L'on voudrait nous faire croire que la Lybie est le siège d'une révolution. Ce n'est pas le cas. Ce n'est pas une raison pour ne pas intervenir.
Ce que nous savons de la situation antérieure aux évènements en Libye est ceci: il y a eu une vive protestion des tribus de l'est concernant la place du fils Khadafi au sein du pouvoir. Celui-ci moderniste veut faire avancer à marche forcée la Lybie dans la diversification des sources de revenus, l'ouverture à la modernité, en passant par dessus les conseils tribaux qui ont été toujours un lieu de conciliabules, de concessions et de compromis et donc d'inertie. .
Le soutien des puissances occidentales aux protestaires lybiens est intéressé:
en les soutenant ils s'assurent l'appui d'un fournisseur stable, obéissant aux marchés qui ne mise que sur la rentrée de devises liées à l'exploitation des matières premières.
en les soutenant ils cherchent à se débarasser du grand déstabilisateur de l'afrique qui du tchad à la côte d'ivoire, finance et arme les mouvements rebelles contre des régimes à la solde du pillage de l'afrique par le monde développé.
Concernant la France et les USA le retentissement diplomatique de leur intervention en faveur du conservatisme islamique comme reconnaissance d'un mode de vie et d'une culture ne peut qu'accroître leur influence dans un monde qui cherche une voie médiane entre tradition et modernité. Il s'agit de démontrer en actes que le soutien aux peuples se fait dans le respect des peuples, quelque soit la voie économique culturelle et cultuelle choisie. La stabilisation stratégique face à l'Iran et la Syrie primant sur toute autre considération.
Même si les pensée électorales ne sont pas étrangères à l'intervention elles ne sont pas ici déterminantes.
Ceci dit,
Qaund Lafayette monte à ses frais une expédition de soutien en faveur des insurgés d'amérique avant que le pouvoir royal de Louis XVI réticent à soutenir une république naissante ne suive ses nobles imprégénés de la culture des lumières, la question déterminante fut celle des libertés face à l'oppresseur, qui était l'angleterre, ce qui donnait de l'intérêt au pouvoir pour intervenir.
Ainsi une intervention peut être intéressée et progressiste..
La question centrale est celle de la libre détermination des peuples, qu'ils deviennent nos adversaires ou nos alliés importe peu.
C'est pourquoi lucidement nous devons être aux côtés des insurgés lybiens pour qu'irrémédiablement la liberté de choix soit le mode de vie de ces peuples et ce quelque soit leurs choix. Il y va de notre avenir, car il y va de nos valeurs, celles des siècles des lumières et de notre culture humaniste.