Peut-être par épuisement ou juste par lassitude, se rendre dans ces endroits où les lumières, les bruits sont différents et les corps, les identités plus flous, plus libres. Se laisser aller sur des musiques ininterrompues, toniques ou lascives, s’approcher d’un homme qui plaît pour son regard, son corps, son désir. Se rapprocher encore, prendre sa main, danser avec lui, en souhaitant dans une sorte de rage désespérée et inutile que la vie vous offre une fois, une fois seulement, une fois encore, un continuum de joie, d’élan, d’amour avec un autre.
Non, petite fille.
Elle pleure recroquevillée sur une pauvre chaise de cuisine. Il est parti pour une autre la laissant là, avec leur fils, petit. Elle pleure et demande, suppliante : « Mais, pourquoi, pourquoi, il ne s’occupe pas de nous ? »
Parce qu’il ne l’a jamais fait.
Sur le mur, une affiche est collée. Sous la photographie, se trouvent une rapide description du chat perdu et ces mots : « Il me manque. »