En 2008 et 2009 les syndicats de FRANCE TELECOM ont dénombré 35 suicides, dont certains sur le lieu de travail.
Il faut rappeler qu’une information judiciaire contre X pour "harcèlement moral" a été ouverte à Paris début avril 2010 après cette vague de suicides à la suite d'un rapport de l'inspection du travail mettant en cause la politique de gestion du personnel et d'une plainte des syndicats.
L’étude finalisé par le cabinet d'expertise Technologia avait été présentée à la direction et aux syndicats le vendredi 21 mai 2010.
Cette étude a démontré que les différents plans de restructuration qui ont été mis en place par le groupe, ont entraîné "des pertes de repères", ont "mis sous tension l'organisation du travail" et ont multiplié les facteurs de risques psycho-sociaux.
"Ce rapport sonne comme un véritable réquisitoire contre la politique de gestion du personnel à France Télécom et il constate que le mal-être continue", ajoute Patrick Ackermann (SUD-PTT).
Dans un deuxième rapport sur le risque psychique, Technologia affirme que "la crise est catastrophique", et souligne un "processus de déni" de la souffrance.
Cette tragique crise sociale se poursuit en 2010 en dépit des négociations annoncées sur le stress et de l’arrivée de Stéphane Richard à la tête du groupe, qui s’était engagé à "remettre l’humain au cœur" du groupe.
Patrick Ackermann, délégué syndical, déclare : "L'arrivée de Stéphane Richard la tête de France Télécom a constitué une parenthèse dans la crise sociale que nous avons connue l'an dernier. Mais elle n'a pas marqué de rupture fondamentale au niveau des méthodes de management. La direction revient aujourd'hui à la charge pour poursuivre les suppressions d'emplois et les restructurations, même si elle ne fera pas d'annonces au niveau national"