La catastrophe se résume aux manques de moyens alternatifs mis à disposition lors d'une coupure de courant sur les pompes de refroidissement. Du coup cette catastrophe n'a rien d'exceptionnelle, un évènement naturel pouvant tout à la fois casser les lignes électriques et mettre en panne les groupes électrogènes.
L'info du jour est que les autres réacteurs du site fonctionnent nomilament du fait qu'ils sont alimentés par des groupes électrogènes. Ce qui pose question sur les causes réelles de la catastrophe.
Autrement dit sur le même site pour les autres réacteurs pas de problème définitif sur les pompes, pas de problèmes d'alimentation du fait de la présence des groupes électrogènes. La catastrophe sur les réacteurs est tout simplement due à une coupure de courant sur l'alimentation des pompes sans qu'aucun groupe électrogène ne soit en mesure de prendre le relais.
L'argument central du gouvernement français pour prétendre que cette catastrophe ne peut nous arriver est qu'elle est liée à un tsunami.
C'est donc tout simplement faux, c'est un argument de propagande.
Autrement dit la catastrophe se résume aux moyens alternatifs à disposition lors d'une coupure de courant sur les pompes de refroidissement.
Or même si dans ce cas ces générateurs ont été noyés (fissures non réparées), en france nous ne sommes pas à l'abri d'un panne des générateurs de secours, d'autant que l'ensemble de nos générateurs connaît des problèmes de coussinet. De fait c'est la capacité à apporter, mettre en place et brancher un générateur de secours supplémentaire qui est décisif. L'étrangeté de la catastrophe japonaise est le choix fait de tirer une ligne léectrique plutôt qu'héliporter un générateur de secours ce qui a permis aux réacteurs de surchauffer de manière incontrolable.
Un lien utile, voir indispensable découvert pendant la rédaction de cet article: http://blogs.mediapart.fr/edition/japon-un-seisme-mondial/article/130311/la-france-labri-dun-accident-japonais
Les pro-nucléaires rabachent inlassablement l'argument fallacieux et mensonger du tsunami pendant que les anti nucléaires transforment ça en choix de société à trente ans. Le citoyen lambda aimerait être sur que des gens sérieux vérifieront que des alternatives à l'alimentation électrique des pompes seront mis en place, ne serait-ce que dans l'attente des démantelements, mais là rien. C'est ça la transparence.
L'autre argument visant à nous convaincre qu'une telle catstrophe ne peut nous arriver porte sur la force du tremblement de terre et prête à sourire, lors de KOBE, l'AIEA s'était aperçu que la prévision maximale retenue par les autorités japonaises était 3 fois inférieurs à cet évènement, que dire du dernier?
Autrement dit tout ira bien si un tremblement de terre en méditérannée n'affecte que la grèce et l'italie et s'arrête aux frontières de nos cotes tout en restant dans la limite des prévisionnistes qui au japon se sont déjà trompés deux fois.
Enfin tout ira bien, c'est un euphémisme puisque nous n'avons aucune construction anti-sismique, que les dépots de matériels seront écroulés, que les sauveteurs ce faisant seront morts sous les décombres de leurs appartements, de leurs bureaux ou de leurs maisons et qu'aucune voie de communication n'aura résisté...
PS: depuis ce billet on a vu Proglio cavaler à travers toute l'europe pour se procurer des générateurs diesel neufs et les acheter au double du prix pour être livré en express, le coeur du problème étant là, inspection européenne oblige, les notres ayant des problèmes de coussinet et pouvant être défaillants.
NB: si quelqu'un un jour me lit qu'il m'explique comment cette vague géante n'a pas atteint les batîments abritant les réacteurs, aucune trace de boue n'apparaissant sur les photos, autrement dit quel est l'imbécile qui a apparement mis les groupes juste derrière la digue ou alors enterrée dans une galerie inondable.
NBBB: http://www.dissident-media.org/infonucleaire/page_blayais.html un lien vers l'accident de la centrale du Blayais où une forte marée accompagnée de vent a passé les digues, inondant la centrale d'eau salée et mettant à mal le circuit de refroidissement, les autorités oubliant de procéder à l'évacution des habitants (1999).