Lefrançois
Informaticien
Abonné·e de Mediapart

514 Billets

0 Édition

Billet de blog 8 mai 2017

Lefrançois
Informaticien
Abonné·e de Mediapart

En mémoire de mon père, révolution nationale

Peu importent les mots, c'est aux actes qu'on se révèle, comme dans le cas de la censure ou de l'auto-censure, le macronisme comme version modernisée et politiquement correcte d'une france rance, mise sur la touche du parlement et du contre pouvoir des salariés, ça ne vous dit rien? Je me suis demandé quoi et malheureusement quand on cherche on trouve.

Lefrançois
Informaticien
Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

cantonner le parlement à être une simple chambre d'enregistrement critique des lois proposées par le seul gouvernement à part pour le vote du budget qu'il consent à lui permettre d'élaborer, faut-il un Herriot qui lui rappelle la prééminence du parlement dans l'élaboration des lois?

la dérive autoritaire continue après la mise sur la touche des syndicats qui sont pourtant le pivot du modèle scandinave dont il se réclame, pas étonnant lorsqu'on sait que son mentor intellectuel, Paul Ricoeur qui lui fit revoir philosophie et histoire et structurer sa pensée fut pétainiste, révolution nationale, admirateur d'hitler au point d'être invité par les nazis en 1939 à l'université d'été à Munich.

source: http://www.sens-public.org/article537.html

Du neuf avec du vieux

La mise au pas des contre pouvoir y compris des travailleurs et la repentance exigée des français fautifs d'une france défaite par la mondialisation, du neuf avec du vieux, tout ça pour rembourser les créanciers qu'il veut raisonnable dans leurs exigences, faire confiance à la france et à son chef, il arrivera bien à négocier avec l'allemagne pour adoucir notre sort. Français, Françaises, face à la crise collaborez à l'alliance capital-travail, notre révolution nationale... et aux législatives donnez nous les pleins pouvoirs.

Non Macron n'est pas Pétain, pourtant si semblablement libéral quant aux moeurs, juste un putatif Napoléon III, mais ce Rastignac aux dents longues qui a trouvé à se différencier intellectuellement dans les salons parisiens en tartinant y compris les auditeurs de RTL d'herméneutique a avalé avec l'enseignement de son maître les schèmes mentaux qui présidaient à sa pensée et ce jeune si bien adapté au monde réel mais dépourvu d'esprit critique retourne chez maman comme on dit en informatique dès que le logiciel france bug de stress lorsqu'il est confronté au réseau de la concurrence. Il n'est quà l'entendre se tromper dans les sources de ses citations pour comprendre que ses influences affleurent son esprit à l'insu de son plein gré.

Ce qui est drôle dans son cas c'est l'éloge de la mobilité qui exclut les travailleurs du nucléaire si compétents, si fiers du travail fourni, qu'il se refuse à envoyer au chômage comme si les autres des autres secteurs n'étaient que de la piétaille aisément remplaçable par des robots. Intérêts et démagogie font ici bon ménage.

Dernier point sur sa capacité à être distant des intérêts, l'affaire de la recapitalisation du Monde, où il s'est prétendu conseiller indépendant alors qu'il était partie prenante de l'option Minc adossé à la banque Rotschild, heureusement que Martine Orange est plus honnête que Laurent Mauduit qui alors à la rédaction du Monde pourtant a coursé nottre nouveau président dans les couloirs de la banque en découvrant le pot aux roses lors de la signature du contrat. Comme quoi être actionnaire et journaliste vous conduit à de ces retenues et des ces silences, adieu jeunesse et amour de la vérité.

http://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/quand-emmanuel-macron-etait-banquier-d-affaires-un-element-prometteur-mais-sans-plus_2171646.html

Fillon Macron Le pen le même mouvement pour gouverner sans partage au nom de l'urgence des situations, la dérive nécessairement autoritaire du pouvoir face à la crise démontre que les propos de Plenel qui cherchent à différencier violence sociale des conditions économiques et violences institutionnelles ne sont qu'illusion, l'un ne va pas sans l'autre, même si l'un a du retard sur l'autre.

Nous y voilà, devant l'urgence Macron réclame démocratiquement aux législatives les pleins pouvoirs aux Français, gageons que pour des raisons diverses et variées et surtout économiques il trouvera plein de collabos dans cette entreprise. Les créanciers et les épargnants ont besoin de notre économie pour compenser leurs frasques, l'effort national de redressement passe par une précarisation globale, il n'y a pas de plan B, alors pourquoi maintenir des outils de pluralismes de la pensée et de l'action?

Quelle est juste et jolie cette citation d'Antoine Perraud!

« À cette crispation secrète d’un aigle dans nos flancs, nous connaîtrons l’approche despotique » (Saint-John Perse)

La france a trouvé son Napoléon III et la république se met en marche, une deux, une, deux.

Pourtant de cette élection la seule leçon à tirer est que les français refusent de monnayer la mise au pas de leurs libertés de l'égalité et de la fraternité contre une possible amélioration de leurs conditions de vie, à se comporter comme il le prévoit, à brutaliser vie institutionnelle et monde du travail au nom de la nécessaire modernistation de la france il risque d'en avoir rapidement l'effet boomerang.

PS Pour bien comprendre le vrai Macron il suffit d'écouter ce qu'a à dire Castaner qui fait son Sarkozy, "ceux qui ont  voté pour Macron ont voté pour la réforme de la loi travail" ceux qui manifestent après l'élection contre cette loi tracent certainement un signe égal entre marine Le Pen et Macron et ne sont certainement pas au courant du contenu dela loi travail cf la croix, bref si vous êtes contre les mesures d'en marche on doit comprendre que vous êtes des gros cons méprisables qui n'y connaissent rien à rien, on verra si Macron le poussera vers la sortie ou continuera à en faire son porte-parole.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Bienvenue dans Le Club de Mediapart

Tout·e abonné·e à Mediapart dispose d’un blog et peut exercer sa liberté d’expression dans le respect de notre charte de participation.

Les textes ne sont ni validés, ni modérés en amont de leur publication.

Voir notre charte