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Billet de blog 16 juin 2016

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Loïc Demey, auteur invité

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Qui est Loïc Demey, auteur invité des Lectures sous l’arbre ?

Né en 1977 à Amnéville (Moselle), Loïc Demey est professeur d’Éducation Physique et Sportive dans un collège depuis une dizaine d’années et vit désormais en Lorraine.

Son premier livre, Je, d’un accident ou d’amour, publié en 2014 chez Cheyne éditeur, a été réédité pour la troisième fois en 2015.

Pour en apprendre plus sur l’auteur et son œuvre, nous vous invitons à le rencontrer pendant Les Matins de la création le mercredi 17 août de 10h à 11h. L’auteur y lira son livre et évoquera sa lecture de Friedrich Nietzsche.

Loïc Demey, accompagné d’Estelle Aguelon, illustratrice et typographe, animera également le stage de découverte Du manuscrit au livre illustré pour les enfants de 10-15 ans, du mercredi 17 août au vendredi 19 août, de 14h30 à 17h30.

Je, d’un accident ou d’amour, ça raconte quoi ?

À mi-chemin de la nouvelle et de la poésie. Mi-prose, mi-vers. Seize courts chapitres et une histoire. Une histoire d’amour, le récit d’une rupture aussi. La rencontre d’Adèle et d’Hadrien, quatre jours mis en mots. Un texte qui invente une langue en en omettant les verbes, qu’ils soient conjugués ou à l’infinitif. Les troquant pour des noms, des adjectifs et des adverbes. Les oubliant, même. Ici la langue a subi une explosion et le lecteur se doit de recoller les morceaux. Un texte qui éprouve la langue, son onctuosité ainsi que sa rugosité. Le style, au service de l’histoire, lui confère sa texture et sa couleur.

On a plaisir à se prêter au jeu, et on se demande finalement, à quoi bon les verbes, puisque sans eux, on comprend tout aussi bien. Un premier livre étonnant et prometteur !

Cela vous intrigue ? Découvrez des extraits de son livre :

« 4.

Jour premier

Paris se pas grand monde en été. Tour à autre, les travailleurs se campagne ou se famille en province. Ils se TGV jusqu’aux plages de la Côte d’Azur. De Bretagne. La circulation décrue d’automobiles, l’air se dépollution en pots d’échappement et crêpages de klaxons. Je sortie du travail à dix-huit heures moins trente et traversée en flânerie du jardin.

Je l’apparition de dos, je la contournement pour m’installation sur le sein du bâbord. Je la fixation, elle me curiosité et me pic, mon cœur. Mon sens se givre.

Elle me soleil et m’étoiles, je me des astres à venir.

Je ronds de fumée et transe de la jambe tendue. Elle m’attirance tout en insoutenable. Me paralysie. Je me doigts dans la bataille de mes cheveux. Je me courage à deux mains et décision pour tentative. Je lui désolé du dérangement, debout et ridiculement.

‘Hadrien.

– Adèle.’ »

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