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Billet de blog 29 août 2018

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Réaction à la démission de Nicolas Hulot du gouvernement

Les élus régionaux écologistes ont appris comme tout le monde en direct ce matin la démission du ministre d’Etat Nicolas Hulot.

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Nous partageons bon nombre de ses constats lucides même si nous ne faisions guère d’illusion sur la possibilité réelle qui lui serait donnée d’infléchir des politiques de plus en plus incompatibles avec l’urgence écologique. Nicolas Hulot le dit lui-même, pour réussir il faut une convergence des engagements, ceux des élus, des acteurs de notre société à tous les échelons, et une mobilisation citoyenne pour que soient prises les décisions essentielles pour notre avenir.

Ni Emmanuel Macron ni son équipe n’ont pris la mesure des enjeux et du risque d’effondrement qui s’expose devant nous. En novembre 2017, 15 000 scientifiques ont lancé un cri d’alarme sur l’état de la planète. Chaque année, le jour du dépassement, c’est-à-dire le moment où nous avons consommé plus que ce que notre planète peut renouveler, est avancé. Si tout le monde vivait selon nos standards de vie en France, ce jour serait le 5 mai ! Partout dans le monde, les signaux se font plus pressants et les évènements climatiques extrêmes se multiplient : incendies, canicule, sécheresse, inondations…

Les constats d’impasse faits par Nicolas Hulot, nous les dénonçons depuis bien longtemps. L’écologie exige de la cohérence, elle doit être l’enjeu déterminant pour conduire toutes les politiques publiques et celles-ci doivent rendre possible un changement de modèle.

L’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ou le discours adressé à Donald Trump (« Make Our Planet Great Again ») ont pu entretenir l’illusion sur l’engagement écologiste du président de la République. Cette illusion se fracasse aujourd’hui, du fait de la réalité des choix opérés en faveur des pesticides contre la santé des agriculteurs, en faveur des forages pétroliers et de la « folie du nucléaire » contre la recherche d’économies massives de l’énergie et le développement des énergies renouvelables, en faveur des grands projets inutiles plutôt que de la protection de la nature et des sols, en faveur du clientélisme électoral et de l’attention portée aux chasseurs contre la biodiversité et l’intérêt de toutes et tous, et, comme le dénonce Nicolas Hulot, en laissant les lobbies en tout genre peser sur les décisions essentielles pour notre avenir.

Cette décision personnelle de Nicolas Hulot peut servir d’électrochoc. Alors que les défis environnementaux se font chaque jour plus pressants et plus visibles, les petits pas ne suffiront pas. Seuls des changements majeurs de politique et de logique permettront de faire face aux enjeux du climat, de la biodiversité et plus largement de la transition écologique. Pour les obtenir, un ministre aussi déterminé soit-il ne pourra réussir et faire face à tous les vents contraires.

Nous sommes particulièrement sensibles à l’attachement qu’a Nicolas Hulot à mettre en actes et à ne pas s’arrêter aux déclarations de principe. Nous sommes en état d’urgence et nous ne pouvons continuer à regarder ailleurs quand la maison brûle. Face à cela, seule une mobilisation collective et un engagement politique sans faille pour prioriser le bien commun et l’intérêt général permettront des réponses à la hauteur du défi. Les élus écologistes au Conseil régional Centre-Val de Loire y prendront toute leur part.

Les élus du groupe écologiste au Conseil régional

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