendent encore leur relogement et s'occupent du jardin. 

Azzedine, Basma et Walid regardent les chantiers depuis leur fenêtre.

Au Val, le Grand S est toujours là. Arène vide et monumentale. 

Mahwa, Koudia et Maïssa brassent leur souvenirs au creux des bâtiments.

Houari, Cathy, l'AESSEL et le Chapeau Magique ont emménagés dans leurs nouveaux locaux.

En face, Maxwell m'accueille au café. Natacha n'est plus là : son poste n'existe plus.

Le chemin de l'ancien Interval se dessine encore parmi les herbes hautes du talus. 

Une trace indélébile.

Voilà deux ans que je suis des traces.

Traces de bâtiments qui respirent.

Qui respirent d'une histoire passée, présente et à venir.

Traces de manières d'être chez soi.

Je me demande quelles traces nous laisseront derrière nous, pour celles et ceux qui demain, se pencheront sur "maintenant" à leur tour.

[à bientôt]