Seul Gaspard (avatar)

Seul Gaspard

Rien. Just fan de Lenny Bruce et de Dustin Hoffman. Une certaine admiration pour Tom Cruise.

Abonné·e de Mediapart

96 Billets

3 Éditions

Billet de blog 8 septembre 2025

Seul Gaspard (avatar)

Seul Gaspard

Rien. Just fan de Lenny Bruce et de Dustin Hoffman. Une certaine admiration pour Tom Cruise.

Abonné·e de Mediapart

Réveil sur des ressorts, nuit cauchemardée

Non. On ne me dit pas que je ressemble a Adolf Hitler. On ne me donne pas d'ordre non plus. Explications.

Seul Gaspard (avatar)

Seul Gaspard

Rien. Just fan de Lenny Bruce et de Dustin Hoffman. Une certaine admiration pour Tom Cruise.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1
Ghetto blaster © Diego Montes

E est à la porte au moment où j’appose mon ultime coup de pinceau. Heureux timing. 
Je le reçois avec égards, le jeune homme ayant une certaine droiture, et suffisamment de matière grise pour le rendre parfois un peu suffisant. Nous parlons longuement de L, notre ami qui se cherche une orientation dans la vie alors qu’il entre dans l’âge mûr, et qui semble aux prises avec une grosse prise de tête. Je me résous à lui causer, avec une idée bien précise de ce que je veux lui transmettre, mais qui pour l’instant flotte dans l’alcool dans lequel flotte mon cerveau. Arrive donc le moment où X appelle E pour me le subtiliser, parfaitement au courant qu’il est le bienvenu chez moi, mais le Comptable, visiblement, ne peux plus me sentir. Après d’autres échanges fructueux avec E, celui-ci part donc rejoindre le pote au bar tabac du coin de la rue. Mon bureau réinvesti, mais déjà passablement ivre, je cherche une raison pour les rejoindre, un manque de feuilles à rouler Rizzla+, de filtres de cigarettes Rizzla+, un manque de tabac à rouler avec des numéros dessus, et, ayant finalement mis la main sur l’objet prétexte, je file à la Tour. J’aperçois les deux potes en train de jouer aux échecs sur un smartphone. Pour ne pas les déranger, j’entre dans l’établissement, et me mets dans la file d’attente afin d’acheter, ou plutôt d’acquérir, du paquet de tabac avec des numéros à moi. 

Ce sont nos retrouvailles, en quelques sortes, après de courtes épiques vacances dans le Gard avec F, où S et M ont tous deux joué un rôle de juste à mon endroit, alors que je ne mangeai presque rien pendant 13 jours pour éviter la guerre déclarée avec mon parâtre, et après notre légendaire sinon exceptionnelle engueulade autour de Trump martyr et de Trump fasciste. Le mot Nazi est sorti de ma bouche pour indexer le Président mégalo, trumpien de sa trompe, n’ayant d’alter ego dans le dérangement mental qu’à la tête de la Russie en la personne de Vladimir Poutine. Dans sa spécialité d’intervertir l’ordre des propos auxquels il n’entend pas répondre, ou prêter la moindre attention, X a pris le mot « Nazi  » dans sa poche de prestidigitateur, et l’a ressorti accolé à son moi fantasque. Presque le même tour de passe-passe que l’envahisseur oriental, presque la même manigance que les inquisiteurs anti LFI, dont les  accusations d’antisémitisme à l’ensemble du groupe politique, mimant de ne pas savoir que toute l’affaire a commencé avec des propos outrageux de Jean-Luc Mélenchon. Je conçois qu’on milite pour des idées progressistes, mais j’abhorre celle de la faire à la traîne d’un guru et d’une virago. 

Je conçois l’idée de militer sous les couleurs qu’ont pu défendre de vrais hommes après la deuxième guerre mondiale, mais j’enrage comme un chien quand on le fait à la traîne de faux hommes ayant dévoyé l’esprit de Karl Marx, et celui de Jean Jaurès. 

Voilà ; je suis épuisé, HS, l’ami de mon patronyme sur Mediapart va me rejoindre, je ne peux plus penser à X, seulement donner ce conseils aux enfants qui pourraient me lire :  n’acceptez  jamais aucune injonction, aucun ordre d’aucune sorte, intéressez vous à la méthode Montessori, et, comme le dit si bien Edwy Plenel, tenez vous droit. À gauche. 

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.