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Billet de blog 10 août 2014

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Dieu a le dos large, heureusement il y a le sport?

Dans le cyclisme le progrès technique est un facteur décisif, la preuve, les coureurs disposent depuis cette année d'un compteur affichant leur puissance instantanée et moyenne en watts, utile quand on sait que pour détecter les coureurs dopés des sites mesurent la puisssance moyenne développée dans l'ascencion des cols, la médecine sportive ayant défini les limites du corps humain.

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Dans le cyclisme le progrès technique est un facteur décisif, la preuve, les coureurs disposent depuis cette année d'un compteur affichant leur puissance instantanée et moyenne en watts, utile quand on sait que pour détecter les coureurs dopés des sites mesurent la puisssance moyenne développée dans l'ascencion des cols, la médecine sportive ayant défini les limites du corps humain.

Résultat on arrive aujourd'hui à des résultats très proches des valeurs limites(430-440 watts), ne les dépassant qu'à la marge, loin des 500 watts de moyenne développés par un jalabert en son temps dans la montée du col de Mende et dont la seule présence comme ancien coureur ayant reconnu devant le sénat s'être dopé puis devenu commentateur est une insulte à toute éthique sportive mais comme le dit si bien France télévisions on retransmet un spectacle. Le spectacle d'une déchéance de l'homme qui partout dans le monde et en tout domaine considère que la fin justifie les moyens. 

Bref de quoi revoir des démarrages en trombe pendant 25 secondes puis une montée en rythme plus qu'ordinaire ne permettant pas parfois de rejoindre des échappées de la première heure, la tête rivée sur le compteur afin que la moyenne reste dans les clous. De quoi revoir, jusqu'à ce que la lutte anti-dopage s'en mêle, un leader démarrer puis s'apercevant qu'un coureur arrrive à l'accrocher redémarrer de plus belle puis se relever l'oeil penché sur ce fameux compteur, dégouté que ce jour là l'adversaire arrive à développer au prix d'une effort surhumain distordant son visage la même valeur limite. D'où l'ennui se lisant clairement sur celui du vainqueur qui ne peut clairement démontrer sa toute puissance.

ll n'y aura plus comme vainqueurs que des snoopy calculateurs et blasés, le seul intérêt des courses cyclistes résidant dans les exploits de ceux qui ayant vraiment renoncé au dopage cherchent à se rapprocher de ces valeurs limites et donc de la tête.

Est arrivé sur le marché, en effet un nouveau produit dopant transformant les graisses en muscles ce qui permet à un coureur suivant un entraînement classique de disposer de 30% de puissance supplémentaire qu'il ne peut pourtant mettre en oeuvre dans toute sa plénitude mais seulement pour faire la différence. Au final la grande nouveauté est de trouver normale la participation consécutive aux tours d'italie puis de france et pourquoi pas d'espagne. Par le passé, un coureur français ayant réussi victorieusement tour d'italie, tour de france étant un coureur se dopant aux amphétamines lui qui répondait à la question "comment faites-vous pour être tout le temps le meilleur", "vous n'avez pas vu l'état de mes fesses qui ressemblent de plus en plus à une passoire", je parle de Jacques Anquetil, bien sûr.

Le rugby féminin est super intéressant, surtout que les femmes à la différence des hommes suivent à la lettre les consignes (de leurs entraîneurs) que ce soit pour l'hygiène de vie, l'entraînement ou la tactique à suivre. Les joueuses de l'équipe de France atteignent ainsi le maximum de leur potentiel en s'insérant avec bonheur dans un projet de jeu. Je ne les donnais pas favorites face à l'australie, pour la seule raison qu'elles ne sont pas rapides vu que l'équipe sélectionnée est basé sur le soutien aux avants et la percée au centre qui demandent des qualités d'accélération et de puissance antinomiques avec des qualités de sprinteuses. Elles ont su enfermer le mental australien dans ce type d'affrontement alors que si l'australie avait ouvert très rapidement et systématiquement sur ses trois quarts loin des lignes d'affrontements des avants et centres elles auraient au moins atomisé sur le plan cardiaque et pulmonaire des joueuses obligées de faire des courses incessantes pour revenir, prélude à toute percée.

Las, les centres australiens centrées sur le défi physique proposé par les joueuses françaises ont voulu montrer de quel bois elle se chauffait au lieu d'ouvrir encore et encore et lorsque les joueuses françaises ont ouverts sur la fin de match sur leurs trois quarts l'on a vu les joueuses australiennes bien plus rapides et virevoltantes à la Michalak pour défendre et contre attaquer. Un travail spécifique sur le renversement d'appuis est indispensable si l'on veut faire évoluer le jeu français

Peut-être est-ce le prix à payer pour figurer plus qu'honrablement dans cette coupe du monde, fermer le jeu pour ne pas risquer de prendre des contre.

Pourtant quelle que soit la dureté du combat elles sont là, répondent présents, font face, forçant l'admiration au fil des semaines des téléspectateurs français, l'audience grimpant à un million puis passant à 1,5 million en une semaine.

Tout semble donc bel et beau dans ce domaine sauf à y regarder de plus près, ce qui est mon travers constant.

Une est chercheuse au cnrs, la région fournit une compensation financière à l'entreprise en raison des stages d'entraînements et matchs.

L'autre est maçon, elle doit prendre des congés sans soldes.

Comme si la société n'avait pas autant besoin de chercheurs que de maçons, alors que le rugby a besoin des deux.

Enfin! ça nous sort quand même des petits cons d'internationaux qui sortent en boîte de nuit alors qu'ils sont en plein stage d'entraînement et alors qu'ils n'ont rien gagné.

Le plus fou dans l'histoire c'est la non retransmission des autres matchs alors que le beau temps est à éclipse, que les vacanciers sont parfois sous la pluie et que la moitié des matchs se sont joués l'après-midi avec des joueuses étrangères dont l'histoire est passionnante du fait même qu'on est encore à l'origine d'un sport, l'histoire d'une passion, les sacrifices à faire pour y consentir, l'envie de tirer le meilleur de soi, tout est là pour écrire une saga individuelle et collective. Ne rien savoir des ces joueuses sud africaines, dont certaines afro-sud africaines ont l'air de sortir avec rage de leurs bouthans, se mettant d'autant plus facilement en colère contre une décision arbitrale qu'aucune justice là-bas ne leur est faite est une frustation, nous passons à ne visionner que des matchs loin des autres, de leur réalités sociologiques, de leur histoire personnelle et de leur capacité à en faire un moteur

Pourquoi trouver du plaisir à se faire mal et pourquoi prendre du plaisir à le contempler, telle sont les questions à la racine de l'être humain que soulève le sport.

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