Les Correspondances de Manosque (avatar)

Les Correspondances de Manosque

Festival

Abonné·e de Mediapart

5 Billets

0 Édition

Billet de blog 9 septembre 2015

Les Correspondances de Manosque (avatar)

Les Correspondances de Manosque

Festival

Abonné·e de Mediapart

Pas exactement l'amour, avis de Françoise R.

Les Correspondances de Manosque (avatar)

Les Correspondances de Manosque

Festival

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Arnaud Cathrine, Pas exactement l’amour, Verticales, 2015. 

Ce n’est jamais exactement le moment de l’amour, mais les situations que traversent les personnages de ce livre ne sont guidées que par le désir amoureux. Celui d’hier qui s’en va. Celui qui n’est encore que l’attente. Celui d‘aujourd’hui dont on n’est pas encore bien sûr qu’il va durer. Dix nouvelles distinctes ? Où dix regards successifs d’une même histoire : l’amour ? En tout cas, dix situations belles parce que simples et vraies. Pas de narration romancée qui encombre ou détourne. Chaque situation a son écriture, ses mots, son architecture, sa tonalité. Toujours justes. On ne parle pas de l’amour, on le vit, sans pathos, seulement avec une émotion, fine, parce que l’amour c’est fragile, il faut en prendre soin. Je n’ai pas lu dix histoires successives, j’ai lu les dix chapitres d’une même aventure, celle de l’empreinte que l’amour, quelle que soit sa manifestation, laisse chez les êtres qu’il visite. Une marque de bonheur qui ne s’efface pas. Même quand l’amour est fini, même quand il est parti. « au lendemain de l'amour, dit le narrateur de l’une des histoires, elle aimait non pas tant le sillage dispersé de sa jouissance que le souvenir bien plus perceptible de la place qu'il avait occupée en elle. L'empreinte de ce volume ».

Pas exactement l’amour, c’est l’histoire de nos corps, de nos âmes, de nos cœurs, riches de ces marques que chaque être donne ou reçoit, selon les moments et les situations. Le lecteur n’y coupe pas, c’est bien de lui qu’il est question. Et si l’amour n’est pas « exactement » là, il n’est question que de lui pendant les 246 pages du livre. Et c’est un vrai bonheur. Et on est heureux longtemps après avoir refermé le livre.

Ces hommes et ces femmes se sont aimés, s’aiment et continueront de s’aimer. Ce n’est pas une certitude, c’est une conviction. Et qui donne envie d’y croire.

Merci Arnaud.

Arnaud Cathrine est un complice affirmé des Correspondances de Manosque. C’est un auteur actif qui a une quinzaine de titres à son catalogue. Pas exactement l’amour a reçu le Prix de la Nouvelle de l’Académie Française 2015.

Rencontre avec lui et Pas exactement l’amour le vendredi 25 septembre à 16h30, place de l’Hôtel-de-Ville, animée par Michel Abescat.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.