Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Ceux et celles « qui savent que l’approche de toute chose se fait progressivement et péniblement-et doit parfois passer par le contraire de ce que l’on approche » Clarice Lispector.
Le réveil sonne à peine quelques secondes. Il appuie sur un bouton pour rétablir le silence. Il peut distinguer des formes autour de lui et enfonce un peu plus son visage dans l’oreiller. Il imagine l’odeur du café à venir, les bruits délicats des assiettes et des cuillères, des tasses sur leur soucoupe… plus tard. Il a les yeux fermés et se laisse entraîner ailleurs. Il se sent merveilleusement bien, même dans son corps vieux et trop lourd. Il échappe encore à la pesanteur et à la pensée précise ; il sommeille à la lisière des rêves de la nuit et des sensations du jour ; et des images lui viennent dans un brouillard chaud. Oui, Ellia, je suis toujours là, oui j’habite au même endroit. Il se berce en bougeant à peine son bassin et Ellia, silencieuse, s’approche… Il caresse son dos en respirant son odeur : Ô Ellia, Ellia, si nous vivions là, un peu encore, dans les marges du temps… Puisse la vie diurne ne pas se hâter, puisse l’entre-deux nous préserver encore !
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