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Billet de blog 10 févr. 2016

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Bernie Sanders, un rêve américain contre le reste du monde.

Dans un système capitaliste mondialisé, l'amélioration des conditions salariales d'un pays se répercute au détriment des autres. Les entreprises et les fonds d'investissement compensant à l'extérieur une rentabilité qui baisse dans une région. La volonté de progrès social aux USA détériorera les conditions de vie hors USA. Il n'est de salut que global.

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Si je ne m'abuse l'égalité traditionnellement admise aux Usa est celle de l'égalité des chances, après chacun pour soi, ce qui a été mis à mal par le système universitaire américain où l'année coûte en moyenne 17.000 dollars et où les étudiants surendettés quand ils réussissent passent la moitié de leur vie à rembourser, l'autre moitié consistant à rembourser la maison et investir dans les fonds de pension pour la retraite, avec la pression que ça met sur la rentabilité des entreprises qui pour la plupart délocalisent exportant ainsi cette pression de nos contrées occidentales aux fins fonds du monde, rendant la situation des ouvriers de plus en plus intenables surtout dans les pays en voie de développement.

Bernie Sanders parle à ces enfants de la petite bourgeoisie à la vie fondée sur l'emprunt qui ont vu leur monde auto-reproducteur disparaître, d'autant qu'ils savent qu'ils seront bien moins payés que leurs aînés et que de ce fait ils ne pourront pas faire aboutir aussi pleinement leur rêve américain, en conservateur éclairé, il prône une amérique isolationniste, ce qui permet de grasses économies, dans laquelle une nouvelle solidarité par l'impôt se préoccupant avant tout de ceux qui lui ressemblent et à la marge des plus démunis, permette de continuer via ces fonds de pension, d'exporter ses exigences de rentabilité au reste du monde, d'autant plus forte que les charges et les salaires seront réévalués.

Bernie Sanders peut faire rêver mais c'est l'ouvrier européen, chinois, indien qui en feront les frais, l'amérique, de plus, ne fournissant plus aucune aide d'aucune sorte face à nos menaces extérieures. On a déjà payé pour voir avant la seconde guerre mondiale.

Bernie Sanders ne me fait pas rêver, il ressemble trop en snoopy tristounet à Woody Allen avec son conformisme petit bourgeois, seulement intéressé par son propre sort, vivant replié sur elle-même, jusque dans les cités sécurisées, feignant d'ignorer que ses placements à crédit ont des conséquences sur la vie de millions d'actifs de par le monde.

Bernie Sanders est le Platon des temps modernes qui refuse de voir le mouvement du monde et surtout l'interaction des conditions de productions ente elles, il ne peut y avoir de capitalisme régulé dans un seul pays pas plus que de socialisme. Une fois de plus il propose une amérique déstabilisatrice du reste du monde se réfugiant dans un splendide isolationnisme.

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