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Billet de blog 19 novembre 2017

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"C'est la rue qui a abattu les nazis" Jean-Luc Mélenchon. septième épisode.

De nouveaux types d'action sont mis en oeuvre. A cause du STO, les maquis apparaissent, englobés dans la Résistance.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Sources identiques, fin de l'article de Jacqueline Sainclivier.

"L'évolution générale de la guerre conduit à l'extension des formes traditionnelles mais aussi à l'invention de nouveaux types d'action. Après l'invasion de l'Union soviétique, et à la demande de Moscou, le parti communiste se lance à partir d'août 1941 dans une campagne d'attentats individuels qui visent des officiers allemands à Paris, Nantes et Bordeaux. Il veut ainsi faire la preuve de sa capacité à atteindre directement l'occupant et montrer aux français que l'Allemand n'est pas invincible - au prix de représailles sanglantes sous forme d'exécutions d'otages à partir de l'automne 1941. Par la suite d'autres attentats visent des collaborateurs et des représentants des forces de l'ordre, et ce bien avant la phase de l'épuration extrajudiciaire. De même, en février 1943, l'instauration du Service du travail obligatoire entraîne, hors de toute structure résistante, la naissance de maquis que la Résistance prend toutefois rapidement en charge afin de régler les problèmes d'hébergement, de faux papiers, de ravitaillement et d'encadrement des jeunes, le plus souvent avec la complicité de la population rurale. Les maquis remplissent une double fonction : ils servent de refuge puis, peu à peu, s'établissent en groupes combattants qui pratiquent des attentats puis le harcèlement des forces allemandes et vichystes - en attendant les combats de la Libération. Avec les maquis s'ouvre véritablement une nouvelle ère de l'action résistante.

Par ailleurs, pour répondre à une répression qui va croissante, la Résistance parvient à monter des opérations de commandos pour libérer des détenus (comme celle qui libère Raymond Aubrac, le 21 octobre 1943). Quelques grandes évasions collectives sont même réussies comme à Eysses (54 détenus en janvier 1944) et à Vitré (46 autres en avril 1944).

Les hommes et les femmes de la Résistance ont agi à la mesure de leurs moyens et de leur place dans la société. Sans plan déterminé à l'origine, au fur et à mesure des besoins et des objectifs qui s'imposent, ils ont trouvé et "inventé" leurs formes d'action. Ils ont aussi inventé des principes d'organisation : séparation des activités; cloisonnement des groupes (de trois ou de six) dont seul le chef est en contact avec le niveau supérieur; subtile combinaison d'obéissance aux ordres et de liberté d'initiative. Ils ont enfin inventé les règles de la clandestinité : l'usage du pseudonyme et parfois l'adoption d'une nouvelle personnalité, de signes de reconnaissance lors des rendez-vous toujours périlleux, le changement fréquent de domicile, une vie où la confiance absolue dans les camarades se combine avec l'angoisse d'une éventuelle trahison ou d'une filature policière. Les résistants se sont, somme toute, inventé une nouvelle vie."

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