La semaine dernière, un de vos serviteurs des Indignés du PAF, moi-même, a eu l’honneur d’être invité à partager le repas avec le « Club des médiateurs », sur invitation de sa Présidente. Les médiateurs sont des personnes qui, à l’intérieur des entreprises de presse, travaillent sur les relations entre le public et leur entreprise. Ils sont, naturellement, au centre de nos propositions pour une réforme des médias : leur rôle nous semble essentiel. Il doit être développé, systématisé, en accordant au médiateur une présence réelle à l’antenne (pour la télé et la radio), ou dans les pages (pour la presse écrite et pour internet). Ils sont trop rares en France : seuls France Télévision (F2, F3 et la groupe), TF1, Radio France, Le Monde et Sud Ouest en ont un (sauf erreur).
Mardi 26 Juin, donc, le Club des médiateurs se réunissait à huis clos et j’étais invité à partager le déjeuner avec eux par la suite.
Le hasard des placements a voulu que la médiatrice de TF1 se retrouve en face de moi. Nous nous étions déjà parlé au téléphone au début du mouvement, mais c’était notre première rencontre physique. Evidemment, la prise de contact a été électrique au départ… Faisant preuve d’humour, la médiatrice a demandé qu’on la change de place immédiatement « pourquoi m’avez-vous mise en face de lui !!! »… Je lui répondais qu’elle avait certainement toujours rêvé de rencontrer un Indigné du PAF, il ne fallait donc pas bouder son plaisir.
La médiatrice : « Pourquoi passez-vous votre temps à taper sur nous ? Pourquoi ne tapez-vous pas sur les autres aussi !!! Si nous avions fait la même erreur que BFM sur l’affaire Merah, qu’est-ce qu’on se serait pris !! »
Moi : « Ne vous faîtes pas de soucis ! On relève les erreurs de tout le monde de la même manière, c’est juste que vous avez le privilège d’avoir provoqué la création de notre collectif, alors vous êtes symboliques pour nous ! »
Le ton était donné.
Au fur et à mesure de la conversation, nous avons sympathisé et elle a fini par reconnaître à ses voisins que TF1 était bien le producteur de l’émission « Appels d’urgence », chose que tout le monde sait, qu’ils avaient fait confiance à leur prestataire de service, TV Presse (du groupe Freemantle), et que la supercherie leur avait échappée… Je précisais bien que nous comprenions cette erreur, que c’était bien de la reconnaître et que le sens de notre démarche était de faire en sorte qu’elle ne se reproduise pas, parce que de telles pratiques sont inadmissibles.
A un moment, elle lâche (à ma grande surprise) : « Si tu veux, je te fais rencontrer Nonce Paolini ».
J’éclate de rire, cette proposition me paraissant totalement déraisonnée, et réponds « Pourquoi pas, si c’est possible avec plaisir ». Le repas se termine et, au moment des embrassades, show-biz oblige, je lui rappelle : « J’attends donc qu’on se revoit avec Nonce ».
En fin d’après-midi, je lui envoie un mail avec des éléments qu’elle m’avait réclamés sur l’agression d’un jeune-homme par un caméraman de l’équipe de « 7 à 8 » et lui rappelle sa promesse de rencontrer quelqu’un de la Direction ou de la Rédaction (parce que l’idée de rencontrer Mr Nonce Paolini lui-même ne me paraissait pas indispensable).
Pas de réponse. 3 jours après, nouveau mail et coups de fil. Pas de réponse. Elle est injoignable. Un puis deux petits Tweets sans réponse non plus.
Et puis, aujourd’hui, soit une semaine après : coup de téléphone de nouveau infructueux, mail de rappel… Je reçois un mail d’une ligne :
« Je n’ai pas l’intention de m’en occuper ».
Voilà donc la conception de la médiation chez TF1. Je rappelle à toutes fins utiles que les médiateurs sont là pour améliorer les relations des médias avec le public.
A méditer…
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