Difficile de rester indifférent à la détresse des grecs, il fait froid, ils n'ont plus les moyens de se chauffer, voient leurs salaires baisser et les charges fixes, eau éléctricité, gaz, loyers, dont les factures continuent de tomber. Je ne sais si les grands groupes de distribution français ont pignon sur rue en Grèce. Alors que Carrefour a fait des prix aux retraités en espagne, aucun élan de solidarité institutionnel, privé ou populaire ne semble se dessiner. Pourtant les français savent se mobiliser quand une catastrophe alimentaire, sanitaire ou naturelle survient dans un pays lointain. Réinventer la soupe populaire, l'église grecque s'y est essayée mais ne peut plus répondre à la demande. Il est temps que nos consciences s'éveillent, que nous n'attendions plus tout de la politique, il est des hommes et des femmes en détresse, il y a urgence, peu importe les causes, c'est maintenant qu'il faut agir et Mediapart s'honorerait d'être Mediapart en appelant à la mobilisation humanitaire. Lutter est la porte obligée de la sauvegarde de leur dignité, les aider à survivre autant qu'à lutter est la geste indispensable à la survie de notre popre dignité. La solidarité matérielle est ici le geste politique le plus positif que nous puissions leurs adresser.
Il faut réveiller tous ceux qui dans les comités d'entreprise, les organisations humanitaires, ont les moyens d'organiser une aide. Il faut aller toquer aux portes de la grande distribution pour savoir si ils sont prêts à faire quelque chose et sinon faire pression. Il faut s'indigner et réagir en conséquence. Notre campagne présidentielle ne peut oublier que la politique est d'abord et avant tout la définition concrète de la relation aux autres que nous voulons poser. C'est pour cette raison qu'il faut agir, c'est pour cette raison qu'il faut réagir par des actes forts. Il ne suffit plus de manifester, il faut apporter l'aide alimentaire indispensable que jamais l'état grec ne sollicitera parce qu'elle est la variable budgétaire d'ajustement dans la crise qui tient le peuple en laisse.
Alors faites passer le message, faisons chacun ce que nous pouvons à la hauteur de nos moyens et d'abord alertons.
Quant au peuple grec, chaque citoyen de ce pays est ausssi libre que sous l'occupation nazie et plutôt que de mettre fin à ses jours il faut aller décrocher par tous les moyens le drapeau du libéralisme qui baigne dans une corruption rappelant les pires moments de la collaboration, l'argent n'est pas tout, ruiné, humilié, chacun a encore le pouvoir de décider de ce qu'il est par rapport à lui-même et par rapport aux autres, encore et toujours mais plus encore que jamais. C'est pour cela que nous devons être à leurs côtés, c'est pour cette raison que nous devons leurs envoyer une aide.