Prologue : un petit apéritif sympathique pour se détendre l'idéologie avant de commencer :
Il était tu noix... Non c'est pas ci.
Il est têtu Noah... Non plus, c'est pas ça.
Il était une oie. Oui c'est ça : il était une Oie ! Et elle se promène dans le Toi pendant que le Vous n'y est pas...
... passent alors les vendeuses en paillettes : "Esquimaux, sodas. Bonbons, chocolat..."
... Ca y est vous êtes bien installés ?... (NDA : je suppose à présent que oui)
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13 coups frappés au sol rapidement puis : Un, Deux, trois coups plus lents se font entendre... Le rideau s'ouvre.
Que le spectacle commence.
L'hystérique est un sujet majeur de l'évolution de notre espère humaine, je l'ai déjà traité par ailleurs dans un article à venir encore inédit : "Hystérie, bénédiction ou malédiction pour l'espèce ?". Cet article ne traite pas de l'hystérie. Il en parle car le sujet est abordé avec comme personnage un hystérique. Le choix d'une telle personnalité est voulu parce qu'il n'est pas facile. Il s'agit ici de faire comprendre la profondeur de l'esprit sur le cas d'une dissonance cognitive complexe. Les codages comme l'ensemble du texte sont sous droit d'auteur, merci de respecter les uns comme l'autre. De même l'ambivalence sur la masculinité/féminité du pronom personnel aux troisièmes personnes... en italiques les pensées parasites culturelles de l'auteur.
Nous traitons ici un exemple de dissonance cognitive dans une personnalité hystérique :
Soit donc une personnalité hystérique.
Disons qu'elle marche seule... (Réponse rythmée de l'orchestre : 0.5 , 0.5 ; 2 ; 3 ; 4 )
Dans les rues elle est seule... (bis repetita de l'orchestre : 0.5 , 0.5 ; 2 ; 3 ; 4 )
Qu'on la pardonne, elle marche seule car c'est ainsi qu'elle oublie les hommes. (JJG et JPP sont sur un bateau, JPP prend le coup mais c'est JJG qui tombe à l'eau... Et JPP revient)
Voilà que pour notre exemple, voilà qu'au détour d'un instant... (ici on en perd), voilà qu'elle rencontre un joli trans : aïe aïe aïe, mets un chapeau de paille, siffles un jus de papaye et fais le coco mambo !
Au premier regard jeté sur ce corps attirant une pulsion est lâchée, semi-consciente (c'est à dire venant d'une topologie intracrânienne certes inconsciente mais bien circonscrite par l'hystérique* et dont le bornage qui fait fonction de frontière tient vaille que vaille contre les assauts titanesques des insatisfactions à projeter et surtout à maintenir sur la scène d'opération extérieure). Bref convenons, toujours pour gagner du temps, qu'elle tombe amoureux de ce corps attirant, bien qu'en ce qui concerne l'esprit qui est dans son intérieur elle préférerait ne pas en vouloir ! C'est bien l'esprit d'un homme dans un corps féminin, elle en est sure et cela ne lui entraîne aucune dissonance. Au contraire, car avec ce sujet la moitié du chemin est faite**.
Bon cela c'est pour poser la compréhension du sujet qui vient. Pour le moment il n'y a pas de dissonance, alors poursuivons...
En moins de 300 millisecondes après la rencontre le projet est évalué, tous ses sommets sont topo-logés. La pulsion est lâchée. C'est déjà trop tard car comme par enchantement, voilà notre amie sur scène, en chaussette noires, avec des lames de rasoirs qui lacèrent son dos. Ce n'est que le début car les perspectives et autres projections qui sont appelées maintenant pour les relier convenablement doivent être développées, et c'est alors qu'il faut de l'énergie cognitive. Nous entrons enfin dans notre sujet d'étude, (NDA : merci au lecteur d'avoir résisté jusque là)
Or ce processus de reliage prend beaucoup plus de temps car il doit se faire sous le contrôle pesant du Surmoi ce qui nécessite un travail laborieux d'esquives et d'acquiescements malicieux pour tous les ajustements ad hoc, à visées azimutales stationnaires. Et comme l'énergie est de distribution discrète 'cause à la quadrature du cercle qui cherche en vain le réel, ce processus peut prendre une éternité. Tout le monde sait cela, quelque part enfoui, enkysté profondément dans les méandres du fleuve (non phrygien ici mais) 'neuronal, éponyme de son qualifiant antique.
Pour faire avancer notre affaire disons que, après avoir fait émerger les sommets par l'opération de la dite pulsion, les arrêtes du polyèdre sont maintenant en place. Les sommets qui ont jadis émergés sont maintenant tous reliés entre eux. Nous sommes en septembre 2034. Cela a prit 15 ans pour que les arrêtes soient enfin stables, mais nous on est bien, nous on a gagné 15 ans avec notre projection temporelle. On s'est évité toutes les crises de frustrations, refoulements, défoulements qui émaillent la vie d'un hystérique et qui sont dans toute la littérature à partir du Romantisme (avec mention spéciale au roman policier ;). Le réel de notre héroïne est à présent celui là : depuis 3 lustres elle se trouve vivant avec l'objet de sa pulsion performative. Mais elle ne voit plus l'intérêt d'une domination car en fait elle vient de comprendre que le phallus à récupérer était dans le pénis perdu de sa conjoint (de son conjointe).
C'est comme Sauron quand son œil voit Bilbo sur la montagne volcanique, au nord ouest du Mordor, y jeter l'anneau... c'est comme le Dr Frankenstein lorsque après la foudre sa créature prend vie... c'est comme ça, en un instant la conscience revient à notre infortunée, et le début de la fin !
Sauf que l'hystérique est mauvais perdant. Enfin plus exactement les bons perdants ne perdent qu'une fois, après ils ont compris !
Donc il n'y a pas de défaite envisageable pour un hystérique. Si cela devait arriver le véritable titre de la pièce jouée depuis la pulsion originelle serait dévoilé : "Un polichinelle en chaussette noires, avec des lames de rasoirs plantées depuis 15 ans dans le dos" ! La seule solution serait alors de mettre le feu au théâtre car les conversions ne peuvent plus être de mise si la pièce est finie.
La dissonance arrive ainsi un 7 septembre. On peut l'allégoriser en essayant d'entrer dans le Méandre cérébral. A l'intérieur on y entend ceci : "La Providence m'avait fait faire la moitié du chemin lorsqu'elle m'a fait croiser celui que j'ai cru comme étant le donneur de l'objet de mon fantasme... Mais moi je n'ai toujours pas mon pénis, où est-il ? Je sais que c'est de ma faute car c'est moi qui fait défaut de pénis... Je m'occuperai du fautif en temps voulu, ce n'est pas celui qui est ici, lui ce n'est qu'un jouet à satisfaire mes désirs aussi futiles qu'insatiables. Il devient ridicule tellement que ce n'est pas de sa faute. Je ne dois m'en vouloir qu'à moi-même... Cet employé ne peut m'apporter plus. Il n'est pas le donneur du véritable objet de mon fantasme. Je ne peux plus le tolérer".
Comme la pièce n'est pas une tragédie (nous sommes dans la névrose rappelez-vous), l'actrice principale ne peut être que l'héroïne d'une comédie, dramatique certes et surement voulue ainsi, mais une comédie tout de même. La dernière scène sera donc une apothéose pour Elle. Et tout cela doit se faire à peu de frais. L'hystérique doit être économe. Il doit d'ailleurs faire preuve d'un haut degré de cognition en ce domaine si elle veut faire long feu, et nous, nous disons que notre héroïne est très intelligente.
Son problème est qu'elle est heurtée en permanence par les désirs d'immédiatetés des personnalités hyper-thymiques, mais la compréhension du rythme, des phases ventrales ou nodales de la modulation des fréquences de revendication n'entre pas dans cadre de notre propos. Nous tentons de comprendre ici une dissonance cognitive chez une personnalité hystérique.
Pour notre héroïne il s'est donc agit pendant toute cette période d'avoir une cognition consonante avec sa propre morale. Cela a tenu 15 ans au prix de quelques impayés à placer sur le dos de celui qui fait les frais d'une telle situation.
Réflexion : je ne doute pas que beaucoup de femmes et d'hommes trouveront cela curieux et parmi celles-ci certaines se sentiront choquées. Je tiens à dire à ces dernières qu'elles évitent de déclencher des pulsions à l'égard de cette nouvelle connaissance. Qu'elles prennent le temps, seules ou avec un thérapeute en cas de panique à venir, de la bonne réflexion car elles ne sont pas dans le cas d'étude décrit ci-dessus. Leurs réflexions immédiates et à foison participent (sont mues) d'un enkystement trop profond pour servir de lieu commun.
L'étiologie sociale de l'hystérie trouve ses racines dans l'exploitation des femmes par l'idéologie masculine. Exploitation jugée injuste car non basée sur l'amour et le partage mais sur l'outrance des expressions de domination et la lâche utilisation du pouvoir de la force du masculin pour les réduire comme objets de leurs fantasmes.
* Par les fameux "mécanismes de défense" nécessaires et spécifiques à chaque classe de maladie dite mentale.
Les mécanismes de défense servent à classer les maladies dites mentales
L'étude clinique différencie six types de mécanisme de défense
Les six maladies dites mentales qui en découlent sont de deux ordres : les psychoses et les névroses. Chaque ordre archive 3 de ces maladies.
En même temps, sur un autre axe de classification, les six maladies dites mentales se répartissent conventionnellement en 3 groupes que l'on peut nommer ainsi : le groupe oral ; le groupe anal ; le groupe génital...
Tout cela fait un joli tableur (pour par exemple, "les zoophiles amoureux de la Grande Ourse" - Cf Les Inconnus)
** Le chemin de l'hystérique je le rappelle est de chercher comme Sisyphe mais avec la malédiction de Tantale le phallus cérébral (l'autorité à projection masculine) qu'on lui a volé dans la petite enfance. La Scène Primitive étant jugée comme la recette "donnée" par la mère pour récupérer le phallus perdu. Mais en réalité ce chemin est su impossible, sauf au prix de mutilations importantes qui correspondent aux critères d'acceptation systémique et souvent institutionnalisés, par paresse archaïque de l'espèce, plus que par hasard, plus que par peur, sans aucune sorte de nécessité, gratuitement, sans toucher à l'entropie, est-ce possible ?
*** Ne pas confondre pénis et phallus.