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Billet de blog 15 février 2012

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Sans la liberté de blâmer il n'est point d'éloge flatteur

Comme Asperger, je n'aime pas les groupes, comme citoyen aimant l'égalité je hais les groupes de pression, comme individu j'adore l'histoire et comme lecteur quand je vois Vaneste dire:- en France-il n'y a pas eu jusqu'à preuve du contraire comme en allemagne de rafles et déportations systématiques des homosexuels-, et que Serge Klasferd confirme, je me dis que Vaneste a bien piégé tout le monde prouvant par les réactions qui fusent contre lui l'existence d'un lobby qui est prêt à maquiller l'histoire de notre pays au profit de ses intérêts, fussent-ils les plus légitimes, aussi que notre élite intellectuelle réagit plus à l'idéologie qu'à la réflexion.

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Comme Asperger, je n'aime pas les groupes, comme citoyen aimant l'égalité je hais les groupes de pression, comme individu j'adore l'histoire et comme lecteur quand je vois Vaneste dire:- en France-il n'y a pas eu jusqu'à preuve du contraire comme en allemagne de rafles et déportations systématiques des homosexuels-, et que Serge Klasferd confirme, je me dis que Vaneste a bien piégé tout le monde prouvant par les réactions qui fusent contre lui l'existence d'un lobby qui est prêt à maquiller l'histoire de notre pays au profit de ses intérêts, fussent-ils les plus légitimes, aussi que notre élite intellectuelle réagit plus à l'idéologie qu'à la réflexion. Factuellemnt ce sont 62 homosexuels qui sont morts de l'ignominie nazie, ils étaient emprisonnés par le régime de Vichy (comme ils l'auraient pu l'être à l'époque en angleterre, puisque le décrypteur d'enigma en a été victime là bas), ils ont été livrés à la gestapo, dans quelles conditions, je l'ignore car l'historien qui a réagi ne l'a pas précisé, mais jamais l'état français n'a mobilisé ses moyens comme il l'a fait à l'encontre des juifs. Donc si les homosexuels ont bien été persécutés comme tels, ils n'ont pas fait l'objet de rafles et de déportations systématiques au moins en France et c'est ce que dit Vaneste, ni plus, ni moins.

Comme pour Vaneste je risque de me faire bannir, car ici c'est une belle communauté qui préfère restaurer le droit au négationisme (lois sur les génocides), tout en s'indignant qu'il puisse s'exprimer, même quand ce n'est pas le cas comme ici.

Allez comprendre l'incohérence, ça je n'ai jamais compris.

Mais qu'on puisse falsifier l'histoire ça me met hors de moi, surtout pour faire taire quelqu'un, dans quel pays somme-nous où l'opinion embastille des individus à partir de préjugés idéologiques et d'à-peu-près historiques.

Dans le billet précédent je critiquais des juges qui font fi du droit et cédent aux lobbies dénaturant le CDD pour en faire un contraire ordinaire sans limite de temps alors que sa nature est d'être exceptionnel et limité dans la durée, livrant ainsi les travailleurs européens à la précaritisation de la protection sociale et des revenus, force est de constater qu'à un autre niveau ce que se permettent ces juges c'est ce que se permet tout le monde, peu importe les règles du moment que le pouvoir permet de s'en abolir, et que ce soit le pouvoir d'"une cour ou de celui d'une opinion, c'est du pareil au même. Pas un poour racheter l'autre. Nous sommes entrés dans l'ère de la dérégulation et elle atteint même les esprits.

Liberté, liberté chérie, que de crimes auront été commis en ton nom....

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Addendum puisqu'il s'agit de vérité historique: source le Figaro

 http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/02/15/01016-20120215ARTFIG00665-le-complexe-comptage-des-homosexuels-francais-deportes.php

Un premier rapport rédigé par la Fondation à la demande du secrétariat d'État aux anciens combattants a été remis au gouvernement en 2001. Au terme de quatre ans de recherche, la Fondation a estimé que 210 Français ont été arrêtées en raison de leur homosexualité durant la guerre. Parmi ces 210 personnes, quatre étaient des Français arrêtés en Allemagne alors qu'ils étaient volontaires pour le Service du travail obligatoire (STO), et 206 résidaient dans le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Moselle, trois départements annexés par le Reich et où s'exerçaient la loi allemande. Le paragraphe 175 du code bavarois, étendu à toute l'Allemagne sous la République de Weimar, prévoyait «une peine de prison pouvant aller jusqu'à cinq ans» pour punir «les rapports contre nature entre hommes».

Des arrestations réduites à 62 en 2007

De nouvelles recherches menées sous la direction d'Arnaud Bouligny en 2007 ont fortement revu à la baisse ces estimations. «La marge d'erreur avec le chiffre précédent est le résultat d'une vérification minutieuse de l'origine géographique des noms relevés parmi les détenus du camp de concentration de Natzweiler (Bas-Rhin)», écrit l'historien Mickaël Bertrand en préface de son livre La déportation pour motif d'homosexualité en France.

Désormais, la Fondation pour la Mémoire de la Déportation identifie «avec certitude» 62 Français arrêtés pour motif de leur homosexualité, dont 26 ont été envoyés en camp de concentration. Les 35 autres ont été emprisonnés dans des prisons allemandes, «d'où 25 sont libérés à l'expiration de leur peine».

Vingt-deux de ces 62 Français ont été interpellés dans les départements de l'Est annexés, où s'appliquait la loi allemande. «Aucun élément ne permet à ce jour d'affirmer que les homosexuels de ces territoires ont été l'objet d'une persécution massive et organisée. Elle revêt davantage un caractère occasionnel et exemplaire que systématique», note la Fondation. Parmi ces 22 Alsaciens «en majorité d'âge mûr», six sont morts en déportation à Dachau, Natzweiler et Flossenbürg.

La Fondation a également trouvé la trace de 32 homosexuels français arrêtés en Allemagne : la majorité sont des travailleurs civils, les autres des prisonniers de guerre. «Ils ont entre 20 et 30 ans, sont originaires d'Alsace pour 4 d'entre eux et du reste de la France pour les autres», note la Fondation. Tous sont condamnés en vertu du paragraphe 175 du Code pénal allemand à des peines allant de 3 mois à 3 ans et demi de prison. Deux d'entre eux sont internés dans le camp de concentration de Natzweiler et meurent après un transfert à Buchenwald et Ladelund.

......

Pourtant, la Fondation a trouvé la trace de sept Français arrêtés pour motif d'homosexualité en zone occupée, dont trois à Paris. Cinq d'entre eux seront rattachés «à un convoi de déportation de 'politiques' à destination de Buchenwald, où ils reçoivent le triangle rouge», signe des déportés politiques. Le cas de ces Français est donc complexe. Si l'homosexualité est citée dans leur dossier, elle n'est donc pas toujours le motif principal de leur arrestation.

Au regard de ces découvertes, «il devient difficile d'affirmer, comme cela a été le cas durant des décennies, que les homosexuels français ont été massivement déportés avec l'aide d'un fichier français qui aurait été transmis aux nazis», estime l'historien Mickaël Bertrand....

La Fondation comme les historiens rappellent également que toutes les archives n'ont pas encore pu être dépouillées. Il reste encore 28.000 dossiers sur les 68.000 du Bureau des Archives des Victimes des Conflits Contemporains (BAVCC) à étudier, et peut-être de nouveaux cas de déportation homosexuelle en France à découvrir.

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De mon point de vue c'est peut-être là le vrai scandale, les citoyens prêtent si peu d'attention républicaine aux homosexuels que leur propre histoire dans la barbarie nazie est tout simplement ignorée par les historiens. Que des gens soient persécutés au motif de leur vie privée est inadmissible, ce n'est pourtant pas une raison pour qu'ils fondent leur citoyenneté sur la culpabilisation du meurtre systématique de l'homosexuel livré à ses bourreaux. A croire que comme pour toute communauté ils ont besoin de martyrs, du statut de victimes ultimes pour exister et se faire reconnaître. Qu'on me comprenne bien qu'il y en eût qu'un seul c'eût été trop, qu'il y en ait eu quarante c'est un abomination mais ceci ne change rien pourtant au fait qu'ils n'ont pas connu une traque systématique, du point de vue de la solution finale en France au moins.

Je me permets cet avis parce qu'un juif que j'admire tant que j'en ai oublié son nom, a osé en pleine montée du nazisme prendre la défense d'un haut dignitaire nazi dénoncé par la gauche comme homosexuel "sa vie privée lui appartient, je n'ai pas à la combattre, elle ne nous concerne pas, ce sont ses idées dans la vie publique que je combat politiquement" a-t-il affirmé en substance dans son journal, montrant ainsi qu'être juste est plus important que d'être de parti pris. Quant on milite pour l'égalité des droits, à moins de torpiller sa propre cause on doit rallier les autres sur des motifs non fallacieux.

Il est facile de répondre à Vaneste que les homosexuels ont été persécutés, que certains même si il y en eut peu (26), c'est déjà trop, en sont morts et quoiqu'on pense de l'homosexualité, elle est là, et son existence même nous impose d'aménager le droit pour que dans un cadre républicain il n'y ait pas d'exclus. Le refus de l'altérité dont se rendrait coupable les homosexuels est au coeur des propos de Vaneste, il devrait s'interrroger lui-même sur ce qui lui fait rejeter l'autre.

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