Dans ces temps politiques troubles où le centre et les droites se mélangent pour redonner naissance à une idéologie abjecte qui jusque là n’était portée que par l’extrême droite, il me paraît nécessaire de rappeler ce que la gauche a apportée aux enfants de la patrie. (J’utilise cette expression à juste titre, la marseillaise n’est pas la propriété de l’extrême droite qui la salit lorsqu’elle la chante et c’est lors d’un mouvement citoyen de gauche que la marseillaise a été composée)
La gauche politique, au sens moderne, date de 1789, elle a pu être républicaine, socialiste, radicale voir même communiste, mais dans tous les cas elle a jouée un rôle déterminant dans la conquête de nombreux droits sociaux, civils et économiques.
Raisonnablement on peut attribuer à la gauche l’abolition des privilèges féodaux, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, l’égalité devant la loi. En 1793, le suffrage universel masculin est une idée défendue par la gauche révolutionnaire tout comme l’instruction gratuite.
Lors de la IIème république c’est la gauche qui abolit l’esclavage, qui confirme le suffrage universel (même si seuls les hommes peuvent voter) et qui crée les Ateliers nationaux. Enfin, lors de la Commune de Paris, c’est là encore la gauche révolutionnaire qui met en place les prémices de l’égalité salariale, l’école laïque et gratuite et la séparation de l’Église et de l’État (qui sera réprimée dans le sang par la droite républicaine et les monarchistes).
La IIIéme république voit la montée en puissance de la gauche républicaine et socialiste. Lois FERRY mettra en place l’école gratuite, laïque et obligatoire jusqu’à 13 ans. 1905 verra enfin la loi de séparation des Églises et de l’État votée. 1910 c’est la gauche qui se bat pour la création des retraites ouvrières et paysannes. Enfin, le Front populaire de Léon Blum mettra en place les congés payés, la semaine de 40 heures, les conventions collectives et la nationalisation des chemins de fer et des industries de l’armement. ET on verra les premières lois pour l’égalité homme/femme apparaître timidement avec le droit à la scolarisation des filles et le droit au travail pour les femmes mariées.
En 1945, DE GAULLE sous la pression du CNR donnera naissance à la sécurité sociale en reprenant la quasi intégralité des propositions de la gauche (communistes et socialiste). On assistera aussi à la naissance de EDF-GDF, de Renault et de plusieurs banques à vocation sociales destinées à relancer l’économie.
En 1967 et 1968, c’est bien l’extrême gauche et la gauche qui sont sur les barricades et qui obtiennent avec le gros soutien des mouvements féministes la légalisation de la contraception, et suite à mai 68, l’augmentation du SMIC, les droits syndicaux renforcés, l’amélioration des conditions de travail.
Puis viennent les années Mitterrand qui sans être un saint a lancé et fait passer une grande vague de réformes sociales dont la liste non-exhaustive est :
l’abolition de la peine de mort (1981),
la 5e semaine de congés payés,
La retraite à 60 ans,
L’impôt sur la fortune (ISF),
Les nationalisations (grandes entreprises, banques),
La décentralisation, lois sur les libertés locales,
La libéralisation des médias et les radios libres (fin du monopole d'État),
Les droits des homosexuels (dépénalisation effective, fin de l’homophobie légale),
les droit d’association pour les immigrés.
Jospin continuera les réformes sociales en faisant passer :
Les 35 heures,
La création de la CMU (Couverture Maladie Universelle),
Le PACS (1999) : premier statut pour les couples homosexuels,
Les Emplois-jeunes, aides à l’insertion professionnelle,
Le renforcement de la parité en politique (lois électorales).
Enfin Hollande qui aura mené une politique économique néolibérale aura quand même eu quelques sursauts "gauchiste" pour les citoyens avec :
Le mariage pour tous (2013),
la revalorisation du RSA et la prime d'activité,
Le compte personnel de formation (CPF),
La garantie jeunes pour l’emploi des 18-25 ans.
J’en conviens, on doit quelques avancées sociales à la Droite. Elles se comptent sur les doigts d’une main avec la création des allocations familiales universelles en 1945, la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans en 1959, la loi Veil pour l’IVG en 1975 et la création du RSA voulu par Sarkozy en 2007.
Depuis 2002, la Droite alliée avec ce qu’il y a de plus nauséabond sur l’échiquier politique n’a de cesse de détruire toutes les réformes sociales portées par la gauche depuis la révolution y compris le peu de réformes sociales que la droite a elle même portée, cela pour le plus grand bénéfice de leurs amis et proches qui sont millionnaires ou milliardaires, avec une seule constance depuis l’arrivée au pouvoir de Sarkozy : La mutualisation des dettes sur le dos des français (c’est sous le présidence de Macron que la dette française a augmentée de 1 000 milliards, la gauche n’y est pour rien, c’est un fait !) et la captation des richesses par quelques proches ultra-riches qui leurs seront redevables ensuite, en nous expliquant que c’est à nous de nous sacrifier pour rembourser les dettes de l’État qui ont permis aux riches de s’enrichir encore plus…..
Alors pourquoi je voterai à gauche lors des prochaines élections ? Pour ne par revenir à l’âge du servage par une classe élitiste qui ne défend que ces intérêts et pour qui la notion d’intérêt général ne veut rien dire.
Pourquoi je voterai à gauche lors des prochaines élections ? Parce-que je ne veux pas voir advenir un nouvel âge d’or du fascisme et de la xénophobie.
Je voterai à gauche lors des prochaines élections, parce-que je veux une politique humaniste, où les plus démunis auront le droit à une partie des richesses de la nation pour vivre dignement.
Il faut voter à gauche lors des prochaines élections pour ne pas bafouer le drapeau français « bleu blanc rouge » qui s’est imposé en juillet 1789 pour marquer le passage politique de la monarchie à la nation souveraine. C’est encore et toujours les enfants de la patrie qui choisissent ce qu’ils veulent que soit la nation française et pas un petit ramassis de personnes qui croient détenir tous les pouvoirs et défendre leurs seuls intérêts, simplement parce-qu’ils sont élus en faisant alliance avec les fachos, ou nommés dans un gouvernement qui n’a plus aucune boussole éthique et idéologique.