ou comment Edwy Plenel m'a convaincu de m'abstenir....
Ne pas percevoir que les atteintes aux libertés, à l'égalité républicaine sont intrinsèquemment liés aux options économiques par le biais de l'autoritarisme intérieur nécessaire pour maintenir une société qui explose de malheurs, de misères et de souffrance, penser un seul instant que la bonne conscience de gauche qui a fait l'impasse de la remise en cause du pouvoir personnel malgré le génocide rwandais est capable de produire autre chose qu'un rideau de fumée recouvrant la souffrance des chômeurs et des ouvriers dans une nébuleuse idéologique qui ne peut plus tenir face aux discriminations et aux inégalités du monde réel, ne pas chercher à comprendre que la ghettoisation des populations sert un Etat qui délaisse volontairement des minorités immigrées au détriment des populations intégrées aux valeurs républicaines qui se retrouvent sur place minoritaires, pour les pointer du doigt en faisant les nouveaux damnés de la terre, c'est se bercer d'illusion.
Le fascisme est né de cette volonté idéologique de faire croire que le capital et le travail avaient des intérêts convergents et alors que tout entrepeneur a maintenant intérêt à concevoir ici et faire fabriquer ailleurs, laissant sur le carreau une bonne partie de la population, il n'est donc pas anormal de voir le fascisme ressurgir, financé qu'il est par les grandes entreprises en particulier de la grande distribution. Appeler aux mannes de la république, aux principe d'égalité nous mène tout droit à une péréquation dans la misère où les cadres comme les handicapés devront travailler si ils veulent maintenir leurs droits comme suggéré dans l'article-interview de la spécialiste des questions sociales au PS, où les chômeurs devront prendre n'importe quel travail en échange du maintien d eleurs droits, où plus aucun acquis ne subsistera au nom des intérêts supérieurs de la collectivité et donc où il s'agira d'installer une population en détresse à l'aune des règles libérales, dont les inégalités paraîtront encore plus criantes et scandaleuses ce qui nourrira Mediapart de nombre sujets d'articles.
La politique socialiste de même que la politique de droite débouchent sur l'autoritarisme fasciste nécessaire au maintien de la paix civile pour imposer un système libéral qui dans nos pays nécessite d'ajuster le niveau de vie des populations à la concurrence mondiale des pays les moins disants socialement et les plus dictatoriaux comme si le socialisme n'avait plus pour objet l'amélioration du sort des travailleurs, et Edwy Plenel voudrait que l'on participe de ce cheminement. Sans moi.
Qu'Edwy Plenel, Laurent Mauduit et consorts n'aient plus les valeurs qui animaient leur jeunesse en n'ayant plus le culot de faire exploser un socialisme français qui s'est mis au service des multinationales par l'abstention c'est leur problématique, qu'ils nous demandent de participer de cette confusion et de cette farce là, désolé ce n'est plus le temps du carnaval.
Il n'est d'ailleurs pas innocent que les articles témoignages de socialistes mitterandiens sur leur ligne de politique économique et leur pari d'ouvrir les frontières aient disparu de ce site, leur responsabilité dans la paupérisation du monde ouvrier s'avérant alors criante. Qu'un Philippe Riès se soit introduit pour défendre cette ligne économique dans Mediapart souligne bien la nouvelle ligne éditoriale. Qu'il puisse défendre l'implantation de l'usine Renault au maroc comme n'étant pas un facteur de désindustrialisation de l'automobile française, indique la connivence d'intérrêts des classes supérieures avec le libéralisme. Il n'a pas fallu attendre plus d'une semaine pour que Carlos Ghosn réponde tout sourire dans une intervew télé à Turbo "que si des concessionnaires enf aisaient la demande bien sûr il les fournirait, même si la demande en europe est forte". Qu'il assimile les dérives populistes néfastes à l'économie argentine comme relevant du même mouvement que l'époque où elle s'est soustraite au FMI et ses créanciers lui permettant alors de se relever économiquement, indique bien le niveau de journalisme atteint par les contempteurs de l'idéologie libérale, la lucidité est mise au rencart, l'on croit a priori mordicus toutes les fadaises des chefs d'entreprise les plus contestables, l'on refait l'histoire sans différencier les périodes et les situations. A ce titre les grands travaux, la mise sous tutelle des banques de la part de Roosevelt passe pour les élucubrations démagogiques d'économistes keynesiens gauchiste.
Avec Philippe Riès et avec Mediapart les conséquences de la crise, la paupérisation des français sont considérés comme une fatalité, du même ordre que les intempéries en matière météorologique. Dès lors que reste-t-il des valeurs républicaines sans fondement budgétaire qui se payent de mots faute de moyens, rien. Meilleur moyen de détruire la République que celui-là.