[Ici au quartier #9] Je vous emmène faire un tour

Je vous emmène faire un tour.

Au milieu des tours, quelques espaces de jeux. 

Profitant eux aussi du beau temps, des garagistes improvisés s'occupent de vieux véhicules montés sur parpaing, éparpillés sur les parkings du quartier.

Plus loin, le Centre Social Municipal, l'Association BVL (Beaubreuil Vacances Loisirs), le city-stade, l'école Gérard Philippe, la maternelle Marcel Proust et le collège Anatole France. 

Si l'on continue, plus loin derrière les terrains de sport, en s'enfonçant dans cette petite rue qui serpente entre les maisons, on trouve les jardins familiaux. Mis à disposition des habitantes et des habitants depuis deux décennies. Ils sont en forme de fleurs géantes, vues de haut.

Plus loin encore, au milieu des pavillons, la mosquée. Modeste et discrète, installée dans un simple lotissement. 

Beaubreuil est scindé en deux parties, reliées par cette inévitable passerelle piétonne : « Rhin et Danube » et « Fabre d’Églantine » . Du nom des deux rues principales du quartier.

Sur le pont, comme tracée au couteau : c'est l'avenue de Beaubreuil, qui découpe le quartier en deux. Elle relie la zone commerciale nord au centre-ville de Limoges. C'est aussi ici que se trouve l'arrêt de bus central du quartier, la ligne 10.

Nous voilà à « Fabre » , l'autre côté du quartier. 

Un cabinet médical qui semble à l'abandon.

La longue allée piétonne bordée d'arbres et d'immeubles, en cours de désamiantages et couverts de graffitis. 

Elle traverse le quartier de Cora jusqu'à la rue du Prieur. 

À droite, le « Quartier P » : quelques barres habitées, alternances de bleu mat et de crépis blanc, entourant l'espace de l'ancienne piscine.

Ici, les immeubles abandonnés au renouvellement urbain portent les stigmates du trafic et de la colère. 

Au fond, la Maison des Associations, ancien bastion de la vie associative locale. Aujourd'hui fermée, vide et partiellement brûlée.

Derrière, sur l'avenue de Beaubreuil, le B58 : l'ancien centre social désaffecté.

De l'autre côté, le cœur du quartier : la Coupole.

Sur cette intrigante place ronde au carrelage déchaussé, on trouve quelques commerces : le couturier, le coiffeur, la poste.

La bibliothèque, elle aussi dans un style architectural qui trahit facilement l'époque de sa construction. 

Autre haut lieu du quartier : Thoune Asia. Le supermarché de l'importante communauté est-asiatique de Beaubreuil.

Dans la galerie marche : Cora. Le Cora le plus au sud de toute la France.

C'est dans ces deux allées que se concentre la fréquentation de tout le quartier. Une pharmacie. Un café, le Cristal. Une sandwicherie. Une cafétéria. D'autres coiffeurs. L'imprimeur. Conforama. Quelques boutiques de téléphonie. Le bureau de tabac. Et derrière, les rangées de caisses de l'immense supermarché Cora, sur le point de devenir Carrefour.

En sortant, on aperçoit l'arche : le totem qui permet d'identifier Beaubreuil depuis l'autoroute. 

Plus loin, à l'extrême bout du quartier : le centre culturel Jean Moulin, devenu « Maison des Arts et de la Danse ». 

Le Mac Do, qui fait face au Lokanta, le kebab du quartier. À côté, une terrasse : « la Crêperie » , un bar turc presque exclusivement fréquenté par des hommes. 

Au pied de l'arche, le gigantesque parking, à perte de vue, labourée par les traces en zigzag des pneus. 

Voilà pour le présent. Un rapide coup d'oeil sur le Beaubreuil que je traverse à l'automne 2023, à l'aube de changements majeurs.