Billet 89, il sera principalement de la copie, mélange d'alexandrins sur éphémères et amours et de couplets sur Ma France. Quant à cette introduction, c'est la mer en chansons qui occupera la place. "La mer sans arrêt, roulait ses galets...Ferrat,- La mer dansant le long des golfes clairs...Trenet,- et celle de Renaud, qui prend l'homme. La mer, que les chats (les chiens aussi) mâtent, comme nous le faisons...à la recherche de cousins, poissons-chats (?). (en 1949 - 12 ans - en colonie, nous avions gagné, avec 3 copains un jeu (!) du programme des animateurs : en 2 heures (?), à l'aide d'un tablier, 147...Et nos cuvettes, dans la chambrée de 6, pour les accueillir... Place à alex. et FERRAT, Ma France...C'était le dimanche 12 septembre 2004. Ferrat était membre de la Société des Amis du Journal (Renaud, Herrero, Bové, Deforges, les deux Kahn, aussi je crois...).
" Je ne sais pas comment, on ne s'est pas touchés,
" Perdus dans ce public, qui attendait Ferrat,
" Venu sur une estrade, venu pour évoquer,
" L'Histoire et la Chanson, avec Jean-François K.
" Oui vous avez bien ouï, Monsieur Jean-François Kahn,
" Esprit de notre temps, amoureux de l'Histoire,
" De la Chanson aussi, lui le père de Marianne,
" Allait chanter "Ma France", gravée dans les mémoires...
...Je l'entendais parler, depuis une heure déjà,
" Au début sur la gauche, elle était derrière moi,
" Et puis vinrent des remous, et la foule amena,
" Sa hanche sur mon coude, quand Ferrat commença.
<< De plaines en forêts, de vallons en collines,
<<Du printemps qui va naître, à tes mortes saisons,
<<De ce que j'ai vécu, à ce que j'imagine,
<<Je n'en finirai pas, d'écrire ta chanson
<< Ma France, >>
<<Au grand soleil d'été, qui courbe la Provence,
<<Des genêts de Bretagne, aux bruyères d'Ardèche,
<<Quelque chose dans l'air, a cette transparence,
<<Et ce goût de bonheur, qui rend sèche ma lèvre,
<< Ma France,>>
" La foule savait chanter, en ce très grand instant,
" Au deuxième refrain, nous étions des esprits,
" Sans âge et sans passé, éphémère moment,
" Qui vous fait sur la terre, toucher le paradis.
" Le coude n'a pas bougé, la hanche n'a pas triché,
" Et nos deux paires d'yeux, clairement ont souri,
" Un homme l'a appelée, ils devaient s'en aller,
" Bien sûr elle est partie...nous nous dîmes...merci !
" Deux mercis éphémères, en partance vers le ciel,
" Deux destins parallèles, suivant un théorème,
" Qui dit non sur la terre, mais oui dans l'éternel,
" En cueillant, en. brassant, rien que de purs <<Je t'aime>>
" Bernard.