Audition de Mme la Ministre Aurélie Filippetti le 10 Juillet, par la Commission Affaires Culturelles de l'Assemblée Nationale (extraits qui nous concernent):
Dans ces 2 extraits, Aurélie Filippetti répondait à des questions de Marie-Georges Buffet, posées au nom de son groupe parlementaire.
Sur la situation de France 3 où il y a une vraie inquiétude des salariés de la rédaction nationale
Sur France 3. Le rapprochement des rédactions de F3 et de France 2 a été évoqué. On sait que France 3, c'est la chaîne de la proximité, des régions, ce qui ne veut pas dire à mon sens qu'elle doit perdre sa dimension nationale, j'y suis attachée et j'ai d'aillleurs eu l'occasion de le dire au Président Rémy Pflimlin. Maintenant, effectivement ses programmes doivent répondre aux attentes des télespectateurs, il faut que la chaine France 3 ait une identité qui lui soit propre. Aujourd'hui, elle est dans une certaine forme d'inquiétude, je le sais, il ne faut pas porter atteinte à l'identité des chaines même si bon après y'a des discussions sur peut-être la mise en commun de certains moyens pour couvrir certains événements, pour éviter qu'il y ait des doublons en queqlque sorte, ce n'est pas illogique.Je considère que France 3 est une chaine à laquelle les français sont très attachés.
Sur la situation générale de la presse
Concernant la presse, vous m'avez interrogée sur les inquiétudes sur le secteur industriel de la presse effectivement, il y a un phénomè de concentration, il y a aussi des phènomènes de destructions... En ce moment avec Arnaud Montebourg nous suivons le dossier GHM alors sur GHM effectivement il y a plusieurs choses parce qu'on sait que la presse quotienne elle affronte aussi une transition numérique, il y a une diminution des ventes en ce qui concerne la presse, il y a à peu près 6% de perte chaque année, donc c'est difficile, les ressources baissent, voilà on réduit les effectifs, on coupe les investissements. Dans le cas de GHM, il y a en plus des problèmes de gestion par la famille Hersant qui a endetté le titre dans une recherche de taille assez déraisonnable, donc aujourd'hui il y a un certain nombre de titres qui sont menacés, je sais, en Champagne-Ardennes et dans d'autres régions, donc nous sommes avec Arnaud Montebourg extrêmement attentifs et mobilisés, nous espérons que des solutions viables vont émerger parce qu'effectivement lui pour ce qui concerne les restructurations et moi pour ce qui concerne la variété, la diversité de la presse, nous sommes au premier plan préoccupés.
Mme Marie-Georges Buffet avait posé trois autres questions:
- sur le financement de France Télévision en général qui soulève beaucoup de questions, et auquel il n'y a pas de réponses pour l'instant,
- sur l'Audiovisuel Extérieur de la France au sujet duquel la Ministre a confirmé l'opposition du gouvernenment à une fusion des rédactions de F24 et de RFI.
- sur l'organisation d'Etats Généraux de l'Information... Mme la Ministre a oublié de répondre à cette question.
A notre sens, il ne saurait y avoir de redressement du secteur des médias en France sans un travail de fond sur la qualité de l'information afin qu'ils retrouvent leur crédibilité. C'est indispensable. Toute autre politique est vouée à l'échec et aura pour résultat d'engouffrer des sommes colossales de subventions inutiles, à fonds perdus.
On se répête peut-être. Mais c'est la raison pour laquelle nous existons.
Amitiés,
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