Je reçois ce jour par mail un long courrier d'un médecin d'une revue à laquelle je suis abonnée. Je vous en livre ici quelques extraits qui ont été les éléments déclencheurs de l'écriture de ce billet. Sans doute pour exulter la peine et la honte que j'ai ressenties à la lecture de ce courrier.
“Les personnes se demandaient si elles allaient rester assignées à résidence jusqu’à la fin de leurs jours, sans possibilité de voir le ciel autrement que par la fenêtre. J’ai alerté Emmanuel Macron sur ce que cela pouvait engendrer : une forte colère, un sentiment de révolte, voire une perte de goût à la vie, avec, au final, un risque que ces personnes rejettent ces mesures et ne participent pas à leur propre protection. "
“ Nous savons, en tant que médecins, que pour aider les gens, il ne faut jamais rompre avec eux. Il faut les accompagner en leur proposant ce qu’ils sont capables d’accepter, ce à quoi ils peuvent adhérer"
" J’ai 77 ans, j’ai une belle retraite, une vie sociale très riche et, avec mon épouse, on s’occupe beaucoup de nos petits-enfants. Tout est en suspens… Même si on est âgé, on devrait avoir le droit de décider si on veut prendre un risque ou non. Si je tombais malade, je serais désolé, mais j’accepterais mon sort, car c’est dans l’ordre des choses », déclare Olivier Guinet."
Leur attitude est appuyée par l’analyse de David Le Breton, professeur de sociologie à l’Université de Strasbourg, qui estime que “l’enfermement (même volontaire) peut avoir des conséquences dramatiques”[3]. C’est ce que le personnel soignant des EHPAD appelle le syndrôme du “glissement”, les personnes âgées qui ne reçoivent plus de visites se laissent lentement mourir de solitude et de désespoir.
A tout cela vient se glisser tous les articles dans lesquels nous avons pu lire le traitement des personnes âgées au Rivotril. Quand je dis traitement, je devrais plutôt parler d'euthanasie programmée, comme en témoigne le Docteur Nicole Delépine dans la vidéo dont vous trouverez dans le lien dans cet article.
Ceci ne relève t'il pas d'une condamnation pour homicide volontaire ? dont nous nous sommes rendus complices par abus de faiblesse ?
Aujourd'hui, 26 avril je fais le bilan de ce confinement qui dure depuis maintenant 40 jours, et je me demande comment avons-nous pu donner au gouvernement le droit de vie ou de mort sur nos aînés ?
Comment nous peuple Français, dont les ancêtres sont morts, pour faire tomber la monarchie, sont morts pour la liberté, pour la sécurité, avons-nous pu nous laisser privés de nos droits fondamentaux décrits par les mêmes ancêtres dans la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen"?
Et surtout comment avons-nous pu, par abus de faiblesse, laisser mourir nos anciens seuls, eux qui pour la plupart avaient mené combat en 36 pour obtenir des droits et un code du travail qui est en train de mourir avec eux.
Comment avons-nous pu nous laisser manipuler par cette bande de Néoliberalistes qui ne pensent qu'à une chose, sortir encore plus puissants de cette crise ?
Ces hors la loi, qui ont enfreint l'article II de la déclaration des droits de l'homme, non seulement en nous privant de nos libertés, mais surtout en nous ne mettant pas en sûreté délibérément. Car la sûreté en temps de pandémie annoncée aurait voulue, que les stocks de masques soient pleins et toutes les mesures soient mises en oeuvre pour tester la population pour ne pas confiner.
Seulement voilà.... Quarantième jour de confinement, quarantième jour de privation de nos êtres chers...
Alors oui en ce dimanche matin, je pense à toutes ces personnes qui sont mortes seules, sans revoir leurs êtres chers, sans revoir ceux qui avaient été leur raison de vivre... je pense aussi à ces êtres chers, qui doivent être dans une tristesse absolue... frustrés de ne pas avoir tenu la main de ce parent aimé, frustré de ne pas avoir pu échanger le sourire qui dit: "ne t'inquiète pas, ça va aller", de n'avoir pas pu échanger ce regard qui dit : "je t'aime tellement"...
Au nom de quoi ?
D'un système hospitalier malade, parce que trois gouvernements successifs se sont acharnés à le délabrer, mais certainement pas au nom d'une quelconque protection de nos vies !
Et combien de vies auront été gâchées en privant les proches d'une personne mourante, à devoir la laisser mourir dans le plus grand isolement?!
Nous avons été manipulables, parce que notre monarque a su frapper fort, en répétant 5 fois dans son allocution du 16 mars "nous sommes en guerre", sous entendu, si vous ne restez pas chez vous, vous allez mourir.
Mais depuis quand la peur de la mort nous empêche-t-elle de vivre normalement ?
La voiture tue en moyenne 2 500 personnes par an, les accidents de la vie 20 000, les cancers du poumons 10 000 etc etc...
Aujourd'hui nous savons que :
"Selon le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 93 % des personnes décédées du coronavirus avaient plus de 65 ans et 81 % avaient un ou plusieurs gros problèmes de santé préalable (comorbidité)
La moyenne d’âge des décès est de 81 ans.
Le pays tout entier est mobilisé pour stopper la contagion et épargner des vies. Beaucoup de personnes jeunes, en pleine santé, s’inquiètent d’attraper le coronavirus bien que les risques d’en mourir ou de garder des séquelles soient infimes."
Nous attendons tous le 11 mai avec impatience pour nous retrouver, mais sommes nous tomber sur la tête ? Sommes-nous si dupes ?
Que se passera-t-il après le 11 mai, si le Professeur Raoult se trompe et que le virus est toujours présent ?
Nouvelle vague de contamination, nouvel engorgement des hôpitaux, nouvelle allocution de sa majesté pour nous dire que l'ennemi a de nouveau envahit le pays, et qu'on renferme tout le monde pour une période indéterminée ?
Et entre-temps, nous allons continuer à compter nos morts, sans compter nos heures, puisque telle est la décision des puissants. Qui ont malgré la cacophonie établie trouvé le temps de faire passer des lois à cet effet.
Combien de temps allons nous accepter ces mesures liberticides ?
Alors pour que nos anciens ne soient pas morts en vain, et pour que ceux qui restent et qui peut-être mourront, puissent le faire dans la dignité entourés des êtres chers, soyons unis.
Etre unis, ça veut dire que chacun respecte l'autre, que les personnes à risque ne prennent pas de risque et se fasse accompagnées par leur médecin traitant, et ensemble tous unis et armés par notre propre moyens disons :
NON !!! PLUS JAMAIS ÇA !!!