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Billet de blog 4 janvier 2014

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La démocratie en péril.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le chef de l'exécutif nous informe qu'une loi sera votée. Il en informe également les députés et sénateurs ! Il engage le chef du gouvernement a procéder massivement par ordonnances et par décrets. D'ailleurs, ce ne sera qu'accélération d'un processus de prise de décision qui en était à laisser la quasi-totalité des initiatives de la loi à l'exécutif et non au parlement.

Il remet sine die aux calendes grecques une loi pourtant , elle, votée par les parlementaires à la quasi-unanimité (éco-taxe).

Les représentants élus, toujours les-mêmes, avec renouvellements ou retours à la marge, comme le ressac, n'ont que très rarement l'initiative de la loi. Tout au plus apportent-ils de temps à autre un amendement, lequel est souvent rejeté par le gouvernement (!) ou, plus insidieux rédigés par un groupe de pression dont un représentant du peuple se fait l'émissaire servile (en ce cas, il est rarement rejeté). Ces représentants élus et professionnels soutiennent une politique néo-libérale sous toutes ses formes, voulue par ceux qui en bénéficient.

Mais il apparait que le passage des prises décisions, voulues par les bénéficiaires du néo-libéralisme, par les assemblées pourtant constituées  de personnels à la botte, et de pure forme, ralenlentit le processus. La démocratie parlementaire n'est pas l'outil idéal pour les puissants de ce monde. D'où les accélérations peu démocratiques prônées par l'exécutif aux ordres. Vite, chaque jour compte, il faut diminuer le coût du travail (baisser les salaires), rendre cette force employée plus flexible, détricoter le service public (l'expression employée il y a quelques décennies par Kessler était "défaire méthodiquement le programme du CNR", membre éminent du patronnat, proche d'Attali et de DSK), ouvrir de plus en plus d'espaces au profit, favoriser le marché ... taxer les moins riches et les pauvres (TVA), aider les riches (crédit-d'impôt).

D'où la construction peu démocratique de l'Europe, instrument majeur du néo-libéralisme. Les élus gênent (ils font pourtant le maximum !). Le mieux étant ce qu'ils appellent les agences, qui sont source de réglementation, sans contrôle démocratique. La commission, c'est pas mal. 

La démocratie représentative (il n'est plus question de démocratie directe), pourtant très édulcorée, gêne le marché, oblige les financiers et industriels à de nombreuses maneuvres, permettant l'élaboration de leurs textes, qui prennent du temps. Ils perdent de l'argent à devoir jouer le jeu d'une démocratie moribonde, à devoir infiltrer le théatre de la prise de décision.

Ils s'échignent de moins en moins à préserver les apparences. 

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