Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Un lundi de décembre, il lui envoie un message : « Je renonce à toi mon amour ».
Un lundi à quel moment ? Elle ne s’en souvient plus, trop sonnée par le coup porté. Etait-ce le matin, pendant qu’elle travaillait ? Etait-ce le soir ? Il lui semble voir un bureau et la fenêtre avec la vilaine rue sur un bâtiment abîmé aux couleurs livides. C’était décembre et la grippe s’abattait sur la région. Elle n’avait pas eu le virus depuis plus de vingt-sept ans, sans le moindre vaccin. Mais là, elle sentit le froid entrer en ses os. Elle prit tous les médicaments dont elle disposait toutes les quatre heures, pendant soixante-douze heures, le corps traversé de frissons et de suées. Son esprit avait réclamé cette zone déserte, morte de pensées, abrasée d’idées. Il avait porté le corps à son désir. Elle se releva raffermie. Le vendredi, elle reçut un autre message : il voulait l’entendre, il avait peut-être changé d’avis ? Elle s’empressa de décrocher à son premier appel pour l’accompagner de sa voix tout le long de son trajet malgré sa faiblesse de convalescente.
De lui, elle n’était pas encore guérie.
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.