Extraits de l’article du Parisien
« C’est un document accablant contre l’ex-direction de France Télécom. L’inspection du travail chargée de mener une enquête les suicides chez l’opérateur a remis le 4 février, au parquet de Paris, un rapport pour mise « en danger de la vie d’autrui » et « harcèlement moral ». »
L’inspectrice du travail Sylvie Catala démontre « que ces situations, qui « ne sont pas des cas particuliers », sont liées à « la politique de réorganisation et de management » menée depuis 2006. »
Trois personnes sont mises en cause : Didier Lombard, l’ancien PDG du groupe, remplacé au début du mois par Stéphane Richard, mais qui conserve encore le titre de président ; Louis-Pierre Wenès, ancien patron des opérations France écarté l’automne dernier au plus fort de la crise ; Olivier Barberot, le DRH.
Même information dans le Nouvel Obs
Une fois n’est pas coutume, je vous livre un commentaire qui a retenu toute mon attention
« l n'y a malheureusement pas qu'à France Tél
il serait intéressant pour tous que soient comptabilisé par la sécu la totalité des arrêts maladies dont les motifs sont la souffrance psychologique au travail et le stress, ainsi que les employeurs (y compris l'Etat), concernés...pour poursuivre ces derniers qui sont responsables de ces délits.
Ce serait un moyen pour combler le trou de la sécu et rendre justice à celles et ceux qui en sont victimes, plutôt que de culpabiliser ces personnes malades en les qualifiant d'inadaptés...
Ce sont les organisations du travail, voire la société qui placent l'être humain derrière les exigences de gestion et de résultats...
Ne serait-ce pas intéressant de s'interroger sur le cout social de ces maltraitances et de se donner les moyens d'y remédier ? non pas en cassant le thermomètre ou du sucre sur le dos des personnes !
Voici un beau boulot pour nos chers Zélus...qui en aura le courage ? »
Rendez-vous compte, on ne trouve aucune statistique fiable en France depuis l’an 2000.
En France, un sondage réalisé en 2000 par IPSOS17 auprès d’un échantillon de 471 salariés représentatifs de la population française, évalue qu’un salarié sur trois se sent harcelé moralement, 37% des personnes interrogées ont déjà vu un collègue se faire harceler, 12% se font insulter, 22% sont humiliés et 16% se retrouvent « placardisés ».
Aujourd'hui, trois salariés sur dix ont le sentiment d'avoir déjà été l'objet de harcèlement moral sur leur lieu de travail, c'est à dire d'avoir été l'objet de conduites abusives, qui se sont manifestées notamment par des comportements, des paroles, des actes, des gestes ou des écrits répétés, pouvant porter atteinte à leur personnalité, à leur dignité ou à leur intégrité physique et psychologique, mettant en péril leur emploi ou dégradant le climat social. Par ailleurs, plus du tiers des salariés français (37%) disent avoir été témoin du harcèlement moral d'un collègue. Cette pratique est donc aujourd'hui extrêmement répandue.