Léon Meynet

Retraité, actif dans de nombreuses associations entre la Suisse Romande et le Sud de la France, chroniqueur, essayiste

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Billet de blog 24 novembre 2025

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A REBOURS DU BON SENS

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Tout semble en effet fonctionner selon cette mesure. Alors que l’on entre en plein dans un changement climatique selon ce que l’on peut constater dans notre environnement direct depuis quatre ans, il semble que nous éludons systématiquement le problème par nos comportements et nos habitudes d’une part et d’autre part par la sale partie de poker menteur que joue nos gouvernements. Il est relativement simple d’en expliciter les bien-fondés. Si nous fustigeons, à juste titre les ultra riches avec leurs yachts et leurs avions privés forts émetteurs de gaz à effets de serre, nous ne nous privons pas pour autant, de notre côté, à prendre l’avion pour une capitale ou vers des cieux et des rivages ensoleillés, ni de monter à bord d’un bateau de croisière pour s’éclater en sillonnant mers et océans avec escales plus ou moins touristiques. Certes le rapport à la consommation en regard du nombre d’un côté à l’autre est de 1 à 10 mais dans les faits nous sommes toujours dans l’équation de l’augmentation du réchauffement climatique et donc de l’accélération de mise en danger de notre planète. Côté gouvernements le constat est encore plus sévère puisqu’ils se gargarisent, depuis les accords de Paris, d’avancées alors qu’il ne s’agit que de stagnation voir de régression à l’image de ce qui s’est passé pour la 28ème COP à Dubaï placée sous la haute responsabilité du Sultan Al-Jaber, Président du groupe pétrolier National Oil Company. Nous pourrions nous attendre au meilleur cet automne alors que la COP 30 se déroulera à Belém au Brésil de Lula puisqu’il y est annoncé une présence record de peuples autochtones. Mais est-ce que la sagesse des indiens d’Amazonie prévaudra sur les intérêts financiers internationaux ? C’est moins que probable lorsque l’on sait que le Président brésilien, si cher à notre mémoire militante, semble avoir tourné casaque en transformant les immenses forêts primaires de son pays en actifs financiers avec son Tropical Fund Facility et pire en envisageant un méga projet d’exploitation pétrolière à l’embouchure du fleuve Amazon et en ayant parallèlement vendu 146.000 km2 d’exploitation d’hydrocarbures sur terre et off-shore à quatre grandes compagnies étrangères. De quoi y perdre son latin. Qu’un Bolsonaro ait agi de la sorte ça ne nous aurait pas étonné mais qu’un Lula fasse de même, c’est le monde à l’envers. Mais par les temps qui courent existe-t-il un « à l’endroit » ? Dubaï, Belem même combat pour exploiter jusqu’à la lie la finitude terrestre.

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